Allez, je vous guide dans les rues de mes deux quartiers new-yorkais préférés: Soho et Greenwich Village. Je vous entraîne dans les rues Greene, Mulberry, Prince, Houston, Lafayette, W 9th, Greenwich Avenue. Levez la tête, observez tout autour de vous. Des millions de choses attireront votre attention (et vous aurez très mal aux pieds, au cou, au dos, surtout si vous achetez des livres ou des bouteilles de vin en chemin). À travers ces photos, je vous montre quelques-uns de mes centres d’intérêt.
Typographie
(numéros civiques et affichage commercial)
Nature automnale
Art urbain
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Quoi manger, quoi boire ou les petits lieux à fréquenter à Soho-Greenwich
Nous arrivions à peine dans Soho quand Mélanie a voulu voir où conduisait cette porte:
Ground Support
On peut dire que sa curiosité nous a bien récompensé parce que j’y ai découvert l’un des meilleurs cafés de la ville. Nous y avons petit-déjeuné pour la deuxième fois de la journée (la première ne compte pas vraiment, nous avions chacune mangé un cupcake ramené de Magnolia Bakery à l’appartement).
Tout d’abord, le décor est dépouillé comme je les aime, avec des tables de pique-nique en cèdre, un comptoir en zinc, quelques photos sur les murs. Les pâtisseries proviennent des commerces du quartier, comme les croissants de Grandaisy Bakery, les biscuits moulés aux framboises de Tom Cat Bakery, les sandwiches faits avec le pain de Grandaisy ou des salades avec des produits frais du Greenmarket.
Des tasses de diverses grosseurs sont disposées devant la caisse pour choisir la taille de son café. Amusant!
Pour ma part, je me suis rivée sur un chai accompagné d’un bagel au cream cheese.
Le personnel est très accueillant, l’ambiance est parfaite, il y a le wi-fi, c’est merveilleux. Les gens et commerçants du quartier viennent à tout heure y chercher leur café. On peut les observer discrètement et constater à quel point c’est fou comme elles sont bien habillés ces New-Yorkaises.
* 399 West Broadway, New York *
McNally Jackson Books
Nous avons pu nous remettre de notre petite déception de la veille face aux portes closes d’Argosy Old & Rare Books, Prints and Maps, librairie recommandée par une amie. J’espérais y trouver de vieilles éditions de Zola ou encore un beau livre sur Brooklyn.
Nous avons pu nous en remettre car nous avons découvert une charmante librairie indépendante McNally Jackson Books du côté de Soho-Nolita. Nous y avons passé une heure et en sommes ressorties chacune avec un livre, satisfaites. J’ai pu m’assoir dans un fauteuil (chaque section dispose de fauteuils, de chaises ou d’une table à pique-nique du côté des enfants où on peut feuilleter bien tranquillement les livres qui nous intéressent) et tourner les pages d’un livre de recettes bien particulier. Il y a une belle section de livres d’histoire, de livres sur la ville ou encore de bandes dessinées.
Jumelée à un café, cette librairie fait montre d’un dynamisme rare en organisant de nombreux événements, entre autres des séances de signature et des rencontres d’auteur. Allez voir du côté de leur page Facebook, vous comprendrez mieux ce que je veux dire. Il y a des photos de la librairie par un jour de pluie que je trouve pas mal romantiques.
* 52, Prince Street (b/t Lafayette & Mulberry), New York *
Cha-An
Après la librairie, nous avons déjeuné dans le salon de thé japonais Cha-An, fréquenté uniquement, du moins pendant que nous y étions, par des Japonaises (c’est plutôt bon signe non?).
