Ah mes petits, je suis en vacances et c’est Noël dans deux jours. Je prends donc cinq minutes entre deux gorgées de vin rouge pour vous souhaiter la plus belle période des fêtes du môôônde!
Ces jolis moutons, qui étaient semble-t-il fabriqués en Allemagne en série dans les années 1940-1950, sont pareils à ceux qui ornaient le dessous de l’arbre de mes grands-parents quand j’étais petite. Ils ont été trouvés chez un antiquaire de la rue Saint-Paul. Nostalgie n’est-ce pas?
Allez, je vous offre mes meilleurs voeux et vous embrasse, où que vous soyiez.
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Le marché de Noël au Moine Échanson
Me voilà plongée dans les vacances après une année de production au Septentrion qui fut très fructueuse. Les cadeaux et le sapin sont faits, le dîner de Noël du bureau a eu lieu, je n’ai plus de 5 à 7 inscrits à mon agenda. J’enfile maintenant le nougat, les chocolats chauds et les films, j’ai tout le temps froid, bref, il n’y a pas à le nier, je suis en plein dans la période des fêtes. Reste un élément essentiel à mon bonheur, et oui, vous l’aurez deviné bande de petits perspicaces, la bouffe et le vin.
J’ai pu faire quelques courses déjà. Je suis notamment allée samedi le 11 et samedi le 18 décembre au marché de Noël du Moine Échanson. Les sympathiques propriétaires, serveurs et cuisiniers du restaurant de la rue Saint-Jean nous y ont d’abord accueilli avec une dégustation de muscat et de gâteau aux fruits. Il n’était pas encore midi mais bon, ce sont les fêtes après tout. Les choses sérieuses maintenant. Il y avait une trentaine de vins pour emporter. J’ai pu boire un vin blanc déjà, Le Domaine des Vigneaux, au goût vraiment surprenant et un Sancerre rosé, que j’ai particulièrement apprécié.
Il y avait également pour emporter de la terrine, du foie gras, du pâté en croûte, des macarons, des gâteaux aux fruits… Pour déguster sur place ou pour emporter, il y avait leurs fameux beignets de morue ultra connus et adorés dans le quartier et des cornets de trous de beigne chauds. Moi, ça me plaît définitivement toutes ces bonnes idées.
Vous avez faim, vous avez soif maintenant? Ne pleurez pas de ne pas avoir pu profiter de ce petit moment de bonheur culinaire. J’ai une très bonne nouvelle. Le restaurant sera fermé pour une semaine au tout début de janvier. Ils agrandissent pardi! Le nouveau local sera consacré au bar-boutique du Moine, où nous pourrons déguster et emporter une belle sélection de vins d’importation privée. Ce sera donc une formule bistro autour des vins et de quelques bouchées (genre tapas). Tout ça manquait gravement pour les 5 à 7 sur Saint-Jean.
*Le Moine Échanson, 585, rue Saint-Jean, Québec*
Saint-Jean-Baptiste et ses portes
Dans ma dernière note, je vous dévoilais ma passion pour les portes. Aujourd’hui, je suis allée en photographier quelques-unes que j’aime bien. Ce qui m’a frappé, c’est la diversité des motifs qui les enjolivent que l’on retrouve partout dans le quartier.
La semaine dernière, j’ai acheté un dessin de Jacques Martineau, auteur de Carnet de Québec au Septentrion. Il représente trois portes de Saint-Jean-Baptiste. Je suis donc partie à la chasse pour voir si j’allais les retrouver. Je pense avoir réussi.
La prochaine fois que vous allez vous promener, observez les portes et imaginez l’histoire des gens qui les ouvrent et les ferment.
Saint-Jean-Baptiste, soleil couchant
Il n’y a pas encore un an que j’habite Saint-Jean-Baptiste. Eh bien, j’adore mon quartier, je pense l’avoir répété mille fois. J’ai marché pas mal dans les rues, erré avec les amis, je suis rentrée chez moi assez tard pour voir les boulangers du Panetier préparer le pain ou encore assez tôt pour qu’il n’y ait que les chats dans les rues. Il y a tellement de petits détails que je remarque sur les maisons, c’est sans fin.
Je vous emmène faire une balade dans Saint-Jean-Baptiste au soleil couchant, ma période de la journée préférée. Pour ce faire, nous devrons nous replonger dans l’automne, le soleil qui bientôt nous quittera fait ressortir les nombreux fils électriques si caractéristiques du quartier. Voilà arrivée l’heure parfaite pour espionner discrètement et regarder comment vivent les gens, comment ils ont arrangé leurs appartements ou maisons.
