Idaho City, ID : la rusticité à son meilleur

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Seattle, Portland, Spokane, les plus grandes villes de cette glorieuse et belle région que l’on appelle le Pacific Northwest. Il n’en a toujours pas été ainsi. En octobre 1862, dix semaines après la découverte de l’or dans le Bassin de Boisé, une cuvette naturelle entourée de sommets de 2 400 mètres, fut fondée Idaho City. L’été suivant, sa population se fixa à 6 275 habitants dont 5 691 hommes, faisant d’elle la plus grande « ville » du nord-ouest des États-Unis. Des femmes et familles suivirent, ainsi que des commerces, des écoles, des théâtres, une bibliothèque et des églises. La ville survécut plusieurs incendies et demeurera un site minier important jusqu’au moment de la fermeture des champs aurifères en 1942.
Plus le « boomtown » d’autrefois, Idaho City demeure néanmoins de nos jours un trésor, recelant un héritage architecturel incomparable de l’ « Old West ». À titre d’exemple, le palais de justice du comté de Boisé, construit en 1871. Après avoir servi de magasin général et d’hôtel, il revint ces dernières années à ses premières fonctions, le juge Roger Cockerille y présidant plusieurs jours par semaine.
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Le journal le plus ancien de l’État de l’Idaho fut fondé en 1862 par Joseph Thomas Butler. Le Boise News, devenu par la suite l’Idaho World, se publie encore en 2008 sur une base quotidienne, mais plus dans son imprimerie originale. Troisième exemple de cette architecture remarquable, l’ancien hôtel, situé à l’écart de la rue principale, mais bien en évidence en arrière du palais de justice.
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Faisant à la fois la honte et la fierté d’Idaho City cet édifice situé à l’extrémité nord de la rue principale. Autrefois résidence de la bourgeoisie, elle est aujourd’hui dépotoir de toutes les « bébelles » imaginables et inimaginables qui peuvent attirer des curieux. Rien n’est à vendre. Tout est à musarder!
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Avant de quitter Idaho City, une courte visite à Trudy’s Kitchen s’impose. Les brioches à cannelle sont énormes, la tarte à rhubarbe succulente, le café chaud et la conversation animée..
Dernier observation.. Sur un panneau d’information historique situé à l’entrée du Main, il est question de l’un des fondateurs d’Idaho City d’« origine danoise » : Émile Grandjean. Les édiles municipaux d’Idaho City me pardonneront, mais j’entretiens de sérieux doutes quant aux origines scandinaves de cet Émile!