J’ai savouré un excellent Matcha Latté, le meilleur que j’ai bu jusqu’à présent. Le menu est surtout orienté vers les gâteaux et autres sucreries pour accompagner les différents thés offerts. Nous avons un peu erré, car nous avions faim, très faim. Je voulais des dim-sum, alors j’ai eu des dim-sum. Bon, mais pas autant que ceux que je peux trouver à Chez soi-La Chine à Québec. Ça ne nous a pas empêché de bien rigoler, malgré (à cause) de la fatigue, surtout devant ce que Carole a commandé…
* 230, East, 9th Street, 2nd floor, New York *
Bee Desserts and Cafe
Mon billet ne serait pas un vrai billet sans terminer par une pâtisserie: Bee Desserts and Cafe à Greenwich Village. Une amie nous l’avait recommandé mais nous étions partis sans l’adresse, et sans le nom du café. Nous sommes tombées dessus tout à fait par hasard en cherchant un (ce n’est pas la manne) cyber café. Stupéfaction, trop fortes nous sommes. On peut y manger crêpes, omelettes, petites bouchées, sandwiches et gâteaux, mais leur spécialité consiste en un petit gâteau rond au miel, recouvert de chocolat, qui se décline aussi avec de la guimauve, des amandes ou une liqueur à l’intérieur. Délicieux.
*94, Greenwich Ave, New York*
La suite de nos aventures new-yorkaises dans le prochaine billet.
Ode à DeKalb Avenue
New York, l’une des villes où je suis allée le plus souvent (à égalité avec Paris). Elle me passionne, me fascine toujours autant, dix-sept ans après notre premier contact. Face au drame de l’absence d’un été indien à Québec, deux amies et moi avons décidé d’aller y passer quelques jours à la mi-octobre. Devant le prix exorbitant des chambres sur Manhattan, nous avons choisi de louer un appartement à Brooklyn. Quel excellent choix ce fut.
On a vraiment été charmées par notre quartier. Nous (fières résidentes de Saint-Jean-Baptiste) sommes arrivées à Brooklyn après 3 ou 4 stations de métro. Notre première escale fut Fort Greene Park, où nous avons profité des rayons du soleil, où nous avons regardé les gens courir, jouer au tennis, se promener en famille, où j’ai exploré le Prison Ship Martyrs’ Monument érigé en 1908 pour commémorer un épisode de la Révolution américaine. Nous avons découvert tout à côté un petit marché de producteurs locaux (qui semble n’avoir lieu que le samedi) avec des fleurs, des fruits et légumes, du lait. Char-mant je vous dis! Et cette lumière sur la caractéristique brique rouge des maisons de Brooklyn.
Puis, nous avons emprunté DeKalb Avenue, lieu où se trouvait notre appartement. Nous y avons rejoint notre troisième copine, débarquée directement de Paris, et nous avons arpenté la rue. Qui est donc ce DeKalb, nous nous sommes demandées? Eh bien, c’est un Allemand qui a servi comme major-général dans l’armée continentale pendant la guerre d’Indépendance américaine. Johann von Robais, baron de Kalb, né Johann Kalb, est mort en 1780 des suites des blessures reçues à la bataille de Camden. Voilà pour la partie historique.
C’est une rue vraiment dynamique, qui possède même son blogue réunissant quelques marchands, où on peut se renseigner sur les activités qui s’y déroulent tout au long de l’année.
Nous avons été bien intriguées par ce qui se cachait derrière les grilles du Pratt Institute et par les nombreuses sculptures et oeuvres qui se trouvent sur son terrain. Il s’agit en fait de l’une des plus prestigieuses école d’enseignement supérieur en arts aux États-Unis, créée en 1887. On peut y étudier
l’architecture et le design intérieur, le stylisme, l’illustration, les arts digitaux, la création littéraire ou les sciences de l’information et des bibliothèques. Je me serais bien vue étudier à cet endroit tiens.
Notre quartier a un petit air du quartier Outremont à Montréal, mais en plus jeune, en plus bobo. Si vous faites une recherche sur Internet, vous tomberez sur une liste impressionnante de photographes, d’écrivains, de musiciens, d’artistes, d’acteurs, de gens de la télé et du cinéma, dont Alan Ball, créateur de Six Feet Under et de True Blood, qui y vivent. La quantité de beaux garçons, de filles hyper bien habillées, dont certaines à l’allure de mannequins, que nous avons croisée, c’était impressionnant.
Allez vous promener du côté de Brooklyn Heigths le soir, vous aurez une vue spectaculaire sur Manhattan. Des librairies, comme le P.S. Bookshop, galeries d’art, parcs, comme le Brooklyn Bridge Park sont incontournables.