Le quartier s’est développé essentiellement au XIXe siècle. C’est alors un quartier d’ouvriers. Aujourd’hui, on y trouve de nombreux artistes et gens du milieu du livre (comme moi).
Quand le soleil se couche donc, c’est toujours magnifique avec ces teintes d’orangé qui enflamment le ciel et la tôle du toit des maisons. Pas si étonnant, quand on se souvient de cet incendie du 7 juin 1881 qui détruisit plus de 600 maisons et l’église paroissiale. Dans un futur billet, je vous montrerai quelques-unes de ses portes et fenêtres, si différentes et jolies.
After 8, un soir de décembre
Il s’est publié des centaines de livres de cuisine cette année au Québec seulement. Difficile de s’y retrouver. Un de mes livres préférés est celui de François Chartier et Stéphane Modat: Les recettes de Papilles et Molécules, basé sur le principe d’harmonies et de sommellerie moléculaires. Les photos de Stéphane sont magnifiques et les dessins de Pierre Bouchard lui donnent un petit côté ludique.
Plusieurs recettes avaient retenu mon attention, dont les tagliatelles à la réglisse noire, queues de langoustines, les chips de jambon serrano, le mousseux au chocolat noir et thé lapsang souchong, le riz sauvage soufflé au café, les baklavas de boeuf en bonbons, miel de menthe à la lavande et eau de géranium, la balloune de mozzarella, le boeuf de la ferme Eumatimi frotté à la cannelle, et finalement (pour ne pas énumérer les 84 recettes) les After 8, 9, 10_Mc2.
Hier, parfaite journée de décembre pour décorer le sapin et cuisiner avec les amis. François s’est mis sur les After 8 et a appris à son sous-chef (i.e. moi) comment faire une bavaroise. Je crois bien avoir compris à 60%. On a fait ceux à la menthe (j’ai remplacé la crème de menthe par un sirop de menthe comme je ne voulais pas me retrouver coincer pendant 30 ans avec une bouteille de crème de menthe), au basilic et, comme je n’aime pas l’aneth, on a opté pour fleur d’oranger. Le tout est enrobé de chocolat évidemment, et cela m’a permis d’utiliser pour la première fois du beurre de cacao.
On a beaucoup rigolé à réaliser ces sucreries (en plus de nos traditionnelles gaufres et des biscuits extra chocolat). Ce sont de petites bouchées très fraîches, parfaites pour les soirées de fête ou les après-midis autour d’un thé, car les auteurs du livre ont atteint l’harmonie parfaite avec le thé vert Sencha Ashikubo* (Camelia Sinensis).
* Cet après-midi, j’avais apporté lesdits After 8 chez des amis qui nous avaient invité à boire le thé et quel thé nous ont-ils servi d’après vous, hum, et ce tout à fait par hasard.
À l’École de danse
Tous les lundis soirs, depuis septembre, je me rends à l’ancienne École technique sur le boulevard Langelier, qui abrite maintenant l’École de danse de Québec. Dans le livre Québec monumental, 1890-1990 de Luc Noppen, Hélène Jobidon et Paul Trépanier (Septentrion, 1990), on apprend que l’édifice, de style beaux-arts, a été construit entre 1909 et 1911. Les auteurs le classent parmi les «oeuvres les plus remarquables de l’histoire de l’architecture à Québec». J’ai peu de photos de l’édifice car il est depuis plusieurs semaines en rénovation.
Je trouve que c’est le lieu parfait, qui a ce petit quelque chose d’ancien, de noble et de majestueux, pour aller danser le ballet classique avec mon amie Carole. Depuis des mois, nous nous pâmions devant les chaussons de Repetto et nous ne nous lassions pas de regarder Aurélie Dupont, notre ballerine préférée que j’ai d’ailleurs eu la chance de voir danser en personne à l’Opéra de Paris. Le documentaire Aurélie Dupont. L’espace d’un instant, de Cédric Klapisch est vraiment un incontournable pour comprendre la carrière de ces athlètes.
Nous n’avions pas enfilé de collant et de justaucorps depuis euh… plusieurs plusieurs années. Mais c’est un vrai bonheur pour nous deux de suivre ces cours, un moment de concentration extrême pour ma part, où je ne pense à rien d’autre. Nous apprenons donc à nous placer en première, en seconde, le fondu, le port de bras, le jeté, le piqué (que je n’arrive pas à faire), le relevé, le battement, l’assemblé, le coupé, le pas de bourrée. Je fais plutôt petit rat encore qu’étoile, car j’ai constaté que je manque particulièrement de souplesse et de grâce.
