Spleen et Montréal

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Ce matin, sur le pont Jacques-Cartier, j’avais une chanson des Loco Locass dans la tête, Spleen et Montréal. En quittant la métropole pour Québec, j’avais hâte de retrouver ma ville, mon appart, mes amis, mais je regrettais déjà l’énergie, l’ambiance du Salon du livre de Montréal. C’est grisant, je vous assure.
Près d’une semaine à conseiller les gens, à répondre à leurs questions, répéter 10 000 fois quelles sont les différences entre les trois éditions de l’Atlas historique, placer les auteurs, remettre des livres sur les tablettes, bref à s’assurer du bon déroulement du salon pour le Septentrion, c’est très intense, épuisant, mais je m’ennuie déjà, oui oui, 70 heures ne m’ont pas suffit. J’ai rencontré des gens tout ce qu’il y a de plus intéressants gravitant dans le monde de l’édition.
Premier salon montréalais sans Josée. Allions-nous y arriver? Selon toute vraisemblance, nous nous en sommes tirés pas trop mal, même si j’ai imploré son nom à quelques reprises :P Je suis arrivée mardi pour l’installation de notre kiosque avec Gilles et Pierre-Louis. Après un peu plus de 3 heures à placer les livres, j’étais plutôt fière du résultat. Le lendemain, je pouvais déjà prendre place parmi nos livres pour les 12 heures suivantes. Et ensuite, c’est déjà la routine qui commence à s’installer. Dévaler tous les matins University pour se rendre à Place Bonaventure, un café… ou plutôt un chocolat chaud, à la main, je me sentais bien. Le salon de Montréal est un de ceux que je préfère, je l’ai déjà dit et je le répète encore. Les gens sont intéressés, ils achètent des livres, nous parlent de leurs dernières lectures, c’est vraiment enrichissant. Tout cela combiné au bonheur de revoir mes auteurs favoris, j’ai nommé Caroline Allard, Pierre-Léon Lalonde, Yves Roby, Jacques Lacoursière, Marjolaine (et ses petits gâteaux). En parlant de gâteries, nous avons pu tenir le coup grâce aux chocolats aux noix d’Éric Sigier et à ceux à l’anis de Pierre-Léon. Ah que nous sommes chanceuses!
Une mention spéciale à quelques recrues de la dernière année. Jean-François Palomino, en plus d’avoir un bagage de connaissances impressionnant, il est gentil comme ça ne se peut pas. J’ai aussi apprécié rencontrer M. Leduc en personne (le courriel c’est bien, mais rien ne vaut les vrais rencontres), venu directement de Vancouver. Les quelques minutes passées en compagnie d’Éric Montpetit et de sa petite fille Chloé (a-do-ra-ble) figurent parmi mes faits marquants du salon. Et que dire de Patrick Caux, la seule personne sur terre à reconnaître que j’utilise les produits Aveda (je suis assez impressionnée). Merci de nous avoir fournit LE moment drôle en m’ayant téléphoner pour me demander ce que tu devais porter (ton choix final était judicieux en passant).
Et qui dit Montréal dit bien sûr une pléiade d’artistes que j’aime beaucoup. J’ai ainsi parlé un peu avec Yann Perreau et Michel Rabagliati (le kiosque des éditions de la Pastèque était dangereux pour moi, j’aurais voulu tout acheter), j’ai vu Bernard Pivot, Bottero. Charmante rencontre avec Jacques Hébert et Louise Portal.
Nous avons été sages dans nos sorties après-salon mais nos soupers ont été mémorables, en particulier celui avec Pierre-Léon dans un resto asiatique de Duluth (avec qui nous avons fait un tour en taxi alors qu’il n’était pas derrière le volant). Il m’a fait replongé dans la frénésie de mon adolescence en me rappelant les défunts groupes Molodoï et Ludwig von 88. Celui à L’Aromate sur Peel a été tout aussi agréable en compagnie de mes amis LB, Damien (venu me voir directement d’Ottawa) et MHV. Fatigue aidant, que de niaiseries avons-nous dit à notre souper au Keg avec Benoît. LB, c’est Duluth le nom de la rue, et non Populuth. Je n’ai pas pu résister à dormir une nuit de plus à Montréal pour fêter comme il se doit les résultats du salon avec Gilles, Carole et Pierre-Léon. Comme il faisait chaud à ce resto italien sur Duluth! Tellement que j’ai refusé mon thé, alors que j’ai bien évidemment terminé la bouteille de vin.
J’ai connu mon meilleur salon en terme de ventes, ce n’était pas difficile avec un ouvrage tel que La Mesure d’un continent. Les gens se l’arrachaient littéralement. Je jubilais de voir les chiffres le soir en rentrant et de constater combien tous étaient unanimes à vanter les immenses qualités du livre. Même Yves a dû -souvent- partager son kiosque avec nous devant la foule qui tenait absolument à avoir une dédicace de M. Vaugeois et de Jean-François.
Partager tous ces moments avec Carole, qui a dit que c’est du travail faire les salons, tout ça sans attraper les méchants virus qui semblaient être légions? Nous formions une équipe d’enfer. Je recommencerais n’importe quand, et toi?

7 thoughts on “Spleen et Montréal


  1. Merci de nous faire revivre les beaux moments du Salon de Mtl 2007. C’est vrai que Josée nous a manqué, tout particulièrement pour l’organisation. Mais la magie a joué. Toi et Carole, vous avez été formidables. Attentives auprès des auteurs, compétentes et disponibles avec les visiteurs. Bravo.
    J’ajoute que Gilles lui-même a de plus en plus l’allure d’un patron, dans le meilleur sens du terme.




  2. Sophie,
    nous avons remporté l’épreuve avec succès, tu m’as supportée pendant une semaine entière… Alors maintenant je pense que plus rien ne nous arrêtera, nous formons, c’est sûr, une équipe d’enfer! Donc oui, je recommence quand tu veux!


  3. Bonjour Sophie!
    Encore cette année j’ai eu le bonheur de partager et d’être le témoin….et l’hôte temporaire…..des petits bonheurs qui ont composé le Salon de Montréal cette année.
    Le locataire du coin


  4. Ben ça!
    Je suis honoré! Le moment le plus drôle du Salon… J’aurais jamais pensé… Je.. je… je voudrais donc remercier Dieu, l’Académie, Septentrion (sans qui tout ça n’aurait jamais été possible) et, bien sûr, mon duo de stylistes de choc : Sophie et Carole… Sans vous, ça n’aurait pas été la même chose!
    En espérant être encore plus clown la prochaine fois!


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