Mes petits coins préférés.
First : Roman’s
À tout seigneur, tout honneur, le restaurant qui se trouve en tête de liste de mon voyage, le premier d’ailleurs où nous nous sommes arrêtées pour papoter en français: Roman’s. Les bouteilles de jus sur le comptoir, les fruits, la déco nous ont ravi. Le menu table sur des produits frais, locaux et il y a une courte liste de bons vins et de bières. On y sent tout de suite bien l’ambiance de quartier. Que j’aimerais transporter ce petit endroit à côté de chez moi. J’y serais très très souvent.
C’était samedi, c’était l’heure du brunch. J’ai savouré un magnifique yogourt avec miel, muesli et framboises jaunes (j’adore les framboises jaunes et elles sont si rares hélas). Je ne me suis pas laissée tenter par le bloody mary (cocktail qui est sur tous les menus brunch de la ville d’ailleurs), mais par un jus d’orange fraîchement pressé. J’ai terminé par un sorbet au chocolat, jamais rien goûté de tel. Délicieux. Les filles se sont quant à elle laissées tenter par un gâteau au ricotta tout léger.
* Roman’s, 243, DeKalb Avenue, Brooklyn *
Second: Dino
Nous avons choisi un restaurant italien pour le dernier souper du voyage. Nous ne pouvions pas mieux tomber. C’était vraiment, mais vraiment bon. J’avais accompagné mon verre de moscato d’asti de rigatoni succulents, au ricotta, boulettes de viande et saucisses. Dino baigne dans une ambiance feutrée. Le petit plus, le pain arrive avec le traditionnel plat d’huile d’olive mais au fond se trouve une pâte d’olive. Que des locaux autour de nous.
* Dino, 222, DeKalb Avenue, Brooklyn *
Third: Thistle & Clover
Pour ceux qui me connaissent bien, vous n’ignorez pas ma passion avouée pour les beaux vêtements. Eh bien j’ai trouvé ma nouvelle boutique préférée à Brooklyn: Thistle & Clover . Je vais fureter sur leur site Internet et leur blogue depuis mon retour. Les propriétaires Camilla Gale et Rand Niederhoffer ont su insuffler un esprit urbain et chic que j’apprécie. Elles accueillent dans leurs murs de jeunes designers new-yorkais qui montent, autant en parfumerie, qu’en joaillerie, chaussures et vêtements. La boutique est toute récente, elle a ouvert ses portes en 2008 seulement, et fait déjà montre d’un dynamisme particulier dans le quartier, des soirées y sont fréquemment organisées. J’ai acheté un chandail rose que j’aime beaucoup. Il y avait aussi beaucoup de robes, chemises à carreaux, marinières, colliers et boucles d’oreilles pour lesquels j’aurais craqué si mon budget me l’avait permis.
* Thistle & Clover, 221, DeKalb Avenue, Brooklyn *
Fourth: Thirst Wine Merchants Fort Greene
Pour ceux qui me connaissent bien, vous êtes au fait aussi de ma passion pour le vin. Le Thirst Wine Merchants était là pour moi. Emilia Valencia et Michael Yarmark voulait ouvrir un magasin de vins «that would sell the wines for which we were searching and staffing it with people who share our vision». Ils ne vendent pas de bouteilles qui contiennent des pesticides, herbicides ou additifs chimiques et prônent le «Slow wines», «made sustainably, organically or biodynamically, on a smallscale, from grapes grown in low-yielding, dry-farmed vineyards». Le magasin possède un blogue bien intéressant, où les commerçants partagent leur vision de la viniculture, les événements à venir, leurs voyages chez les producteurs en Europe. J’ai ramené un beau petit Sancerre et un sac de la boutique pour trimballer mes futures bouteilles à Québec.
