Dernière note sur mon voyage je pense (mais non qu’est-ce que vous croyez, j’ai encore quelques trucs à raconter). C’est juste que tous ces spectacles à voir cet automne à Québec, ah seulement faire la liste me prend toute mon énergie.
Dans mes derniers billets, je me suis arrêtée surtout à Nice (normal, nous y avions un appartement). Mais je me suis baladée pour 1 euro dans plein de villages parfaits. Je suis allée à Cannes par exemple, où je ne me sentais pas jet-set du tout avec la transpiration (encore elle) qui baignait mes vêtements. Juste en face, à une quinzaine de minutes de bateau, il y a quatre îles, la nature à l’état brut, grandiose – les îles de Lérins. Deux peuvent être visitées.
La plus grande, celle de Sainte-Marguerite, est remarquable. Protégée par l’État, on la visite pour ses bois, sa végétation surtout, dont une allée d’eucalyptus. J’avais mon idée de ce qu’est un eucalyptus mais là j’ai complètement été déjouée par ces arbres immenses. Et cette terre, rouge.
L’île est aussi protégée par un mur et un fort, qui servit de prison d’État, édifiés sur les ordres du cardinal de Richelieu. Sur cette île, il y a des traces d’occupation aussi loin que le IIIe siècle av. J.-C. Vous imaginez! J’ai pu visiter la cellule du Masque de fer (celui-là même dont parle Alexandre Dumas dans ses romans), ainsi que celles dans lesquelles furent enfermés 6 pasteurs protestants français après la révocation de l’édit de Nantes. Je suis entrée dans ces petites cellules en pierre, sombres, et je me suis dit qu’avec cette chaleur ça ne devait pas être trop le bonheur pendant l’été, et que ça devait être particulièrement humide l’hiver.
Je suis allée me tremper les pieds dans l’eau évidemment, elle était bien chaude, c’était quand même rafraîchissant après avoir failli défaillir dans ce qui m’apparaissait le désert. On marchait bien à l’ombre, quand il y en avait… Mais dans tout désert, la nature triomphe, ça demeure impressionnant.
C’est magnifique. On s’y sent bien.