Les santons de chez nous

Il y a sept ans à pareille date, nous nous trouvions à Marseille au début de l’avent. Quelle meilleure façon de souhaiter Joyeux Noël aux lecteurs et lectrices de ce blogue que de vous demander de relire ce que j’avais écrit à ce moment-là et de vous expliquer en suite comment les santons dont il est, en partie, question en sont arrivés à occuper une place de choix dans notre vie de famille ?

https://blogue.septentrion.qc.ca/dean-louder/2008/12/04/un-debut-de-lavent-a-marseil/

Des tenants de kiosque et vendeurs de la Canebière, nous avons acheté dix santons, l’un pour chaque membre de la famille.

P1090810

À chacun des huit enfants fut offert un santon avec une explication de sa signification et des instructions selon lesquelles le santon devait être gardé précieusement et ne devrait sortir de sa cachette qu’à l’occasion des retrouvailles familiales qui, dans notre cas, compte tenu de l’éparpillement des membres de la famille, n’ont lieu qu’à tous les deux ou trois ans.

Cette année, la famille s’est réunie la dernière semaine de juillet au pied du Mont Sainte-Anne, à Saint-Ferréole-les-Neiges : https://blogue.septentrion.qc.ca/dean-louder/2015/09/01/heureuses-retrouvailles-26-31-juillet-2015/

En dépit de la présence des huit enfants aux retrouvailles, en raison d’oubli ou de perte, seulement six santons ont été du voyage. La prochaine fois, on se promet de faire mieux !

IMG_2888

En cette fin d’année, quand les familles et les amis se réunissent pour fêter et souligner les grandes valeurs de l’humanité, tirons-en profit.

FullSizeRender

Bien que l’illumination extravagante, sinon abusive, de cette maison, située dans un coin lointain et désertique de l’Utah, gaspille de nombreux kW, elle traduit néanmoins avec éclat mes voeux à vous pour un Joyeux Noël.

 


La Maison de la littérature : écrire, lire, vivre…oui, je veux, je veux !

logo

 

Lors de son ouverture le 8 octobre dernier, j’étais en Louisiane. Par conséquent, j’ai manqué l’inauguration tant attendue de la Maison de la littérature. Hier, donc, en revenant chez moi du Centre Morrin, j’ai profité de l’occasion pour mettre les pieds pour la première fois au 40, rue Saint-Stanislas. Ce ne sera certes pas la dernière fois que j’exploiterai ce qu’offre cette nouvelle mouture de l’ancien Institut Canadien.

inst can

L’on peut y :

  1. bouquiner dans sa bibliothèque ;
  2. visiter En toute liberté, son exposition ;
  3. assister à un spectacle, une rencontre, un lancement ;
  4. participer à un cercle de lecture ou à un atelier d’écriture ;
  5. travailler dans un cabinet d’écriture ;
  6. prendre une consommation en feuilletant des journaux ou des revues.

Les locaux sont sublimes, aérés, éclairés agréables. Deux escaliers en spirale ou bien l’ascenseur permettent de monter d’étage en étage ;

IMG_3272IMG_3273IMG_3275

Au rez-de-chaussée l’accueil, le café, la billetterie et une salle de spectacle pouvant accueillir jusqu’à 75 personnes en forçant.

IMG_3276

Au café/bar sur chaque table s’inscrit un court texte d’un écrivain ou d’une écrivaine d’ici. En voici un, d’Anne Hébert, qui me touche particulièrement: « Je ne demande pas où mènent les routes: c’est pour le trajet que je pars. »

FullSizeRender-6

Au fil des mois, de nombreux spectacles et événements littéraires déjà programmés, les uns payants les autres gratuits, seront suivis par le public. Partout dans la Maison, sont exposées des œuvres du patrimoine littéraire du Québec. En plus de centaines d’œuvres et d’auteurs, des thématiques historiques et contemporaines sont mises en valeur, notamment sur l’écran géant suspendu au plafond où peuvent être projetés des extraits d’archives de Radio-Canada. À titre d’exemples, hier, moi, qui ne suis arrivé au Québec qu’en 1971, ai pu, sur grand écran, écouter Pauline Julien chanter en 1970 et visionner L’Osstidcho avec Yvon Deschamps tourné en 1968 !

