L’attente

2009 n’a pas été une bonne année pour moi sur certains plans. C’est aussi l’année d’une attente interminable. Se réveiller chaque matin, allumer la télévision ou le MacBook, voir des images d’un autre pays, le bout du monde, là où on ne va pas pour faire du tourisme. Toujours le coeur qui se serre, furtif mais constant moment de panique, puis soulagement: ce n’est pas lui, il est vivant! Une pensée pour toutes ces personnes qui y ont perdu la vie ou qui en ressortiront blessées toutefois.
Sept mois, tout ça aura duré 7 longs mois. (Comme je me sens privilégié de t’avoir vu en Provence!) C’est fou comme j’ai pris conscience de beaucoup de choses entretemps.
Cette année super Doudou, tu l’as passée en mission en Afghanistan. Grâce à toi, je suis désormais familière avec le nom de Sperwan Ghar et les ciels magnifiques que j’ai pu voir sur tes photos. Ta persévérance, ta force, ton courage, voilà ce que je retiendrai aussi. Merci pour les conseils et n’oublie pas que grâce à toi, les Productions CTPC ont vu le jour.
L’attente et l’inquiétude laisseront bientôt (2 petites semaines!!!) la place au retour tant attendu. Car, qu’est-ce que tes amis t’ont attendu soldat! Qu’est-ce que ta Carotte a parlé de toi! Place à la fête, d’accord?

4 thoughts on “L’attente

  1. Sophie,
    toi seule sait aussi bien mettre des mots sur cette attente, cette expérience.
    Je pense que le coeur continue de nous serrer tellement nous avons hâte à son retour, tellement cela prend des jours encore qui paraissent de plus en plus longs!
    Hier j’ai pensé à toutes les familles qui voyaient partir les leurs à leur tour, 6 longs mois commencent pour eux. Je sais ce qui les attend, j’espère ne jamais avoir à le revivre.
    Allez Pierrot, il est temps de revenir et de profiter de la vie!


  2. À vous Sophie que j’aurai le bonheur de connaitre un jour et à toi chère et courageuse Carole,
    Bravo et merci pour ces deux très beaux textes qui expriment on ne peut mieux les sentiments qui habitent ceux qui ont un être cher tout là-bas.
    J’ajoute que le cœur d’une tantine se serre aussi à chaque instant où l’on annonce encore une tragédie dans ce coin du monde et la nuit son esprit vagabonde pour rejoindre là où se trouve un p’tit gars qu’on a cajolé, gâté, grondé aussi parfois, mais qu’on aime tellement que les mots ne suffisent pas à décrire ce sentiment.
    Bientôt toute cette peine et cette angoisse feront place à une joie infinie. Le serrer enfin dans nos bras, revoir ses beaux yeux bleus souriants et moqueurs, retrouver ses facéties et aussi tout son sérieux, il nous l’a bien prouvé en accomplissant avec brio et courage cette mission de tous les dangers!
    D’autres malheureusement n’auront pas eu cette chance et des familles pleurent un être cher. Comme je les comprends et comme je compatis avec eux.
    Nous t’attendons Pierre et savons que tu sortiras grandi et nous aussi suite à cette période si difficile. Pour Carole et toi de merveilleux jours s’annoncent à nouveau et vous l’aurez bien mérité.
    Tante Odette


  3. En lisant ces 3 magnifiques textes, je ne peux qu’exprimer mon bonheur de t’avoir connu en Provence, comme je me sens privilégiée. Tu es un petit gars tellement attachant que j’ai hâte de t’embrasser moi aussi. Sophie et Carole ont tout mon appui dans leur attente et je continue de prier afin que tu nous reviennes en pleine forme. A bientôt xxx DODO



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