Le Bon Marché
Je ne vous dévoilerai rien si je vous dis que j’aime beaucoup la mode, les chaussures, les bijoux, alouette. Alors le paradis pour les gens comme moi, c’est le Bon Marché. À chaque fois ou presque que j’arrive à Paris, c’est mon premier arrêt. D’abord, pour y manger. Moi manger seule, ça m’intimide. Mais à ce café, c’est comme si on passait là par hasard, épuisée de faire les boutiques, vite il faut s’arrêter. On mange et on y retourne. Mais je prends toujours le temps de prendre le pouls de la ville, d’observer les gens en dégustant une tartine aux noix de Saint-Jacques (cette fois-ci) et en terminant par une tarte au citron.
Mamie Gâteaux
Encore et toujours. Cette fois, j’ai découvert leur citron-miel délicieux, juste pour ça j’étais ravie. Je suis arrivée juste à temps, quelques minutes avant midi, et ça s’est très vite rempli comme d’habitude. Je crois, malheureusement, qu’ils ont fermé la brocante, petite note de tristesse.
Rue Mouffetard
Comme mon hôtel était à deux pas de la rue Mouffetard et de l’église Saint-Médard, j’y ai établi mon quartier pendant la durée de mon séjour. Saviez-vous que cette rue très commerçante dans le 5e est l’une des plus vieilles de la ville? Cet endroit est parfait avec tous ses restaurants, son marché mais aussi ses commerces de proximité, comme les boulangeries, boucheries, poissonneries. Je m’y sens chez moi et je pense qu’une amie qui y a habité quelques années va être d’accord. Voir le boucher venir prendre son café accoudé au comptoir du bistro où vous démarrez votre journée, offrir un lapin en chocolat à un petit garçon, s’assoir au soleil dans le parc de l’église Saint-Médard, marcher sur le pavé pour la première fois avec une partie de sa famille et pouvoir dire : comprends-tu maintenant?, ce sont des souvenirs qui me sont chers. Chaque voyage me change un peu et ce sont ces bonheurs que je ramène.
Chaque dimanche, place au petit bal musette. Ah ces danseurs, ne sont-ils pas magnifiques?
Pour le petit-déjeuner
J’aime bien le Café Saint-Médard pour le petit-déjeuner ou encore le Delmas, place de la Contrescarpe. Je vous recommande aussi la Salle à manger. Ça fait quelques fois que j’y vais pour le brunch, les croissants et les confitures maison, tout cela est délicieux. La terrasse est vraiment bien et elle permet de croiser des collègues éditeurs québécois et de les inviter à prendre le café.
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Salle à manger, 138, rue Mouffetard.
Pour une pâtisserie
Carl Marletti
Cette pâtisserie a été ouverte par l’ancien chef pâtissier du Café de la Paix au Grand Hôtel Intercontinental, Carl Marletti. J’ai longuement hésité entre le Marie-Antoinette (macaron aux framboises) et le Lily Valley (choux à la violette) mais j’ai opté pour la troisième voie, cette rose fourrée à la vanille que j’ai mangé dans ma chambre d’hôtel avant de repartir pour l’apéro.
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Carl Marletti, 51, rue Censier (face au square Saint-Médard).
Un bon resto pour le soir
Les 5
Je l’avais repéré dans la journée, Les 5. Ce restaurant remplace, depuis décembre seulement, une fleuriste. Face à l’église Saint-Médard, il donne sur le marché. Le chef, Youssef Gastli, est diplômé de l’Institut Paul Bocuse et mise sur la fraîcheur des produits. J’y suis allée pour l’apéro avant le dîner entre gens du milieu du livre au Bouillon Racine, dont je reparlerai. J’y ai bu un excellent blanc avec une mousse de foie gras à tomber. J’y ai mangé l’un des meilleurs desserts de mon palmarès personnel: un millefeuille à l’ananas sur bavarois au citron vert et sorbet bulgare. Je conserverai un souvenir bien particulier de ce restaurant puisque c’est un endroit où j’aurai mangé avec mon frère, venu de Suisse me faire la surprise.
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Les 5, 136, rue Mouffetard.
Quand on est au salon, où manger?
Chez Sacha et rien d’autre. Habituellement, je prends le foie gras que le propriétaire fait lui-même. Mais le pamplemousse farci à la chair de crabe, aux pommes et au concombre avait l’air trop bon et je ne me suis pas trompée. Le soleil brillait, c’est une pause parfaite en terrasse.
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Sacha, 15, boulevard Victor.
Et un peu de littérature
Saint-Germain, c’est le quartier des librairies et des éditeurs. J’y ai découvert une librairie d’un autre siècle, la Librairie E. Rossignol, fondée en 1906. Elle regorge d’éditions reliées, d’incunables, d’éditions originales, d’ouvrages de sciences et de classiques de la littérature. Ce sont les belles gravures dans la vitrine qui m’ont attiré aussi. J’ai acheté un livre de Théophile Gauthier, tiré à 349 exemplaires. Le mien porte le numéro 209. C’est une librairie familiale, tout l’ameublement provient du grand-père fondateur. La dame m’a même fait un petit paquet, je craque.
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Librairie E. Rossignol, 2, rue Casimir Delavigne.
Sophie, j’aime « ton » Paris! En attendant de pouvoir m’y promener moi-même, c’est un plaisir de suivre tes pas virtuels et de me délecter des yeux (faute des papilles!) xxx
Tout à fait d’accord