IMG_3278

De plus, se trouve à la Maison la résidence d’un écrivain invité à séjourner pendant une période de deux mois. À l’heure actuelle, il s’agit du Parisien, François Matton dont l’œuvre est unique en son genre consistant en un mélange d’écriture et de dessin sous forme de haïkus graphiques réalisés à l’aide de crayons et d’aquarelle. Ils sont exposés sur les lieux. Matton sera suivi en décembre de Laure Morali, écrivaine d’origine bretonne.

FullSizeRender-5

 

 

Les gens de Québec sont choyés d’avoir accès à deux formidables institutions pour la promotion de la culture qui s’avoisinent, la Maison de la littérature et le Centre Morrin, offrant, au cœur du Vieux-Québec, des services complémentaires ainsi que l’opportunité d’une coopération jusque maintenant inimaginable et inespérée. Un véritable « quartier littéraire » pour nous aider à mieux vivre par la lecture et l’écriture !


Lawrence Hill au Centre Morrin

2015-11-10 15.42.53

Le Centre Morrin est l’un des secrets les mieux gardés de Québec. Situé au cœur du Vieux-Québec, il s’efforce d’être une institution culturelle de marque, offrant aux francophones et aux anglophones un programme d’activités riches et variées. Le Centre doit sa restauration pour laquelle il fut primé par la Commission de la capitale nationale et sa gestion à la Literary and Historical Society of  Québec, fondée en 1824, faisant d’elle la première société savante au Canada. Sa bibliothèque, sans exagération aucune, est l’une des plus belles du monde !

2015-11-10 15.47.462015-11-10 15.47.04L’une de ces activités se déroula le vendredi 6 novembre lorsque le Centre, par exception, reçut dans l’Église St. Andrew’s, située juste en face du Centre, de l’autre côté de la Chaussée des Écossais,  Lawrence Hill, auteur torontois d’une dizaine d’ouvrages et récipiendaire de cinq doctorats honorifiques.

2015-11-06 19.58.33

À la suite de la parution en 2012, en français, de son roman historique, Aminada, (Book of Negroes en anglais) qui raconte le voyage épique d’une femme libre dans la peau d’un esclave, j’en ai parlé sous cette rubrique :

https://blogue.septentrion.qc.ca/dean-louder/2012/03/08/aminata-la-pelagie-des-negres/

Lawrence Hill, fils d’immigrants d’origine états-unienne dont le père est noir et la mère blanche, nous entretint de son plus récent roman, The Illegal, qui arrive à un moment propice, celui de la crise des réfugiés qui secoue le monde. Le livre raconte l’histoire d’un jeune marathonien issu d’un pays très pauvre, corrompu et sous-développé habité de gens de couleur, Zantoraland. Pour des raisons de sécurité et dans le but de réaliser son rêve de devenir champion marathonien, Keita est obligé de s’exiler vers le pays voisin, Freedom State, riche, moderne et corrompu, lui aussi. La population y est entièrement blanche à l’exception de réfugiés noirs, largement illégaux, habitant des taudis situés à la périphérie de la capitale, Clarkson. L’action se passe en 2018. Keita doit s’assurer une certaine visibilité en s’entraînant et en cumulant des victoires afin de gagner des sous pour payer les blackmailers à Zantoraland qui tiennent en otage sa sœur. Il doit en même temps, en tant que ressortissant illégal, demeurer invisible, se dissimulant à l’intérieur du réseau clandestin de AfricTown.

2015-11-07 16.38.41

À l’heure actuelle à Québec, Carole Noël, traductrice attitrée de Hill, qui assistait à la causerie, poursuit la traduction de The Illegal. Assurément donc, nous aurons l’occasion cette année-là (2018) de lire en français cet ouvrage important… en espérant que d’ici là, la Crise actuelle se sera résorbée. Mais, comme l’a dit Lawrence Hill, en guise de conclusion, lorsqu’un auditeur lui posait la question : des crises comme cela, il y en a eu, les unes après les autres, depuis la deuxième Guerre mondiale et ce n’est pas demain la veille qu’il n’y en aura plus.