* Thirst Wine Merchants Fort Greene, 187, DeKalb Avenue, Brooklyn *
Nous avons bien apprécié aussi Sushi D où, quand on commande un thé glacé vert, c’est un vrai thé vert que le personnel, d’une gentillesse désarmante, vous sert et avec en entrée des petites fèves vertes chaudes très miam et Tillie’s, café où je passerais des heures à travailler sur mon MacBook chéri en mangeant un bagel aux raisins avec un thé chai (faites attention si vous demandez un large coffee, vous serez impressionnés par le sens du mot large). D’ailleurs, si je ne m’abuse, une histoire s’y déroule dans le tome 3 du livre Brooklyn Noir de Tim McLoughlin.
Nous irons nous aventurer du côté de Bedford Avenue la prochaine fois, il semble que les New-Yorkais vont y manger en grand nombre le soir.
Ah! DeKalb Avenue, tu me manques tellement. See you soon!
Neuville, ses antiquités
Il y a des années que j’entends parler de l’antiquaire de Neuville. C’est l’antiquaire officiel du Septentrion. Plusieurs meubles du bureau viennent de là, dont la nouvelle (magnifique) table de salle à manger. Aujourd’hui était le grand jour, celui de la visite officielle.
Premier constat: Neuville est un village où j’aimerais avoir une maison de campagne. C’est tellement bucolique. Toutes ces maisons patrimoniales sur la route 138 ou sur la rue des Érables, le fleuve, la lumière.
Arrivés à destination, j’ai d’abord trouvé deux chaises pour ma cuisine. Puis mes yeux ont été ravis par toutes ces belles tables, armoires.
Il y a des tables que j’aurais bien rapporté avec moi, parfaites pour les soupers avec les amis, la famille. Et puis, je suis tombée amoureuse de ce meuble en pin qui date approximativement de 1825 (son âge peut être déterminé par la sorte de clou – des clous forgés – qui le caractérise). Quand je l’ai vu, ah la la! J’ai le bonheur de dire qu’il orne désormais ma salle à manger.
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Pendant les 2 heures que nous avons passées là, Madame Lemieux a été d’une gentillesse désarmante. Elle nous a accueilli chaleureusement, avec un excellent café. Elle n’a pas été avare d’explications sur chacun des objets qu’elle choisit avec soin. Elle a la passion du patrimoine. Ça tombe bien, moi aussi.
Je peux dire que j’ai maintenant trouvé mon antiquaire préféré. Mon deuxième: les Ateliers de la Pente-Douce.
Salon du livre du Saguenay – le café
Le dernier week-end de septembre marque le début d’une saison bien particulière dans le milieu du livre, celle des salons. Le premier se déroule au Saguenay (et comme je suis originaire de la région, eh bien c’est moi qui représente le Septentrion, aussi évident que 1 + 1= 2).
Je n’ai pas le temps de faire grand-chose d’autre que vendre des livres mais à chaque fois que je vais à Chicoutimi, j’en profite pour retourner dans un petit café que j’aime bien, le Café du presbytère.
Aménagée avec des chaises, des tables, des vaisseliers en bois disparates mais d’époque, la salle à manger est particulièrement accueillante je trouve (l’été il y a aussi une petite terrasse où manger). Je m’y sens bien. Le restaurant est situé dans la partie de l’ancien presbytère Sacré-Coeur réservée autrefois aux Soeurs Sainte-Marie-de-la-Présentation.
Ce n’est pas cher, sans prétention, c’est bon, une cuisine faite d’aliments frais. J’ai mangé par exemple un potage aux carottes, des pâtes aux fruits de mer et un gâteau à la vanille (comme chez ma grand-mère) un midi et une gaufre aux fruits un dimanche matin. En plus, le service est très sympathique et la musique n’est pas convenue (j’ai pu y entendre le deuxième album d’Alexandre Belliard).
*** Le Café du presbytère, 240, rue Bossé, Chicoutimi ***
Feuilles mortes
.
Ping!
Le Cercle de la Garnison
Je suis arrivée à Québec en 1996, il y a donc quoi, 14 ans. Mais imaginez-vous qu’il y a des endroits où je n’ai encore jamais mis les pieds. C’était le cas du Cercle de la Garnison, du moins jusqu’à hier. Il y avait des années que je passais à côté de ce qui fut au XIXe siècle la résidence du juge Jonathan Sewell sur le chemin Saint-Louis.
