La Franco-Amérique sous le soleil de l’Arizona

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Brian Friedman, directeur du département de développement économique de Glendale, là où sont situés le nouveau stade de football des Cardinaux de la Ligue nationale de football et le nouvel aréna des Coyotes de la Ligue nationale de hockey, et époux de Catherine Dubrueil du chemin Royal à Beauport, me le disait clairement hier. L’Arizona, c’est tout à fait l’opposé du Québec : chaud/froid, sable/neige, aride/humide, désert/forêt, cactus/conifère, brun/vert, fusils/fleurs, conservateur/progressiste, Hummer/VW…! Je le savais. En 1985-86, j’avais passé un an comme professeur invité à Arizona State University. C’était donc avec plaisir que je me retrouvais de nouveau sur le campus pour faire connaître notre nouveau livre Franco-Amérique en m’adressant aux étudiants de premier cycle inscrits aux cours de français et aux membres de l’Alliance française. Deux conférences, l’une le mercredi, l’autre le vendredi, chacune suivie de la projection d’un film de Denys Arcand, d’abord L’âge des ténèbres, ensuite Invasions barbares. Donc, deux soirées québécoises sous les palmiers!
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Par mes deux conférences intitulées : La Franco-Amérique : lieux d’histoire, de mémoire et de vie et La Franco-Amérique : perspectives autobiographiques, je pense avoir réussi à créer un certain engouement pour le Québec, Québec et le fait franco en Amérique. Les deux longs métrages, s’ils ont été bien compris par l’auditoire, ont tempéré mon propos plutôt ensoleillé, lui jetant une certaine ombre et le teintant de pessimisme ou de réalisme.
Après San Diego et Los Angeles, c’est Phoenix la grande ville états-unienne la plus loin de Montréal. De toute évidence, la distance amenuise le niveau de connaissance que les jeunes peuvent avoir sur le Québec, voire sur le Canada. À titre d’exemple, en ce 22 octobre, personne dans la salle n’était au courant des élections fédérales tenues au Canada huit jours auparavant. Personne non plus ne pouvait nommer le Premier ministre du Canada. Évidemment, je les ai châtiés ou taquinés, selon la perspective, en leur disant qu’ils devraient avoir honte de leur ignorance, car au Québec et au Canada, nous savons « tout » sur leur course à la présidence qui tire heureusement à sa fin. Chose étonnante : la solidité des appuis au candidat Obama ici en Arizona, État que représente à Washington depuis un quart de siècle le candidat McCain.