Ce que j’aurais aimé dire au rendez-vous du RVFFA

FullSizeRender-3

Ce qui suit est un texte écrit à l’occasion de la clôture du congrès de fondation du nouveau Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique (RVFFA) afin de rendre aux 350 participants, en quatre minutes, mes impressions et mes sentiments sur cet événement singulier organisé du 29 au 31 octobre à l’Hôtel Le Concorde par la Ville de Québec et le Centre de la Francophonie des Amériques qui mettait en vedette deux grands conférenciers, Serge Bouchard et John Ralston Saul, ainsi que la jeune poète et auteure innue, Natasha Kanapé Fontaine.

Nous étions quatre à devoir rapporter : moi-même, Cyrille Simard, maire de la ville d’Edmundston, Sylviane Lanthier, nouvelle présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, et Mariette Mulaire, présidente-directrice générale du World Trade Center Winnipeg.

FullSizeRender-3_2

En fin de compte, la séance s’est transformée plutôt en interrogatoire où chacun de nous fut invité à répondre à tour de rôle à la même question : « De votre perspective, quel est l’avenir du RVFFA ? » Même si j’aurais préféré, pour des raisons évidentes, que celui-ci porte le nom Réseau des villes d’héritage franco (ou, en anglais, car la composante anglaise est importante Franco Heritage Cities), comme les autres rapporteurs, je ne pouvais, sur le coup, que me prononcer de manière positive, sans toutefois déborder d’enthousiasme, sur cette initiative émanant de Régis Labeaume, George LeBlanc et Joey Durel, respectivement maires de Québec, Moncton et Lafayette.

FullSizeRender-5

Voici, donc, si j’en avais eu la possibilité, ce que j’aurais dit, en 1 000 mots, à l’assemblée :

Il y a 20 ans, presque jour pour jour, j’étais à Sudbury, accompagné de 20 étudiants inscrits à mon cours Le Québec et l’Amérique française ­[offert à l’Université Laval]. Nous avons passé la soirée du Référendum avec des étudiants franco-ontariens dans leurs locaux à l’Université Laurentienne. Nous étions surtout des souverainistes, eux le contraire. Les uns prenaient ardemment pour le OUI, les autres espéraient de tout cœur le NON. Quand, en fin de soirée, lorsque, grâce au vote en provenance de Beaconsfield, Notre-Dame-de-Grace et Westmount, la flèche rouge a grimpé au-dessus de la flèche bleue sur les écrans de télévision, les Franco-Ontariens ont exalté. Vous pouvez imaginez la tension qui était de plus en plus palpable au fil des heures, ainsi que notre immense désarroi devant le résultat. Cette soirée référendaire restera gravée à jamais dans la mémoire de chacun de nous présent. C’est le genre d’expérience que nous devons faire vivre à nos jeunes. Les échanges paisibles et respectueux qui en ont découlé nous ont appris d’importantes leçons de la vie.

serge

 natashaComme Serge Bouchard, je parcours depuis 40 ans la Franco-Amérique, tantôt seul, tantôt avec mes étudiants. Hier matin, en écoutant Natasha Kanapé Fontaine, je me rappelais notre visite, nous et nos étudiants,  en novembre 1986, chez les Métis de l’île à la Crosse, dans le nord de la Saskatchewan et de leur visite à Québec peu de temps après. Là-bas, nous avons découvert rapidement que nous n’avions pas grande chose à nous dire. Le silence des inconnus ! Ici, un peu plus tard, un jeune homme excessivement costaud en mocassins s’est levé pour annoncer en anglais que la seule raison pour laquelle il était venu, c’est que sa vieille grand-mère avait insisté : « go to Québec, something important for our people happened there !

saul

John Ralston Saul voit juste quand il nous dit que les jeunes ne vont pas parler français par devoir. Il faut qu’ils y voient un attrait et une utilité. À l’extérieur du Québec, cela pourrait vouloir dire avoir la possibilité de travailler en français. Aujourd’hui, en Louisiane, comme au ROC (rest of Canada), il y a plus de jeunes scolarisés en français, immersion et autre, qu’à tout autre moment de l’histoire. Le nouveau Réseau pourra-t-il en absorber ou contribuer à la création d’emplois pour ceux ou celles qui désireraient gagner leur vie, ne serait-ce que partiellement, en français ?