Ce qui me fascinait particulièrement dans ce lieu, c’est que je n’avais pas le droit d’y entrer. Le mystère, moi ça me plaît. Depuis 1879, les membres de ce club privé, d’abord des officiers puis des civils de l’élite sociale et économique de Québec, ont le privilège d’y accéder. Il y a un code vestimentaire et on peut lire dans les règlements «Le membre, dont les dettes envers la corporation sont en souffrance, verra son nom affiché et ses droits et privilèges suspendus.» Wow!, ça fait tellement vieille époque
Comme vous le constatez avec les photos, c’est très «british», très canadien dans le décor et la mentalité. Il y a une multitude de salles et de salons destinés aux réunions, déjeuners, mariages, etc.
Il y a un lancement derrière cette fenêtre, celui du très touchant livre de Gilbert Lavoie, Blessures de guerre.
Bon, aller au Cercle de la Garnison, fait.
Baie-Saint-Paul un jour de pluie – la promenade
Ce week-end débutait à Baie-Saint-Paul l’événement Rêves d’automne. Des peintres, des couleurs, combinaison parfaite. Sauf que.
Quand j’ai ouvert mes petits yeux à 7h03 et que j’ai regardé dehors, le ciel tout gris ne m’inspirait pas. Advienne que pourra donc, nous n’allions pas changer nos plans établis depuis une bonne semaine pour un petit crachin de rien du tout (j’avoue que la tentation de rester sous mes couvertures m’a effleuré l’esprit une nano-seconde, quand même, on ne me change pas tant que ça). À 9h30 nous prenions la route et 1h15 plus tard nous étions arrivées au village de Baie-Saint-Paul. Faut le faire. Nous y avons rejoints mes parents dans ce qui voulait être, on se rejoint à Baie-Saint-Paul, on dîne et on se promène.
Cette charmante maison m’a beaucoup plu (au 58, rue Saint-Jean-Baptiste). Nous y avons fait la visite d’une galerie d’art parmi les plus insolites qui soit. Des gens y habitent, il y a une partie ouverte aux visiteurs, où les toiles de René Richard sont exposées partout… même dans la salle de bain. Le monsieur qui tient la maison est vraiment sympathique, il a la conversation facile pendant que sa femme est au salon devant un feu de foyer. Incroyable je vous dis.
Nous avons visité quelques galeries où j’ai pu voir des tableaux de Lemieux, Riopelle, Cosgrove, Fortin. La plus intéressante pour moi est la Galerie l’Harmattan. D’abord, la maison centenaire, qui abrita entre autres une librairie, est splendide en elle-même. Puis plusieurs oeuvres des artistes exposés auraient fait mon bonheur, par leurs couleurs, leurs textures, leurs thèmes.
Comme je n’avais pas le droit de photographier les toiles, je me suis rabattue sur les verres de cidre qui se trouvaient là, tout à fait par hasard. Et n’allez pas croire que j’y ai touché, ah ça non.
Le retour s’est fait dans la brume, comme dans un rêve. Baie-Saint-Paul, je te quitte mais je reviendrai bientôt, même un jour de pluie.
Baie-Saint-Paul un jour de pluie – le dîner
À Baie-Saint-Paul, il y a moult restaurants et le choix semble difficile pour le simple touriste qui erre dans ses rues. Affamés que nous étions avant midi, un choix rapide s’imposait… promptement. Un nom avait toutefois été recommandé à l’une d’entre nous, la plus maligne de toutes, nous étions sauvés: le Mouton Noir, propriété de Thierry Ferré, d’origine bretonne, et d’Emmanuelle.
Le restaurant prend place dans une maison comme je les aime, plancher de bois, meubles en bois, plafond rouge (en bois), toiles d’artistes sur les murs, jolis coussins sur les chaises, et que dire du comptoir. Les amis, les parents et moi, on a rêvé posséder une telle maison l’espace de 2 minutes, les fêtes qu’on y ferait. Home sweet home.
Côté nourriture, je commence par le plus important bien sûr, le dessert. J’ai pu déguster une merveilleuse crème brûlée lavande et érable, la meilleure que j’ai mangée depuis quelques années. Les fleurs de lavande se trouvaient dans le sucre brûlé, original et délicieux.