Mais tout cela n’est pas si important. J’adore faire de la barre et me laisser emporter sur le Pavane de Fauré. J’intellectualise beaucoup les mouvements aussi, je m’assure que mon corps soit bien placé, que mes bras sont OK, je réfléchis à mes axes et j’apprends le nom des os. Elle a l’air réservé aux fillettes cette danse, mais c’est vraiment très difficile. Elle m’aura beaucoup apporté cet automne.
Virée photo dans le Mile-End (2/2)
Vous aurez donc remarqué qu’en ce qui me concerne, j’ai un regard qui donne plutôt dans le détail. Autre lieu que Christian m’a fait découvrir et pour lequel j’ai eu un léger coup de foudre: la boutique du collectionneur.
Pour le reste, je vous laisse compléter la promenade. Eh oui, comme il faut s’y attendre, regarder les photos me fait m’ennuyer de cette ville…
Virée photo dans le Mile-End (1/2)
Jeudi matin, j’ai fait une petite escapade hors des murs de Place Bonaventure et du Salon du livre. Je suis allée me promener avec Christian Liboiron dans le Mile-End où nous avons pris quelques photos. Je vous invite à aller voir son Tumblr. J’apprécie vraiment son regard sur Montréal.
Nous avons débuté notre excursion sur Van Horne pour la terminer sur Mont-Royal. Il m’a fait découvrir quelques coins qui me ressemblent, comme chez Wilensky. Pour ma part, j’ai découvert la librairie Drawn and Quaterly spécialisée en romans graphiques, bandes dessinées, traductions de bandes dessinées francophones, ouvrages artistiques, etc. (qui donne aussi dans l’édition) sur Bernard. Je me promets d’aller y acheter le très joli livre Denys Wortman’s New York .
Et vous, quel est votre regard sur Montréal?
La rue Saint-Joseph ou les courses du samedi
Le samedi, nous brunchons chez l’un ou l’autre des amis (la plupart du temps quelque part sur la côte Sainte-Geneviève) ou au resto et ensuite nous descendons à pied tous ensemble pour faire les courses. Car il faut bien l’avouer, la rue Saint-Joseph est devenue, en quelques années, «le» lieu où faire les courses le week-end. Tradition oblige, nous commençons toujours par Loukoum, puis remontons la rue. Nous passons devant un nouveau restaurant, L’Affaire est ketchup. L’entrée de crevettes au pastis me tente bien. Carole et moi, nous nous promettons de l’essayer un soir en revenant de notre cours de ballet. En chemin, arrêt chez Blank bien souvent, puis on se dit qu’on viendra au Nektar le lendemain manger une petite soupe (comme je ne suis pas très café) et bruncher dans les prochaines semaines au Cercle et au Clocher penché.
Puis, Judith et François veulent arrêter chez Eumatimi, viande pour laquelle ils ne tarissent pas d’éloges.
Ce qu’ils ont dit: « Le samedi, c’est un incontournable, nous allons acheter quelques beaux morceaux de viande rouge chez Eumatimi. Avant de vous en dire plus, nous devons avouer que depuis que nous connaissons ce commerce établi sur la rue Saint-Joseph, nous ne mangeons plus que de ce bœuf ! Michelle et Mario élèvent des bœufs Angus de première qualité et sont également bouchers. De cette façon, ils suivent de près leurs bêtes du pré à l’assiette ! Ce qui leur permet aussi de faire vieillir leur viande et de la découper comme ils le souhaitent. Habituellement, François se laisse tenter par la côte de bœuf prime vieillit, alors que Judith préfère une pièce de merlan transformé en tartare… Hum ! »
Eumatimi: 241, rue Saint-Joseph est.
En sortant de chez Eumatimi, nous croisons Line qui revient de la boulangerie Le Croquembouche.
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Ce qu’elle en dit: «Courses sur Saint-Joseph, un samedi matin d’automne.
Quand j’ai une petite course à faire sur Saint-Joseph, je ne comprends pas trop pourquoi, mais je finis par me créer plein de besoins. Impossible de m’en tenir à la seule destination prévue, aujourd’hui, en l’occurrence, le salon de coiffure Le Saint.