Kooskia, ID : l’Amérique de Sarah Palin

Elle est gouverneure de l’Alaska, mais la co-listière de John McCain aux dernières élections présidentielles américaines est née en Idaho le 11 février 1964, à 200 km au nord de Kooskia, où je viens de passer la nuit après une merveilleuse descente de la route 12 (Highway to Heaven) qui relie aujourd’hui les villes de
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Missoula, au Montana, et Lewiston, en Idaho, en suivant plus ou moins le tracé du fameux Lolo Trail emprunté péniblement par l’expédition de Lewis & Clark, à l’aller en 1805 et au retour en 1806. Roulant sur cette route étroite et sinueuse à double voie dont le parachèvement ne remonte qu’aux années 1960, la Lochsa, à ma gauche, je pouvais facilement m’imaginer les difficultés et la misère auxquelles firent face les membres de l’expédition. Décrivant sa traversée de cette barrière quasi infranchissable que constituaient les montagnes Bitteroot, William Clark écrivait :
I have been wet and as cold in every part as I ever was in my life, indeed I was at one time fearfull my feet would freeze in the thin Mockirsons which I wore.
Dans son excellent livre intitulé : America : l’expédition de Lewis & Clark et la naissance d’une nouvelle puissance, 1803-1853, publié chez Septentrion en 2003 à l’occasion du bicentenaire de l’acquisition de la Louisiane par les États-Unis, Denis Vaugeois souligne la signification de la découverte du Lolo.
À Kooskia, population 675, la Lochsa, cette rivière sauvage très prisée de nos jours par des adeptes du rafting et du kayak, se joint à la Selway formant ainsi la fourche mitoyenne de la Clearwater, cours d’eau ayant permis à l’expédition de Lewis & Clark d’accéder à la Snake, puis au Columbia et, éventuellement, à l’océane Pacifique.
Kooskia est un village en déclin. L’incertitude économique se fait durement ressentir dans ce coin isolé des États-Unis. Les scieries ferment les unes après les autres; l’extraction du minerai s’avère de plus en plus coûteuse et improfitable. Le matin, au Café Rivers, les hommes discutent moins de la pêche si abondante, de la chasse à
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l’orignal, au wapiti et au chevreuil que de l’avenir du pays. À Kooskia, huit jours après les élections, l’humeur est massacrante. Nous sommes au coeur de l’Amérique conservatrice qui a produit Sarah Palin et qui a vu naître à Ruby Ridge, en 1992, la confrontation violente, voire meurtrière, entre le clan Weaver, considéré comme subversif, et les forces fédérales !
Et comme pour confirmer ce que j’observais au Café Rivers et pour rappeler le souvenir de Ruby Ridge, cette pancarte plantée bien en évidence à la sortie du village :
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Obamanation (Abomination!)
Moins de liberté
Davantage de « bullshit » gouvernemental coûteux


Wallace Stegner et l’Ouest américain

Tout de suite en entrant au City Lights Books, j’ai vu un nom et un visage qui m’étaient autrefois familiers, ceux de Wallace Stegner. Oui, à l’époque où j’habitais l’Utah et, par la suite, l’État de Washington, les écrits de
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Stegner faisaient partie de mon quotidien. Il était le premier, au vingtième siècle, à chroniquer le vécu de cette région la plus neuve des États-Unis (l’Ouest). Son roman Angle of Repose (1971) a gagné un prix Pulitzer. The Spectator Bird (1976) a suscité un intérêt national et international envers la vie et les paysages de l’Ouest. Mormon Country (1942) analyse de manière objective, du point de vue de l’ « outsider », l’extraordinaire paysage ciselé sur une période de cent ans par ces réfugiés religieux de l’Est. Wolf Willow : A History, a Story, and a Memory of the Last Plain Frontier (1962) raconte la vie au sud-ouest d’une province nouvellement créée, la Saskatchewan, car Stegner, né en 1909 au Dakota du nord, y passe un grand pan de son enfance avant de suivre son père nomade en 1920 à Great Falls, au Montana, puis à Salt Lake City peu de temps après. Ce ne sont là que quatre des plus de quarante ouvrages de fiction et de non fiction témoignant du statut de Stegner comme l’un des plus grands défenseurs de l’environnement de son époque.
Évidemment, je ne pouvais ne pas acheter cette biographie que j’ai lue rapidement, savourant chaque paragraphe, découvrant l’homme derrière le rideau, emphatisant avec le professeur d’université (Stanford) pris dans les engrenages d’une grosse université de recherche et dans les querelles intestines de son département et partageant sa rage devant le viol des paysages de l’Ouest, viol que je qualifie de « californication ».
Deux semaines après avoir terminé ma lecture de Wallace Stegner and the American West, je traversais de nouveau la « dernière frontière de plaine » dont il est question dans Wolf Willow. À l’extrémité est
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des Montagnes aux cyprès, ces petites collines qui se démarquent clairement de la plaine, se trouve le village de Eastend (population 560) où Stegner a vécu jusqu’à l’âge de 11 ans. Il n’est retourné à Eastend qu’une fois dans sa vie, en juin 1953 pour recueillir des informations en vue de la rédaction et de la publication de Wolf Willow. Selon Fradkin, son biographe, il se comportait « comme un espion revisitant son passé ». Quatre ans plus tard, alors que la recherche sur ce livre tirait à sa fin, Stegner écrivait à un ami que tous ceux qu’ils avaient rencontrés au cours de la préparation de son livre étaient : « …full of homesickness for the place. And this is a strange thing, isn’t it? I remember it [Eastend] better than any place I ever lived ».
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Sans nécessairement le vouloir, cet homme de l’Ouest, mort en 1993, dont les cendres ont été répandus loin de son Ouest bien-aimé, près de sa résidence d’été au Vermont (quel paradoxe!) évoque une vérité : peu importe où nous voyageons, peu importe le nombre et la distance des déplacements, peu importe les tentatives d’enracinement ailleurs et peu importe notre longévité, les lieux dont nous nous souvenons le plus sont ceux de notre enfance.