Jubilé au CRCCF

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Selon son dépliant, le Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF) de l’Université d’Ottawa s’intéresse à la société et à la culture des communautés francophones de l’Amérique du Nord d’hier et d’aujourd’hui. Le Centre mène des activités de recherche et de diffusion du savoir en plus de conserver et de mettre en valeur une riche collection de ressources documentaires. Le 2 octobre, il a eu 50 ans. Pour souligner l’occasion, le Centre, fondé en 1958 grâce aux efforts de Bernard Julien, Jean Ménard, Réjean Robidoux et Paul Wyczynski, et dirigé aujourd’hui par Yves Frenette organisa un colloque sur le thème : « La francophonie en terre d’Amérique : les
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grandes questions ». Celles-ci étaient au nombre de quatre : (1) L’Amérique française : réalité historique ou construction de l’esprit? (2) Que reste-il de la littérature canadienne-française? (3) Le projet franco-canadien est-il compatible avec la diversité ethnoculturelle? (4) Quel a été et que devrait être le rôle des gouvernements dans le développement des communautés francophones?
À prime abord très simples, les questions se sont rapidement avérées très complexes sous l’œil critique des spécialistes appelés à en discuter et de l’auditoire fort nombreux qui en débattait avec ardeur et intelligence.
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Intervenants à la séance 1 : Martin Pâquet, Jean-Pierre Pichette, Michel Boch
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Intervenants à la séance 2 : Marie-Frédérique Desbiens, Johanne Melançon, Pamela Sing
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Intervenants à la séance 3 : Dominique Sarny, Monica Heller, Joseph-Yvon Thériault
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Intervenants à la séance 4 : François Charbonneau, Daniel Bourgeois, Marcel Martel
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Intervenants à la séance de synthèse : Olivier Dard, Gratien Allaire, Jean-Philippe Warren (derrière la tribune).
La veille, les membres du CRCCF et une multitude d’invités avaient rempli la salle de l’ancienne chapelle du Pavillon Tabaret pour écouter Monsieur Serge Bouchard, populaire animateur des émissions à la Première Chaîne de Radio-Canada Les Chemins de travers et Les Remarquables oubliés, les entretenir des grands pans d’histoire canadienne-française rélégués aux oubliettes à la faveur de l’histoire « officielle » émanant de la bouche et des écrits des élites
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largement rivées sur les berges du Saint-Laurent, à Montréal et à Québec. Au banquet qui s’ensuivit, le prix du CRCCF 2008 fut attribué à Dean Louder et Eric Waddell. Autant par leur enseignement sur un quart de siècle (cours Le Québec et l’Amérique française offert à l’université Laval) que par leurs publications (Du Continent perdu à l’archipel retrouvé : le Québec et l’Amérique française [1983], repris en anglais en 1992 sous le titre French America : Mobility, Identity and Minority Experience Across the Continent, Vision et visages de la Franco-Amérique [2001] et Franco-Amérique [2008]), ces deux chercheurs auraient joué un rôle de pionnier dans l’étude de la francophonie nord-américaine.
Depuis l’arrivée, il y a trois ans, d’Yves Frenette à la direction du CRCCF, il y a une volonté d’élargir le champ d’études et d’intervention du Centre qui intégrera le mois prochain de nouveaux locaux, plus spacieux et plus harmonieux, au centre du campus. D’une vocation surtout franco-canadienne pour ne pas dire franco-ontarienne, un regard innovateur sur le continent est en train d’émerger, la nouvelle devise du Centre révélant un souci continental : « Comprendre les francophonies nord-américaines ».
Or, la transition du local au continental ne sera pas facile. Les séances et les débats du colloque anniversaire en ont été la preuve. Sur les quatre séances de discussion et de débat, seule la première, avec quelques petits clins d’œil sur les communautés franco de la Nouvelle-Angleterre, évoquait des espaces outre canadiens. Seul parmi les intervenants à ne pas avoir la citoyenneté canadienne, Olivier Dard, de passage à Ottawa de Metz, en France. L’auditoire aussi semblait être tout aussi homogène. Souvent, la discussion s’embourbait dans des questions traditionnelles, mais toujours passionnantes : identité culturelle, relation Québec/hors Québec, rôle du gouvernement dans le maintien des communautés minoritaires…
À plusieurs reprises au cours de la journée, référence fut faite à la politique du Québec à l’égard des Franco-Canadiens et, particulièrement, au nouveau Centre de la francophonie des Amériques (CFA) qui aura, à partir du 18 octobre, pignon sur rue, à Québec. Malgré le refus—ou l’oubli?— du personnel au Secrétariat des Affaires intergouvernementales canadiennes d’accuser réception d’un mémoire qui lui fut destiné le printemps dernier en provenance de MM. Yves Frenette, Gratien Allaire et Rodrigue Landry, directeurs, respectivement, du CRCCF, de l’Institut franco-ontarien (Sudbury) et de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (Moncton), le nouveau CFA à Québec et son directeur, Michel Robitaille, pourront compter sur ces partenaires potentiels. Le mémoire offrait des suggestions d’orientation et identifiait des pistes de collaboration éventuelle. Texte très étoffé, il aurait mérité une réponse!


Le Centre de la francophonie des Amériques…toujours un chantier

À 17 jours de l’ouverture, la fébrilité règne au nouveau Centre de la Francophonie des Amériques, situé au 2, côte de la Fabrique. Ce matin, après avoir validé le positionnement d’une carte géographique au plafond du hall d’entrée de cette magnifique bâtisse en pleine rénovation, grâce aux fonds fournis par le gouvernement français, en vue de son inauguration le 18 octobre à l’occasion du XIIe sommet de la Francophonie, j’ai eu droit à une visite guidée des lieux. Ouf! Que du travail à réaliser d’ici là : parachèvement des cloisons, peinture, emménagement de meubles, installation d’un parc d’ordinateurs, accrochage aux murs de grands écrans cathodiques, réfection des trottoirs en avant et autour… et j’en passe.
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Pour le moment, il est impossible de dire autre chose que « ça va être beau! ». Est-ce que le Centre va répondre aux attentes des milliers de Franco d’Amérique en quête d’un pied à terre au Québec? Est-ce que ce sera un lieu convivial et accueillant pour eux? Va-t-il permettre au Québec de devenir la plaque tournante véritable de la Franco-Amérique et d’assumer enfin le rôle de mère patrie à une population deux fois et demie plus grande que la sienne. Deviendra-t-il autre chose qu’un centre d’interprétation froid et aseptisé destiné aux touristes circulant dans le Vieux-Québec qui pourront s’y amuser à « pitonner » et à se reposer quelques minutes après une folle course aux « t-shirts »?
Doté d’un Conseil d’administration visionnaire constitué de représentants de toutes les régions de la Franco-Amérique—autant des États-Unis que du Canada— d’une direction enthousiaste et énergique et d’un personnel hautement compétent, tous les espoirs sont permis!


