À peine sorties de l’enchantement du Clos Lucé (j’en ferai un billet), nous redescendions vers le village d’Amboise. Tiens, la route de Compostelle est dans l’autre sens. Compostelle attendra, moi j’ai aperçu de jolis trucs à mon arrivée dans le village arrosé par la Loire. Après un arrêt, bien sûr, dans un restaurant, une excellente crêperie en l’occurrence située tout à côté du château au 7, Victor Hugo, L’Amboiserie. On y était bien, j’ai mangé une crêpe (avec du reblochon c’était parfait) et bu le cidre, le service était impeccable.
Puis je suis allée goûter des vins. Vous remarquerez d’ailleurs certaines anciennes caves construites dans le roc. Il y a aussi quelques maisons dans la pierre, c’est assez fascinant. Je vous disais donc que je goûtais des vins qu’une gentille commis me proposait mais mon allergie m’a repris dans le visage alors c’était gênant, j’ai dû cesser.
Nous nous sommes dirigées alors dans une chocolaterie, Bigot, et le paradis s’est ouvert. My god, avec quoi j’allais repartir? Tout, je voulais tout ramener. Mon choix s’est arrêté sur leurs spécialités, un sac d’Amboisines et leurs caramels maison, Seigneur Dieu du ciel. Pas de doute, je suis au paradis.
Je suis contente d’avoir vu Amboise. C’est très joli. Vous brûlez maintenant de voir le château, l’endroit même où eu lieu la conjuration d’Amboise, prélude aux guerres de Religion? (la vallée de la Loire est trop bien pour une historienne je ne vous dis pas). Je vous passe l’étape de Clovis et des Wisigoths, d’Ingelger (mari d’Adelais, une nièce d’Adalard), de Charles le Chauve et de Louis le Bègue (qui a dit que l’histoire n’était pas amusante hein). C’est une demeure royale pendant la Renaissance et de Vinci (qui habite tout près au Clos Lucé) vient y rencontrer François Ier. Moi-j’ai-marché-sur-les-traces de ces deux grands hommes. Je n’en reviens pas encore.
Petit intermède de sang et de violence. La conjuration, coup d’État qui n’a pas réussi, a lieu en 1560. Dirigés par Jean du Barry, seigneur de La Renaudie, des gentilshommes protestants français souhaitent s’emparer de la personne du roi François II afin qu’il échappe à la tutelle des très catholiques Guise (oncles de Marie Stuart). Le complot est découvert et la plupart des conjurés, dont du Barry, sont tués, soit par pendaison aux balustrades du château, soit par noyade dans la Loire ou soit sous les coups de la foule. On estime le nombre de morts entre 1200 et 1500 personnes. ** Ceci met fin à votre cours d’histoire française pour le moment.
Le château a été détruit en grande partie pendant la Révolution et l’Empire. Mais on peut voir encore la tour des Minimes, les jardins avec un buste de Léonard de Vinci, la salle des Gardes, la salle du conseil, la chapelle, la chambre d’Henri II, les appartements Louis-Philippe. Tout en haut, sur la terrasse, on a une fort belle vue de la Loire. Vous êtes conquis non? (je vais vous confier un secret, moi aussi!).
J’ai été conquise dès mon premier pas dans cette charmante ville d’Amboise. Je n’ai aucun regret, que de beaux souvenirs d’y être aller. Que de chance vous avez de pouvoir en admirer quelques magnifiques photos grâce encore à Sophie.
On y retourne?