À la recherche de Victor Charigot, beau-père de Pierre Auguste Renoir

Il existe encore des gens qui se servent des postes pour envoyer des lettres d’amitié, d’amour et de reconnaissance et qui les écrivent à l’aide d’instruments périmés. J’en ai eu la preuve récemment en recevant deux courtes lettres tapées à la machine sur une vieille Smith-Corona ou une vétuste Underwood, je ne le sais. Ces lettres me sont parvenues de Monsieur Alain Renoir, 87 ans, d’Esparto, en Californie, petit-fils du grand peintre français Pierre Auguste Renoir, fils du cinéaste bien connu, Jean Renoir, et arrière petit-fils de Victor Charigot!
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Victor Charigot? Qui était-il et pourquoi son arrière-petit-fils m’écrit-il à son sujet? L’histoire mérite une grande diffusion. Je commence par citer l’avant-propos d’un petit bouquin intitulé Victor Charigot, son grand-père de Pierre Chartrand et Bernard Pharisien :
Père d’Aline Charigot (épouse de l’illustre peintre impressionniste Pierre Auguste Renoir) Claude (dit Victor) Charigot finit ses jours en 1898 à Bathgate, un minuscule village au Dakota du nord. Champenois d’origine, il transite par le Canada avant de s’installer aux États-Unis. On dit volontiers des marins qu’ils ont une femme dans chaque port. Victor a une épouse légitime dans chacun des pays où il séjourne. Trois prêtres bénissent ses unions successives : la première en France, la seconde au Manitoba, la troisième dans le Dakota du nord. La situation ne semble pas originale à une remarque près : les seconde et troisième cérémonies sont célébrées alors qu’il est encore uni à sa première épouse « devant Dieu, par les liens sacrés du mariage ».
Au début de l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, le cinéaste Jean Renoir, petit-fils de Victor, émigre aux États-Unis. En 1943, il y fait la connaissance de Victoria Charigot-Quesnel, demi-sœur de sa mère qui lui révèle la fin de l’existence de son grand-père. En publiant, vingt ans plus tard, un livre de souvenirs intitulé
Pierre Auguste Renoir, mon père, Jean lève le voile sur une partie de la vie de ce grand-père pour lequel il éprouve une sympathie non dissimulée. Doué d’une imagination fertile, Jean mêle la réalité à la fiction et livre en abrégé, une version romancée des tribulations de son ancêtre.
En 1998, Bernard Pharisien, arrière-petit-neveu de la mère d’Aline Charigot, publie une histoire de Victor qui se rapproche davantage de la réalité. Cependant, il ne peut alors accéder à toutes les sources. C’est loin l’Amérique! Six ans plus tard, il croise Pierre Chartrand sur l’une des routes de l’information. Internet leur permet de communiquer, d’échanger des documents et des idées. C’est ainsi que reprennent les recherches. Aujourd’hui, ces deux passionnés vivant de chaque côté de l’Atlantique (Pharisien à Paris, Chartrand à Hemmingford, au Québec) et qui ne se sont jamais rencontrés livrent cet itinéraire aussi original que mouvementé d’un Champenois, natif de la même région que Paul Chomedey de Maisonneuve et Marguerite Bourgeoys : Victor Charigot, un obscur pionnier… Mais dont le gendre (Pierre Auguste) et le petit-fils (Jean) jouissent d’une notoriété internationale qui ajoute sans doute une légère pointe de piment au récit.

