Le Salon du livre a pris fin (celui de Paris hein, parce que celui de Québec commence dans 3 jours) et nous sommes allés manger avec les libraires et responsables du stand de Québec Édition à un resto où je voulais absolument aller. À deux pas de la Bastille, coin de la ville très animé en soirée, nous avions réservé au Temps des cerises.
D’abord, la petite maison à deux étages de style campagnard, qu’on dirait hors du temps avec son toit en métal, ses nains de jardin aux fenêtres et son carrelage jaune, détonne avec les bâtiments voisins. La déco, essentiellement faite de vieilles photographies des rues de Paris, d’ardoises, de miroirs biseautés, de verres anciens, de quatre ou cinq tables, m’a beaucoup plu. La salle baigne le soir dans une lumière rouge dégagée par des bougeoirs disposés sur les tables.
J’adore ce charme un peu désuet où on pourrait s’attendre à voir débarquer quelqu’un comme Arletty n’importe quand. C’est le lieu parfait pour les soirées entre amis à rigoler et à boire du Campari (ce que j’ai effectivement bu) et de la liqueur à la cerise (offerte par la maison en fin de repas). Si j’habitais Paris, ce serait le bistro où vous sauriez me trouver toutes les semaines, le midi en compagnie de ma maman ou de mes collègues de bureau, le soir avec les amis donc ou avec un charmant garçon qui me chuchoterait ce qu’il voudrait dans le creux de mon oreille.
Le menu est simple, composé surtout de plats traditionnels de la cuisine française comme le tartare de boeuf au couteau ou des andouillettes. J’ai opté pour un excellent risotto aux gambas. Johanne et moi, nous avons terminé le repas en commandant chacune un grog. Si nous avions eu à attraper le rhume dans les jours suivants, il a été terrassé à cet instant par le breuvage. C’était bien drôle de nous voir nous mettre à transpirer après chaque gorgée.
Lors de mon passage, c’est le premier album d’Arcade Fire qui jouait. Amusant. Mais je vous laisse plutôt sur Le Temps des cerises interprétée par Noir Désir, une chanson associée à la Commune de Paris.
Comme cet événement à 140 ans cette année, la ville de Paris a organisé une exposition à l’hôtel de ville. J’avais lu les bandes dessinées de Tardi en 4 tomes sur le sujet, Le Cri du peuple. Mais ce n’est rien comme de voir les photos des bâtiments et des monuments ravagés, de regarder droit dans les yeux les portraits de ces Communards, dont plusieurs femmes, les hommes et les femmes poser sur les barricades aussi.
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31, rue de la Cerisaie
Nous sommes rentrés tranquillement sur notre rive gauche à pied. Ah, Paris!
Quel beau voyage gratuit notre fille nous offre. Cela nous fait rêver de s’y retrouver en famille (bientôt peut-être). J’opterais bien pour le petit resto moi.
merci chère Sophie, ces photos et commentaires ravivent le bonheur et la joie éprouvés
lors de cette soirée….!
C’est comme si on y était !
Pas de difficulté à croire qu’il t’a plu. Intime et avec ce petit quelque chose de désuet, comme tes photos ! Tu aimes les objets qui parlent de leur vécu en silence.
En regardant les ardoises, j’ai trouvé rigolo que le chocolat chaud soit aussi cher qu’une boisson alcoolisé.
Venise: ahah! tu comprends maintenant pourquoi je ne bois que du vin ou presque quand je vais au resto en France.