Willa Cather à Québec

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En juin 1928, la romancière américaine bien connue, Willa Cather (1873-1947), est arrivée à Québec avec sa compagne, Édith Lewis. De leur domicile à New York, elles se rendaient à leur chalet à l’île de Grand Manan, au Nouveau-Brunswick. Malade, Mme Lewis a dû être hospitalisée plusieurs jours à Québec. Cette halte permit à Willa, francophile depuis toujours, de découvrir cette ville perchée sur un rocher, le Cap Diamant, et de s’imaginer la vie d’autrefois. Trois ans, plus tard, parut aux États-Unis Shadows on the Rock, inspiré de ce séjour et de
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ses recherches subséquentes. En 1932, celui-ci y devint le livre le plus vendu. Traduit des années plus tard en France sous le titre Des ombres sur le rocher, Shadows demeure néanmoins très peu connu au Québec, pourtant, il raconte peut-être mieux que toute autre œuvre de fiction la vie en Nouvelle-France, à Québec, au tournant du dix-huitième siècle. D’ailleurs, l’histoire commence par le départ des derniers bateaux pour la France à l’automne de1697 et se termine en 1713, l’année du Traité d’Utrecht qui redéfinissait les frontières franco-britanniques en Amérique du Nord.
Pour palier à ce manque de connaissance et pour contribuer à sa façon aux célébrations du 400e à Québec, la Quebec Literary and Historical Society dont la magnifique bibliothèque se trouve au Collège Morrin, situé sur la Chaussée des Écossais, au cœur du Vieux-Québec, a organisé le samedi 27 septembre une colloque
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consacré à ce livre remarquable qui, par sa préoccupation des rythmes de la vie et de la pérennité de la culture canadienne [française], fait penser, à bien des égards, à cet autre classique « québécois » écrit par un étranger, Louis Hémon, Maria Chapelaine.
Quatre « cathériens » (experts sur l’œuvre de Willa Cather) nous entretenaient de la femme et de son œuvre. John Murphy de Santa Fe, au Nouveau-Mexique, (extrême droite dans la photo) faisait ressortir la dimension continentale de l’ensemble de l’œuvre de Cather, son souci des « petites cultures » et son désir de faire contre poids à la culture anglo dominante. Selon Murphy, Shadows « celebrates the blossoming of French colonisation and the curious endurance of a narrow culture ». Après avoir publié plusieurs romans sur les cultures immigrantes, scandinaves surtout, situées aux limites de la frontière agricole américaine, au Nebraska et au Kansas ( My Antonia), et sur las Hispaniques du Sud-Ouest ( Death Comes to the Archbishop), elle complète le portrait en rappelant la présence française sur les rives du Saint-Laurent.
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Lors de sa conférence, Robert Thacker de Canton, au New York, (extrême gauche), tenta de trouver dans l’œuvre de Cather les racines de la culture québécoise contemporaine. Certains dans l’assistance lui ont fait remarquer que Cather serait probablement surprise de constater aujourd’hui ce Québec séculaire, matérialiste et avant-gardiste. Ce à quoi Thacker a répondu qu’elle en serait probablement fort aise.
Ann Romines (seule femme), a tracé la biographie de cette jeune fille, née en Virginie huit ans après la fin de la guerre de sécession qui, jeune, s’est déplacée à Red Cloud, au Nebraska, où elle a passé sa jeunesse avant de s’inscrire à l’université du Nebraska. Pour gagner sa vie, Cather est retournée dans l’Est, à Pittsburgh, d’abord, puis à New York où elle a élu domicile pendant 40 ans. Romines a révélé l’influence sur Cather et son œuvre de chacun de ces lieux, ainsi que la nature de sa relation avec son éditrice et amie, Édith Lewis.
Enfin, Guy Reynolds, directeur du Projet Cather à l’université du Nebraska chanta les louanges de celle qu’il considère comme la plus importante « écrivaine ethnographique » de son époque. Par le contenu de son œuvre, elle dépasse les bornes du simple régionaliste, faisant preuve d’un engagement vif envers le continent. Par la portée géographique de son œuvre, Cather crée des liens innovateurs entre plusieurs régions du continent. Dans les années qui suivirent la première Guerre mondiale, l’auteure déplorait les tentatives officielles d’éradiquer la diversité linguistique dans son pays et pleurait les « apparently vanished Americas ». Selon Reynolds, Cather était un parangon de cosmopolitisme.
Avant et après chaque intervention savante, l’auditoire eut droit à la lecture en anglais et en français par de jeunes bénévoles de la Société littéraire et historique de Québec d’extraits du livre à l’étude.
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Notons enfin que cette société fondée en 1824 fut la première société savante au Canada. Son histoire témoigne du développement de la vie intellectuelle du pays. Elle est maintenant le principal promoteur d’un projet de centre culture, le Morrin Centre, qui offre au public une grande variété d’activités : service de bibliothèque et d’archives, visites guidées, conférences sur l’histoire et la littérature, groupes de discussion, ateliers d’écriture et cours de poésie…


