Pourquoi se lever très tôt un samedi matin

Si j’étais une vraie star, les journalistes et mon public adoré s’arracheraient la moindre de mes paroles, voudraient tout savoir de mes faits et gestes. Heureusement pour vous et pour moi, je ne suis pas une star. Imaginez, j’aurais tout ce dont je peux rêver (un iPhone, des bottes Prada, une maison d’été à Aix), mais je serais aussi obliger de piquer des crises de star… Pour vous donner un aperçu de ma vie palpitante, voici quand même ce que vous pourriez lire sur moi dans une (fausse) entrevue si j’en étais une. Fausse entrevue, pas tout à fait. Tous les événements et personnages rapportés ici sont réels. Ils me sont véritablement arrivés pas plus tard que ce matin. Comme quoi la vie de professionnelle de l’édition a aussi ses moments d’exaltation.
Q (imaginons, tiens, Patrick Masbourian dans le rôle de l’intervieweur): Que faisiez-vous vendredi soir dernier? Vous êtes encore sortie n’est-ce pas? Dites-nous donc où, nous brûlons d’en savoir plus sur vos sorties nocturnes, toutes plus palpitantes les unes que les autres.
R: Ah, ah! Non. Au début, j’étais censée sortir boire un café autour de 11h parce que je devais accompagner mes collègues Gilles et Carole à 1h du matin chez Litho-Chic, notre imprimeur pour La Mesure d’un continent. Normalement, je ne bois jamais de café, mais quand je dois me tenir éveiller, il n’y en a qu’un que je supporte, celui que l’on peut boire à La Loge bien entendu.
Q: À 1h du matin vraiment? Pauvre vous. Vous ne finissez pas de travailler à 17h, comme à peu près tous les gens normaux.
R: 90% du temps, oui en effet. Mais vous savez, nous dans le milieu de l’édition, nous nous donnons corps et âme à nos projets. Je n’étais encore jamais allée donner un OK de presse. Comme ce projet me tient particulièrement à coeur, je me suis dis que ça serait à la fois intéressant et drôle d’assister à cette étape. Alors finalement hier soir, je suis restée chez moi à écouter une télésérie sur Rome à ARTV. Gilles m’a téléphoné pour me dire que le travail sur les presses allait plutôt débuter vers 4h30 du matin. Carole a abdiqué, préférant dormir. Mais moi j’ai mis mon réveil et à 4h10, quand Gilles m’a téléphoné à nouveau, j’étais en train d’écouter les Guignols.
Q: Hum, les Guignols, intéressant.
R: Oui, mais passons ce détail. Le plus important, c’est que là encore, Gilles m’apprend que l’impression est remise 1 heure plus tard. Il m’a finalement retéléphoné à 5h (j’avoue qu’à ce moment, je dormais un petit peu). Cette fois était là bonne. 15 minutes plus tard, le temps d’enlever toute trace de sommeil sur mon visage, Gilles est venu me chercher. Arrivés chez Litho-Chic autour de 5h30, Yvon Bégin, qui est notre représentant, le pressier, dont j’oublie malheureusement le nom (des présentations si tôt dans la journée, vous m’excuserez, mais j’oublie les noms) et Michel nous attendaient. Après 5 ou 6 tentatives dans l’ajustement des couleurs (plus de jaune, oups, un peu trop, plus de noir, là il faut « salir l’image »), le OK de presse pouvait être donné. Michel a sorti son tampon OK de presse et Gilles a signé. C’est parti pour 125 heures d’impression!
Q: Comme c’est palpitant la carrière d’éditrice. Vous ne cessez jamais d’apprendre de nouvelles choses comme je peux constater. Avez-vous immortaliser ce grand moment?
R: Bien sûr. Mais vous comprendrez, il n’y a pas de photos de moi. Je n’avais pas mes lunettes de soleil et je ne me fais jamais prendre en photo si tôt le matin, pas même avec Philippe B.
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Q: Merci à vous Sophie.
R: C’est moi qui vous remercie.

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