Avant que je ne vous présente la résidence de Léonard de Vinci, petit retour en décembre à Montréal. Moi décembre à Montréal, ça me dit d’abord Dumas à cause d’une chanson sur l’album Les aimants. J’ai passé le week-end dernier avec des amies à Outremont et dans le Mile-End essentiellement. Décembre à Montréal, c’est parfait pour un moment précieux entre copines à se raconter mille choses et à découvrir ensemble des lieux et le quotidien des gens. J’en conserverai un souvenir très particulier. Il faisait froid, ce qui nous a un peu mis dans l’ambiance des fêtes… pas très longtemps en fait parce que dimanche, oh quelle audace, je me suis promenée le manteau détaché dans le quartier chinois avec un bubble tea à la main, oui oui.
Nous y allions pour trouver quelques cadeaux de Noël un peu originaux et nous avons trouvé. Le Salon des métiers d’art avait ouvert ses portes depuis peu, alors nous sommes allées y faire un tour, que de belles choses j’ai vues. Je suis demeurée bien sage cependant, j’ai trouvé un chandail en laine sur Bernard et je me suis offert un miroir qu’on tient dans la main (je ne sais plus comment appeler ça) chez Style Labo.
Le Café Prague
Je l’avais remarqué lors du Salon du livre mais je n’avais pas eu le temps d’y aller. Les filles et moi, nous avons tellement aimé que nous y sommes retournées deux fois pour le petit-déjeuner. Les chocolats chauds sont délicieux et les brioches, les brioches, divines. En plus, dimanche, la chance était avec nous, elles sortaient du four quand nous y étions. Le service est super bien, la décoration sobre comme je l’aime, avec des photos de Prague et d’ailleurs en République tchèque, d’un coucou, de beaux luminaires. La prochaine fois, j’irai pour le dîner manger des oeufs à la russe qui avaient l’air pas mal bons.
Dobrou chut comme on dit. Vous m’en redonnerez des nouvelles.
Au sortir du café, il y avait ce beau chien qui attendait patiemment ses maîtres. Regardez comme il a l’ai triste de ne pas avoir ses brioches lui aussi, le pauvre.
*** Café Prague, 1317, Van Horne, Outremont ***
Charlotte Hosten
Nous avons poursuivi notre promenade dans Outremont sur Bernard comme il se doit. Un commerce ouvert depuis 2 semaines seulement a su attirer notre attention. C’est la maison de poupées qui est dans la vitrine en fait qui a fait tout le travail. À l’atelier-boutique, Charlotte fabrique à la main colliers, bracelets, fleurs avec des perles et bouts de tissus recyclés pour la plupart et ramènent quelques trouvailles de ses voyages, qu’elle offre ensuite à la vente. De forts belles boucles d’oreilles allemandes peuplaient la boutique en cette première fin de semaine de décembre. Le local est lumineux, on retrouve des meubles et des accessoires antiques. Ça me plait beaucoup tout ça, en fait, j’ai affirmé à mes copines que je serais bien restée des heures dans cette boutique à la regarder travailler en discutant et en enfilant, de mon côté, les chocolats chauds.
Je n’ai rien acheté mais j’avoue que ce collier, je le trouve très joli, vraiment très joli.
Allez visiter leur site Internet, on peut même acheter en ligne, oh enfer et damnation de la dépense, le collier qui me plait bien y est. Ah!
*** Charlotte Hosten, 122, Bernard Ouest, Outremont ***
Je termine cette note sur un moment vintage. Je l’ai vu partout dans le quartier, dans le fond d’une cabine, dans la rue, sur le devant d’un commerce. il faut ouvrir l’oeil et vous aussi saurez le dénicher. Lionel, vu dans la cabine de la boutique Arterie, nous a accompagné toute la fin de semaine le coquin, que de souvenirs. Petite mention pour le Comptoir 21 où nous sommes allées manger des frites autour du comptoir, retour dans le passé garanti.
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La multiplication des châteaux: Amboise
À peine sorties de l’enchantement du Clos Lucé (j’en ferai un billet), nous redescendions vers le village d’Amboise. Tiens, la route de Compostelle est dans l’autre sens. Compostelle attendra, moi j’ai aperçu de jolis trucs à mon arrivée dans le village arrosé par la Loire. Après un arrêt, bien sûr, dans un restaurant, une excellente crêperie en l’occurrence située tout à côté du château au 7, Victor Hugo, L’Amboiserie. On y était bien, j’ai mangé une crêpe (avec du reblochon c’était parfait) et bu le cidre, le service était impeccable.
Puis je suis allée goûter des vins. Vous remarquerez d’ailleurs certaines anciennes caves construites dans le roc. Il y a aussi quelques maisons dans la pierre, c’est assez fascinant. Je vous disais donc que je goûtais des vins qu’une gentille commis me proposait mais mon allergie m’a repris dans le visage alors c’était gênant, j’ai dû cesser.
Nous nous sommes dirigées alors dans une chocolaterie, Bigot, et le paradis s’est ouvert. My god, avec quoi j’allais repartir? Tout, je voulais tout ramener. Mon choix s’est arrêté sur leurs spécialités, un sac d’Amboisines et leurs caramels maison, Seigneur Dieu du ciel. Pas de doute, je suis au paradis.
Je suis contente d’avoir vu Amboise. C’est très joli. Vous brûlez maintenant de voir le château, l’endroit même où eu lieu la conjuration d’Amboise, prélude aux guerres de Religion? (la vallée de la Loire est trop bien pour une historienne je ne vous dis pas). Je vous passe l’étape de Clovis et des Wisigoths, d’Ingelger (mari d’Adelais, une nièce d’Adalard), de Charles le Chauve et de Louis le Bègue (qui a dit que l’histoire n’était pas amusante hein). C’est une demeure royale pendant la Renaissance et de Vinci (qui habite tout près au Clos Lucé) vient y rencontrer François Ier. Moi-j’ai-marché-sur-les-traces de ces deux grands hommes. Je n’en reviens pas encore.