Serge Bouchard aime raconter des histoires. Moi itou. Laissez-moi vous en raconter trois courtes :

J’ai rencontré Kent Bone, 23 ans, en 1978, à la Vieille Mine, au Missouri. Je l’ai invité à venir chez moi afin de connaître sa mère patrie et de plonger à fond sa généalogie et celle des autres familles de sa communauté. La première fois, il est resté 3 mois, les deuxième et troisième un peu moins. Ce qui devait arriver arriva. Il a déterré sa véritable identité (Beaulne) et a changé son nom officiellement. Ensuite, il s’est mis à apprendre le français qu’aujourd’hui, à 60 ans, il  parle couramment. Grâce à ce ressourcement au Québec, il est devenu un catalyseur pour un mini renouveau culturel chez lui, ce qui lui a mérité une place de choix sur la page couverture de ce livre.

Franco-Amerique

300 ans et nous sommes encore icitte !

Hier, j’ai rencontré ici même au Concorde Justin Morrow de Winnipeg. J’avais fait sa connaissance à Moncton il y a 5 ou 6 ans lors d’une activité organisée par le Centre de la Francophonie des Amériques. L’année précédente, il était venu à l’Université Laval jouer au football pour le Rouge et Or. Chose inattendue, il tombe amoureux de la langue française. De retour à Winnipeg, il fonde Canadian Youth for French qu’il a laissé  par la suite afin de travailler au World Trade Center de Winnipeg auprès de Mariette Mulaire. Son projet actuel est de « bilinguiser » le Canada anglais. Comme il m’a confirmé hier : « pour un jeune, venir au Québec, ça change une vie ! »

Je ferme les yeux et je vois mon étudiant, Sylvain Rémillard, à La Broquerie, au Manitoba, en octobre 1982, à genoux devant une pierre tombale où est inscrit en grosses lettres le nom RÉMILLARD. Larmes aux yeux, Sylvain se lève chuchotant révérencieusement, « ça me fait de quoi de voir mon nom sur une pierre tombale à 3 000 km de chez nous ». Les Québécois, de manière générale, ignorent la dimension continentale de leur culture.

Nos étudiants québécois, après avoir été emmenés en « milieu minoritaire » 20 fois en 22 ans, ne pouvaient plus voir le monde de la même façon. Comment le nouveau Réseau pourra-t-il encourager et assurer la mobilité des jeunes Francos d’Amérique ?

Assez d’histoires ! Je termine sur ceci. Hier, à l’une des tables anglaises, celle appartenant aux Rhode Islanders, le porte-parole, Monsieur Billington, a dit : We are small, we need to associate with some thing big. Ils perçoivent le Réseau comme étant BIG. Leurs attentes sont élevées ! À cette table se trouvait aussi un monsieur de Sudbury. En l’apprenant, Billington dit quelque chose comme « Hum, Sudbury, never heard of that ! »

What ! All of us here should have heard of Sudbury, just as all of us should have heard of Woonsocket. Neither of these places are hauts lieux du tourisme de masse. Ce sont cependant les lieux chargés de sens et de signification pour nous tous assis ici, tout comme Chéticamp, Falher, Zénon Parc, Marquette, Vincennes, Lewistown, Laramie et Mamou. Comment le Réseau va-t-il contribuer à notre éducation collective ?

SCAN0294

Tous ont été émus devant les propos de Serge Bouchard. Il nous faisait rêver. Il nommait les lieux, les noms magiques de la Franco-Amérique. Je les ai visités pour la plupart. Je vous souhaite de faire de même. Les Francos sont encore là. Le Réseau peut-il vous aider à vous y rendre et, une fois sur place, à prendre contact avec ceux et celles qui n’attendent que la visite.

