Que des moments forts ou presque

Soirée parfaite vendredi. Le ciel était clair, la température idéale. Direction, plaines d’Abraham pour assister au concert de Manu Chao. Nous n’étions que MC et moi pour vivre ce moment incroyable. Toutes avaient déserté. Je ne veux donc pas tourner le fer dans la plaie, mais c’était LA soirée. Quelle énergie, que c’était bien. Mettez tous les points d’exclamation que vous voulez. Pour moi, c’est le moment du festival jusqu’à présent. Les musiciens de Radio Bemba Sound System sont non seulement incroyables mais ils avaient un réel plaisir sur scène, plaisir tout à fait communicatif. Deux heures à danser sans arrêter, il y a longtemps que je n’avais pas vécu ça. Ah et commentaire vraiment fille, mais pourquoi s’en priver. Manu, me gustas tu. Après, il y avait le Bangditos Theater. Sincèrement, je n’ai pas compris, le pourquoi du comment de ces pompiers pyromanes. Assez décevant et c’était le commentaire unanime autour de nous. Mais nous ne nous sommes pas laissées abattre et sommes allées bouger à un jam improvisé au sortir des plaines avant de faire un détour à la fontaine de Tourny, où plein de gens s’étaient rassemblées. J’ai dû rentrer ensuite parce que mes pieds souffraient trop.
Samedi matin, déjà l’heure de se lever pour un déjeuner chez LB. Comme sa nièce était là, nous sommes allées nous amuser avec elle au parc. Il n’y a rien de tel que de se balancer nonchalamment pour faire ressurgir des souvenirs de mon passé pas si lointain. Petit instant de bonheur avant qu’une fillette ne me réclame MA balançoire précisément. J’ai, à contre-coeur et sous la pression de mes amies, abdiqué et lui ai laissé. MC et moi avont passé le reste de l’après-midi à errer. Voilà 3h30, il faut se bouger pour planifier la soirée.
Moi: Ah, il faudrait que je passe chercher mon disque que j’ai commandé chez le disquaire, il est arrivé.
MC: Allons-y, c’est juste à côté.
Moi: On ira demain, là ça ne me tente pas.
MC: Ben non, on y va, ça va être fait.
Moi: Bon, ok.
Bon conversation très plate me direz vous, mais la suite est drôlement plus intéressante. Arrivée à destination, non sans avoir rouspété tout le long, 2 minutes et quart plus tard, je me dirige, comme à l’habitude vers la section Artistes français. MC me dit soudain de regarder vers le fond du magasin. Comme je ne vois rien, elle me prend par les épaules et oh que vois-je soudain? Philippe Brault, Guido del Fabbro, Josiane et surtout Philippe B. Tous musiciens de Pierre Lapointe. Comme c’est agréable ce festival et d’habiter dans ce quartier par la même occasion.
C’est le spectacle de Pierre qui était prévu à notre horaire ce soir-là pour les 10 filles de notre groupe. Bien sûr, il a fallu qu’il pleuve pendant nos 40 minutes de pique-nique. Nous avons toutes craqué pour le Français Jamait qui a réchauffé la foule. Allez écouter des extraits de son album Le coquelicot sur son site. C’est rafraîchaissant, c’est entraînant. Une belle découverte et un disque que je vais me procurer. Pierre Lapointe, quant à lui, il faut absolument le voir en spectacle au Pigeonnier. Comme l’an dernier, ce fut un moment magique qui a passé trop vite. Un spectacle qu’il a su renouvelé en ajoutant par exemple une chanson d’Aznavour. Il est arrivé sûr de lui, arborant lunettes et nouvelle coupe de cheveux. Son look correspond bien au personnage qu’il est sur scène. J’aime tellement le moment où il faut (ça va de soi) sautiller sur Deux par deux rassemblés. Frisson lors de La forêt des mal-aimés.
La soirée n’allait certainement pas se terminer là. Nous sommes sorties ensuite au Sacrilège où nous avons terminé notre pique-nique au bar (interrompu par 40 minutes de pluie dans toute la journée). Nous avions particulièrement l’air sympathiques avec notre melon d’eau, notre reste de baguette et de fromages. Nous avons terminé la soirée, ou plutôt la nuit, par un saut à La Loge de 2 minutes, qui s’est étiré semble-t-il plutôt jusqu’à 40 minutes pour boire une petite menthe à l’eau. Sage n’est-ce pas?
Les dimanches matins sont toujours pénibles. Bref arrêt au Carré d’Youville pour entendre Intakto. Et ensuite ce fut baignade à la pateaugeuse au parc de l’Esplanade où un gentil touriste a accepté gentiment de nous prendre en photo, non sans ajouter : « You look like a rock group ». On ne chante pas encore, mais on a déjà l’attitude. C’est ce qui compte dans le fond, le succès nous attend c’est évident. Les plaines ont déroulé son beau gazon vert pour accueillir notre farniente d’après-midi. Retour à la maison le coeur léger. La fin de semaine fut mémorable. Et ça continue demain avec Patrick Watson.

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