Au cours de ses recherches sur Charigot, l’internaute québécois, Pierre Chartrand, a pris connaissance des travaux du professeur Virgil Benoît de l’Université du Dakota du nord sur les Canadiens français de sa région et de mon propre intérêt, à moi, envers la Franco-Amérique et de mon amitié avec Virgil. Chartrand prend donc contact avec moi et nous nous faisons inviter, par la suite, tous deux, à participer au deuxième rassemblement annuel d’IfMidwest (Initiatives en français dans le Midwest) qui aura lieu à Belcourt, au Dakota du nord, du 1er au 3 mai 2008. Malheureusement, Pierre n’a pu accepter l’invitation, tandis que j’ai réussi à intégrer ce rassemblement à l’une de mes nombreuses traversées du Canada. Je lui ai promis de rapporter des photos.
Le passage de la Grande fourche (Grand Forks), site de l’université, à Belcourt nous a conduits par plusieurs villages dont Oakwood où les pierres tombales témoignent de la présence canadienne-française et de la vivacité de
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la langue française autrefois. Entre Oakwood et Grafton, notre hôte nous a raconté l’histoire rocambolesque de
Victor Charigot et nous a priés de sortir de l’autobus, par temps très venteux, afin de rendre hommage à cette figure insolite de la Franco-Amérique dont le parcours inusité suscite tant de questions.
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En lisant l’article de Virgil Benoît publié dans Franco-Amérique (Éditions du Septentrion, 2008), « De Minomin à Wild Rice en passant par la Folle Avoine : une histoire du Midwest », le lecteur prend connaissance du Père Jean-Baptiste Genin (1839-1900), prêtre missionnaire qui a consacré sa vie aux Métis et Canadiens de cette région, tout en souffrant du dédain de ses supérieurs. Or, aujourd’hui, grâce à Monsieur Bob Vaudrin, le père Genin revit. Dans le cadre des activités de reconstitution historique organisées par IfMidwest, Vaudrin le réhabilite.
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Charigot et Genin avaient le même âge, parlaient la même langue, habitaient le même territoire, voire le même village, Bathgate, à la fin de leur vie. Se connaissaient-ils? Sûrement. L’un y était commerçant, l’autre curé. Est-il possible que ce soit Genin qui ait présidé aux obsèques de Charigot, qu’il y ait chanté la messe? On ne saura probablement jamais, mais l’hypothèse semble plausible.
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Au retour du Dakota, j’ai transmis, tel que promis, des photos à MM. Pharisien et Chartrand qui les ont sûrement acheminées rapidement à l’arrière-petit-fils de Victor Charigot, Alain Renoir d’Esparto, en Californie, qui, très ému devant sa Smith-Corona (ou Underwood) ne pouvait assez me remercier de ces doux souvenirs d’un être à la fois mystérieux et familial !


Willow Bunch : haut lieu de la Fransaskoisie (Métis et Canayen)