(Je vous présente le saumon, qui avait l’air géniallisime.)
Ce midi, j’ai pu manger donc, pour 15,95$, un onglet de boeuf angus, sauce au vin rouge. J’avais débuté un dîner digne de souvenir par une crème de courge butternut. Vous dire à quel point j’ai bien mangé, vous ne me croiriez pas. Allez l’essayer et vous me direz si mes papilles gustatives devraient m’inquiéter.
** * **
Le Mouton Noir, 43, rue Sainte-Anne, Baie-Saint-Paul.
Loukoum Cupcake
Comme d’habitude avec moi, on reste dans le sucré et le dessert (non, ça ne tourne pas à l’obsession et oui mon dentiste le sait). Pour mon anniversaire, il y a déjà quelques semaines de cela, je voulais quelque chose de spécial comme gâteau, de très spécial.
Mon extraordinaire ami François a demandé à son amie Ariel de faire mon gâteau. Comme elle a une formation en pâtisserie et qu’ils se sont connus à L’Utopie (ah que Québec est terne sans toi divin resto), je pense que j’étais entre bonnes mains. Je dois dire que c’est l’un des meilleurs gâteaux qu’il m’ait été donné de goûter. Pas trop sucré, on savourait bien chacun des ingrédients. J’avais demandé fruits et anis, j’ai eu bleuets, anis et thé matcha.
C’était une exclusivité en quelque sorte car au début de septembre, Ariel a ouvert sa boutique de petits gâteaux sur la rue Saint-Joseph. Depuis, j’y vais chaque semaine et j’essaie (même ma coiffeuse le sait) de partager mon bonheur culinaire avec toute la ville.
Chez Loukoum Cupcake, la couleur rose domine, comme le savoureux bonbon du même nom qu’on retrouve dans le pourtour méditerranéen et dont l’ingrédient principal est l’eau de rose. Les petits gâteaux d’Ariel n’ont rien de banal. Elle utilise des ingrédients biologiques, le plus naturel possible bref, et la plupart du temps locaux. Une fois que notre conscience est rassurée, on peut s’empiffrer jusqu’à rassasié (j’allais dire jusqu’à plus soif, mais on ne parle pas d’apéro ici, quoique, à bien y penser, à l’apéro c’est parfait) car ils ont la magie de ne pas être trop sucrés, contrairement à ce qu’on retrouve sur le marché en général.
Loukoum, sapin, bleuet, courgette, yuzu, fruit de la passion, ras el hanout (qui est un mélange d’épices) se déclinent dans le crèmage ou le gâteau lui-même. Ariel en prépare aussi à des saveurs plus traditionnelles comme le chocolat, la carotte, le citron (oh, citron je t’aime).
Les cupcakes ne sont pas juste bons (ce qui est déjà l’essentiel), ils sont beaux aussi, décorés de fleurs ou de pipettes contenant un sirop. On peut en acheter de taille normale, mais aussi de plus petits. C’est très bien cette deuxième possibilité car on ne se sent pas coupable d’en manger 3 et, en plus, ça fait durer le plaisir.
Au centre-ville, la vie est bouleversée depuis qu’on trouve la pâtisserie Loukoum Cupcake. On prend une petite marche le samedi après-midi et hop! une boîte de cupcakes. Ça s’apporte si bien en plus si on a un souper le soir même et qu’on veut impressionner nos amis et notre famille. On peut aussi flâner à la pâtisserie et les manger sur place, de jolies tables et chaises sont disposées à cet effet.
Mon préféré: le yuzu, quoique j’aime bien aussi choco-courgette, citron meringué, Geisha (thé matcha et cerise). Bon, vous aurez compris que je ne peux plus m’en passer. Ariel se démarque par l’originalité des produits utilisés autant que par le soin qu’elle apporte à ses gâteaux.
Courez au 34, Saint-Joseph Ouest, à Québec, pendant qu’il est encore temps.
Morale de cette histoire: toujours avoir une pâtissière de qualité dans son entourage. Votre vie paraît tellement plus belle.