La fièvre de l’indignité

Il était une fois, une petite équipe d’une maison d’édition de Québec qui partit en direction de Montréal par un beau jour de printemps, ne laissant derrière elle que M. Vaugeois et Pierre Lapointe le comptable. Mais ce n’était pas un jour comme les autres, oh que non!
Chemin faisant, alors que je rêvais (eh oui, aussitôt dans une voiture, je m’endors, ou je chante ce qui est pire) à une certaine sangria à la mangue bue quelques années plus tôt à Chelsea ou Greenwich village, ce n’est plus très clair, on a brisé toutes mes fantaisies gastronomiques à mon réveil en me racontant une histoire pas possible de cours d’eau au niveau d’eau très élevé et de centaine de petites bêtes mortes flottant sur ladite eau. Moi, je n’ai rien vu, donc je ne sais s’il faut prêter foi à ces propos incroyables, mais ça m’a quand même fait un peu de peine si cela s’avérait vrai.
Sur notre route, il y avait un arrêt de prévu à Shawinigan (qui n’est pas une chanson des Trois Accords) chez Multi Reliure pour voir notre ouvrage Or des Amériques. Je suis certaine que mes Repetto ne s’attendaient pas à se retrouver un jour dans la cité de l’énergie. Cette visite a été très instructive, M. Baribeau a été généreux de son temps, un passionné, nous expliquant les moindres rouages de cette étape de la production. C’était un aspect que je n’avais encore pas eu l’occasion de voir de mes yeux. Nous avons été impressionné par le nombre de personnes qui manipule un ouvrage finalement, d’un bout à l’autre de la chaîne du livre. Je passe notre arrêt pour manger qui, selon de l’avis de tous, a été des plus typique.
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Direction Montréal ensuite, plus précisément au Archambault situé au coin de Sainte-Catherine. Hier, c’était le dévoilement du gagnant de la 8e édition du Grand Prix littéraire Archambault. Tout de suite quand Francine Ruel a prononcé les mots : «c’est un livre qui parle de maternité», des dizaines de caméras et d’appareil-photos se sont braqués sur Caroline. Ah que c’était intimidant!
Eh oui, un an presque jour pour jour après la parution des Chroniques d’une mère indigne, voilà que notre auteure chérie, Caroline Allard, se voit récompenser d’un prestigieux prix. Caroline était radieuse, littéralement. Vous dire comment le Septentrion est heureux ce matin!
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J’étais bien entendu enchantée de voir Pierre-Léon et d’entendre l’humour si savoureux de Père indigne qui m’a bien fait rigolé avec le bouquet. Carole aussi d’ailleurs, quand elle s’est mise à philosopher sur l’importance de choisir le vin blanc dans les événements mondains.
Le groupe s’est séparé pour la fête mais nous avions tous le même sourire de béatitude en nous quittant. J’avais d’excellentes suggestions de resto, mais je devrai retourner bientôt à Montréal pour les essayer! Je me suis laissée attendrir par un parfait à la menthe sur le menu d’un restaurant sur Saint-Denis, et nous voilà partis pour des heures de rigolades!
Je ne suis pas mère mais je me réclame quand même de cette indignité contagieuse. Quelle soirée ce fut. Longue vie à Mère indigne!

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