Sans doute reviendrai-je à l’occasion sur le RVFFA et ses activités. En attendant, les intéressés auraient intérêt à consulter son nouveau site internet :

(www.villesfrancoamerique.com)


Témoignages de Québécois « louisianisés »

Il y a 40 ans, je me suis lié d’amitié avec Marc Boucher. Depuis, nos chemins se sont croisés à plusieurs reprises. À l’époque, ce Montréalais poursuivait ses études à l’Université du Maine avant d’y devenir professeur. Par la suite, il est entré dans la fonction publique québécoise, occupant tour a tour, sur une période de trente ans, des postes clés dans le « corps diplomatique québécois » : Lafayette, Atlanta, Washington, Londres, Los Angeles et Chicago.

Le croisement de chemin le plus récent eut lieu vendredi dernier dans le cadre du Grand Réveil Acadien à Lafayette où nous nous réunissions, lui et moi, pour faire part à la multitude rassemblée de nos expériences respectives en Louisiane, lui en tant que « diplomate », moi en tant que chercheur. Seulement, il n’y avait pas multitude, à peine 20 personnes, des centaines, sinon des milliers d’autres, étant éparpillées à divers ateliers, conférences et expositions ayant lieu en parallèle. Qu’à cela ne tienne, nous avons eu du plaisir à rendre témoignage de l’impact que le pays des Cadiens avait eu sur nos vies professionnelles et personnelles respectives en insistant sur les liens d’amitié forgés entre la Louisiane et le Québec à cette période charnière.

Ma présentation portait le titre : « Projet Louisiane  (1976-1979): genèse, réalisations et retombées » ; celle de Marc : « The Rise and Fall of the Québec Delegation in Lafayette ». La première rappelait l’existence d’un projet de recherche marquant subventionné par la Fondation Ford. Celui-ci avait réuni de jeunes chercheurs québécois et louisianais sous la direction de professeurs canadiens dans le but d’explorer l’état de la francophonie louisianaise dix ans après la fondation en 1968 du Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL). L’un des jeunes Louisianais—moins jeune aujourd’hui—s’est joint à moi pour illustrer qu’un bon projet ne meurt jamais car nous avons depuis la belle époque du Projet Louisiane maintenu des relations soutenues avec Glen Pitre, cinéaste chevronné (https://blogue.septentrion.qc.ca/dean-louder/2014/12/18/glen-pitre-pere-du-cinema-cadien-et-ami-de-longue-date/).

IMG_3109

Glen, Dean, Marc

La deuxième portait sur le contexte et les raisons de l’établissement d’une délégation du gouvernement du Québec à Lafayette et sur les facteurs, surtout financiers, qui ont contribué vingt ans plus tard à son démantèlement.

Glen Pitre prit la parole pour commenter une cinquantaine de ses photos prises en 1978 dans le cadre des recherches du Projet Louisiane. En voici cinq exemplaires.

12345

La séance fournissait l’occasion de retrouver certains collaborateurs et collaboratrices d’antan dont Amanda Lafleur et David Marcantel qui continuent à être au cœur du Mouvement français en Louisiane. Leur militantisme est sûr, solide et de durée infinie.

IMG_3080

Quelques instants avant nos prestations dans le grand hall B du CajunDome, un groupe de « jeunes militants » firent irruption : un mélange de Tintamarre et Mardi gras. Ce sont les jeunes de l’École primaire Prairie, école d’immersion la plus connue et, sans doute, la plus réussie en Louisiane, qui nous rappelaient à leur façon l’arrivée en Louisiane il y a 250 ans exactement, des premiers réfugiés acadiens.

FullSizeRender-3

Un autre qui souligne de façon magistrale cet anniversaire important est Zachary Richard qui, la veille, à l’Acadiana Center for the Arts, devant salle comble, présenta un spectacle fort dynamique axé sur musique et multi-média, « Attakapas : Story of the Cajun People ».  Il serait bon que tous les « fans » de Zachary au Canada aient l’occasion d’assimiler le médium et le message d’Attakapas ».

attakapas

Si j’ai bien compris, une version canadienne du spectacle est prévue, mais j’ose affirmer que ce ne sera jamais comme voir Zachary aborder ce thème dans les confins de sa Louisiane natale !