Hart Rouge, le géant Beaupré, Carmen Campagne? En avez-vous entendu parler? Que partagent-ils? Une seule et même provenance. Le village de Willow Bunch, en Saskatchewan, fondé en 1880 par Jean-Louis Légaré, originaire de Saint-Jacques de l’Achigan. Commerçant, charretier et aventurier, Légaré est passé par Saint-Paul, au Minnesota, et Pembina au Dakota avant de s’établir à Willow Bunch. De 1876 jusqu’à la date de fondation du village, il a joué un rôle de négociateur auprès des Métis et Amérindiens de la région. Parmi ces derniers se trouvait le grand chef des Sioux, Taureau Assis (Sitting Bull), qui, avec sa bande, s’était réfugié ici à la suite de leur victoire sur l’armée de George Custer à Little Big Horn afin de se protéger des attaques hargneuses de l’armée américaine. Légaré, en tant que « diplomate » et la gendarmerie à cheval du Nord-Ouest ont participé directement à ces événements marquants portés récemment au grand écran par Yves Simoneau dans son film Bury My Heart at Wounded Knee, basé sur le livre du même nom de Dee Brown.
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Évidemment, Willow Bunch est un haut lieu de la Fransaskoisie et de la francophonie canadienne de l’Ouest. J’avais honte de n’y avoir jamais mis les pieds. L’occasion s’est enfin présentée le 1er mai 2008. Après avoir parcouru des centaines de kilomètres sur les Prairies plutôt plates et relativement monotones—surtout à ce temps-là de l’année— quelle ne me fut pas surprise de me retrouver subitement devant une oasis semi verdoyante au fond d’une de ces coulées creusées profondément dans ce paysage autrement aride. Ce qui m’a surpris en tout premier lieu était la petitesse et la banalité de l’église, comparée à celles de Gravelbourg et de Ponteix où les institutions catholiques dominent visiblement. Par contre, l’ancien couvent, aujourd’hui musée, qui héberge aussi le Centre culturel de Talle de Saules, surveille l’entrée du village.
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Dans le grand jardin du presbytère, encore gris et aux arbres dénudés, Mme Lorraine Bouvier, originaire de Sainte-Thérèse, à quelques kilomètres de là, travaillait à quatre pattes à nettoyer les dégâts du long hiver et à racler et à enlever les feuilles mortes en vue de la belle saison. Elle me présente son mari, Henri. Sur le coup, je ne les avais pas reconnus, pourtant…
Au fil de la conversation, j’apprends que ce couple fransaskois avait fait carrière dans l’enseignement au Manitoba et qu’à leur retraite ils avaient décidé de quitter le village de Saint-Léon, au Manitoba, et de réintégrer leur Saskatchewan natale. Willow Bunch n’ayant plus de curé résident, il se portèrent acquéreurs du presbytère.
Saint-Léon! J’y étais allé en 1982 accompagné d’une vingtaine d’étudiants de l’université Laval. En apprenant cela, Lorraine exclama, « Mais vous êtes le prof de Laval. Nous avons accueilli vos étudiants chez nous à Saint-Léon! Ils y étaient couchés ‘mur à mur’ ».
Et voilà, tout me revenait! Je les connaissais ces braves gens qui nous avaient rendus de si grands services 26 ans auparavant. Des retrouvailles amusantes et émouvantes! En nous quittant, une invitation à revenir plus tard…n’importe quand!
Donc, en route vers l’Ouest deux mois et demi plus tard, j’ai de nouveau dirigé mes pas vers Talle de Saules dans le but de revoir les Bouvier et d’évaluer la floraison de leur parterre. Frustré par l’absence de mes amis, mais conscient du fait que j’arrivasse quand même à leur insu, j’ai pu néanmoins me promener dans ce petit Éden et admirer les fruits du dur labeur dont j’avais été témoin quelques semaines auparavant.
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Ces jours-ci, les Bouvier collaborent avec l’Institut français de l’université de Régina à l’organisation de la 2e Table ronde itinérante des Francophones et des Métis de l’Ouest canadien qui aura lieu à Talle de Saules du 19 au 21 septembre 2008. Cette rencontre communautaire, où se conjugueront partage, apprentissage et célébration, vise à rétablir un dialogue constructif entre deux groupes qui se sont éloignés l’un de l’autre au cours du dernier siècle. Ce beau logo intégrant des symboles des deux cultures, métisse et canadienne-française, en dit long sur la possibilité de projets d’avenir.logo.jpg