Park City Remembrances…(for English, see below)

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Un récit en anglais? Une aberration sur ce blogue! Mais qui peut me reprocher de « publier » un texte dans ma langue maternelle, d’autant plus qu’il s’agit d’une vérification de l’hypothèse émise précédemment (Wallace Stegner et l’Ouest américain) et reprise ici :
Peu importe où nous voyageons, peu importe le nombre et la distance des déplacements, peu importe les tentatives d’enracinement ailleurs et peu importe notre longévité, les lieux dont nous nous souvenons le mieux sont ceux de notre enfance.
En 1952, à l’âge de neuf ans, j’ai quitté Park City, Utah, une petite ville minière de 3 500 habitants, située au cœur des montagnes Wasatch, à 7 000 pieds d’altitude et à 35 milles de Salt Lake City. Elle était en faillite. Les mines fermaient les unes après les autres. La population chutait. Son destin semblait être celui de tant d’autres petites localités du genre dans l’Ouest : devenir ville fantôme. Une douzaine d’années plus tard, la crise s’était résorbée, le vent avait changé. La ville a découvert une nouvelle vocation, le ski. Les centres de ski foisonnèrent : Treasure Mountain, Deer Valley, Canyons, Westgate… Aujourd’hui, Park City est connue mondialement. Site de compétitions internationales, y compris certains concours des jeux Olympiques d’hiver de 2002, havre de paix pour les riches et célèbres qui y élisent domicile secondaire ou tertiaire, terrain de jeu pour les gens en quête d’émotions fortes et lieu de prédilection pour l’après-ski.
La Park City racontée ici est celle de mon enfance, celle dont je me souvenais encore si limpidement à la fin de l’année 1987. C’était en cherchant un cadeau de Noël pour mes parents que j’ai eu l’idée de leur offrir ces 20 historiettes. Le cadeau a connu un franc succès. Jamais, je ne leur avais offert quelque chose d’aussi personnel. Jamais, un cadeau ne leur avait fait autant plaisir!
Évidemment, le document a connu une diffusion restreinte. C’est pour cela que je le reprends 20 ans plus tard en espérant qu’en le lisant ici, d’autres anciens de Park City s’y retrouveront et des résidents actuels pourront plus facilement se remémorer et commémorer ce milieu de mon enfance. Je dédie ce qui suit à ma sœur, Larna, et sa famille. Je souhaite également que d’autres de ma parenté—oncles, tantes, cousins—ainsi que mes quelques petits enfants qui n’ont pas le bonheur de connaître le français puissent enfin me lire sur internet et ressentir l’affection qui est encore dans mon coeur à l’endroit de mon lieu de naissance.
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Photo de tous les bébés nés en 1943 devant le Park City Miners’ Hospital. Deuxième rangée, au milieu de la photo, gros bonnet sur la tête, regardant vers l’arrière, Dean, dans les bras de sa mère, Bernice.
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