Avec un peu de temps avant de me faire dorloter la tête, une petite marche sur la rue s’impose. Quelques boutiques (et deux nouveaux chandails noirs) plus tard, je me retrouve devant cet endroit magique, où se côtoient pâtisseries, gâteries et une multitude de sortes de pain…
Aller au Croquembouche avant d’avoir dîné peut s’avérer très dangereux… On commence par l’essentiel, les cannelés bordelais, les madeleines trempées dans le chocolat, un croissant au beurre. Suivies d’une baguette, pain aux olives, pain bâtard. Et, pour consommation immédiate, sandwich à la terrine de canard sur pain baguette. Bon ça suffit. Mais voilà bientôt la question piège : « Est-ce qu’il y aura autre chose? »… Euh, oui, deux chocolatines…
Me voilà prête pour mon rendez-vous chez la coiffeuse, le bedon comblé, et plein de gâteries pour plus tard. Pas tout ça pour moi voyons, je vais partager, un peu… »
Croquembouche: 225, Saint-Joseph est
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Dernière destination: Camellia Sinensis. Pierre et François nous quittent, ils vont à la SAQ faire le plein de bouteilles. Annie en profite pour nous raconter l’expérience de dégustation qu’elle y a vécu il y a quelques semaines avec notre amie Mimi.
Ce qu’elle en dit: «Il y a longtemps que je passe au Camélia Sinensis pour admirer leurs si jolies théières (si je me laissais aller, j’en ferais toute une collection). J’avais acheté du thé à quelques reprises mais ce sont les formations du soir qui m’ont vraiment permis de mieux connaître le monde du thé. Celle à laquelle j’ai assisté portait sur les thés de Chine. J’ai entre autres adoré la période de dégustation, une dizaine de thés (blancs, verts, noirs et wulong) que l’ont comparent entre eux. Ça m’a permis de mieux apprécier leurs particularités en fait.
Ceux que j’ai choisi. Un thé blanc d’abord, le Hong Xue (eau) cha (thé). Léger, ça fera un bon thé d’été ou à boire en soirée. Ensuite un thé vert, que j’avais beaucoup aimé, plus «punché», le Wuyuan Zi Mei. Puis un thé noir au goût original, le Xiao Zhong. C’est un thé normalement fumé, mais pas cette année quand les propriétaires de la boutique sont allés en Chine chercher leurs thés. Ça lui donnait une note vraiment particulière. Il supporte bien le gras, c’est-à-dire qu’on peut y aouter du lait (pour ceux qui préfèrent). Je me promets d’acheter un Wulong noir très bientôt. J’avais beaucoup aimé le Da We Ye lors de la soirée.
D’autres idées: deux noirs, le Yunnan Da Ye Hong, un thé noir doux qui rappelle, par son goût, le thé des bois et le Qimen Mao Seng, qui a une odeur d’étable, plus boisé. Pour ceux qui préfèrent les verts, le Lu Shan (montagne) Yun Wu, un thé que je qualifie de passe-partout. J’ai aussi appris des trucs pour passer du vieux thé: l’utiliser pour faire du thé glacé ou comme une huile essentielle, en faisant chauffer les feuilles. Sur ce, je m’en vais me faire un bon temps, il fait froid dehors.»
Camellia Sinensis: 624, Saint-Joseph est.
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Mais voilà que nous avons oublié d’acheter le fromage. Un petit arrêt à L’Artisan et son pays est essentiel. On y trouve une impressionnante variété de fromages artisanaux québécois, dont ceux des propriétaires Éric Tourilli Proulx, qui est aussi à la tête de la ferme tourilli spécialisée en fromages de chèvre, et Pascal-André Bisson, de la ferme du Mouton Blanc à La Pocatière. Samuel et Guillaume nous réservent toujours un accueil digne de mention et nous font goûter toutes sortes de fromages avant d’acheter. Nous avons une affection bien particulière pour ce commerce qui a une belle philosophie à l’égard du terroir du Québec. On s’y sent un peu chez nous, c’est tout dire.
Il y a aussi toute une variété de produits du terroir québécois: volailles, lapins, oeufs, esturgeon fumé de l’Île d’Orléans, poissons, herbes séchées, sels, jus (dont une pure découverte: du jus de rhubarbe), sauces, miels, tartes, yogourts, etc. Nous avons régulièrement droit à l’histoire des personnes qui se cachent derrière ces beaux produits. C’est très touchant je trouve, pour moi en tant que citoyenne mais aussi en tant qu’historienne.
Il y a un petit coin salle à manger où l’on peut manger entre autres des sandwichs composés avec les épices, fromages, poissons de la boutique.
L’Artisan et son pays: 241, Saint-Joseph est
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Je sens que tout ça va finir comme d’habitude: souper avec tout ce que nous avons acheté. J’espère que ça vous donne le goût d’aller rendre visite à ces commerçants passionnés et impliqués dans le quartier.
Soho et Greenwich Village Part II
Eh puis, aimez-vous votre balade? Je n’ai pas terminé de vous montrer les éléments qui font de cette ville un endroit que j’aime tant. On continue avec l’architecture. Come on guys!
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