Petit intermède de sang et de violence. La conjuration, coup d’État qui n’a pas réussi, a lieu en 1560. Dirigés par Jean du Barry, seigneur de La Renaudie, des gentilshommes protestants français souhaitent s’emparer de la personne du roi François II afin qu’il échappe à la tutelle des très catholiques Guise (oncles de Marie Stuart). Le complot est découvert et la plupart des conjurés, dont du Barry, sont tués, soit par pendaison aux balustrades du château, soit par noyade dans la Loire ou soit sous les coups de la foule. On estime le nombre de morts entre 1200 et 1500 personnes. ** Ceci met fin à votre cours d’histoire française pour le moment.
Le château a été détruit en grande partie pendant la Révolution et l’Empire. Mais on peut voir encore la tour des Minimes, les jardins avec un buste de Léonard de Vinci, la salle des Gardes, la salle du conseil, la chapelle, la chambre d’Henri II, les appartements Louis-Philippe. Tout en haut, sur la terrasse, on a une fort belle vue de la Loire. Vous êtes conquis non? (je vais vous confier un secret, moi aussi!).
Blois: la basse-ville
Allez, on descend la cote et je vous emmène voir le château de Blois, réaménagé par François Ier. Premier chantier de son règne, il le fait reconstruire de 1515 à 1519 d’après l’inspiration Renaissance et y fait ajouter l’escalier en vis qui en deviendra plus tard l’une des caractéristiques les plus remarquables.
J’ai l’impression que tous les grands événements de l’histoire de France des XVIe et XVIIe siècles que j’ai étudiés dans mes livres s’y sont déroulés. J’ai appris que 7 rois y ont résidé de même que 10 reines.
Machiavel, La Fontaine, les Borgia, Ronsard y sont passés, Catherine de Médicis a séjourné dans ce qui était alors la résidence royale, de même que Marguerite de Valois (la reine Margot), Anne de Bretagne et Claude de France. Arrive les guerres de Religion et plusieurs événements majeurs s’y déroulent entre les murs de pierre: l’affaire des Placards, les États généraux organisés par Henri III, l’assassinat du duc de Guise (qui a lieu dans le château même, dans les appartements du roi situés au deuxième étage, le 23 décembre 1588). In-té-ressant!
Puis on apprend un épisode intéressant sur la période de la régence de Marie de Médicis et de ses nombreuses intrigues: «Après deux ans de captivité, Marie de Médicis, lasse de l’exil et de la surveillance dont elle fait l’objet à Blois, s’évade avec la complicité du duc d’Épernon. La légende veut qu’elle ait fui par une fenêtre en empruntant une échelle de corde. C’est en fait à la faveur de travaux inachevés que la reine mère s’échappe à la nuit tombée le 21 février 1619 en glissant le long du talus qui menait alors aux fossés du château, épisode rocambolesque qui inspire à Rubens l’un des célèbres tableaux [...] exposé aujourd’hui au Louvre. Après cette prouesse, la mère et le fils [Louis XIII] se réconcilient.»
Tout à côté du château, on peut voir l’hôtel du duc d’Épernon. Ce nom me disait quelque chose. En fait, à mon retour j’ai parcouru mes vieilles notes de cours de l’université pour me rappeler que c’était un favori d’Henri III et l’un des membres de la noblesse les plus influents des règnes d’Henri III, d’Henri IV et de Louis III. Il faut lire à son sujet, c’est un personnage fascinant.
En 1626, Louis XIII donne le comté de Blois et son château à son frère, Gaston d’Orléans, appelé Monsieur puis Grand Monsieur. Ce dernier participe à la Fronde et est exilé au château de Blois, où il meurt.
Vous verrez dans cette note plein de petits porc-épics, symbole de Louis XII (dont la devise trop rigolote était « Qui s’y frotte s’y pique »), et de salamandres, symbole de François Ier. Ils sont mignons les porc-épics non? J’en aurais bien un pour symbole moi.
Qu’est-il arrivé au château de Blois au XVIIIe siècle? Eh bien Louis XVI, dans sa grande sagesse, a voulu alléger le budget de la charge que représentait l’entretien des anciens châteaux royaux. Il les aliène donc par un édit qui permet même aux acheteurs de les démolir. Heureusement pour la postérité, il n’y a pas eu d’acquéreur et le château de Blois a plutôt accueilli le casernement du régiment Royal-Comtois avant de connaître de grands travaux de restauration au XIXe siècle.
Avouez que si vous le croisez la nuit celui-là, vous prenez vos jambes à votre cou en hurlant.
Maintenant, on sort du château et on va se promener. (10 minutes plus tard) On traverse cette rue et on descend le petit escalier en pierre pour aller voir la Loire de plus près. Cette proximité avec l’eau m’a beaucoup plu. On y a aperçu plusieurs petits lézards et ce qui m’a semblé un héron. Très apaisant.
On est allées manger deux fois au même endroit, un midi et le dimanche pour un brunch (le plus copieux et délicieux jamais mangé dans un restaurant) : à L’appart Thé situé au 12, rue Basse. La première fois j’ai opté pour la quiche et une crème brûlée aux carambars (vous avez bien lu les enfants, quel moment de bonheur) avec un verre de rosé. La deuxième fois pour le brunch donc, qui a lieu une fois par mois. J’ai eu un jus d’orange pressé et une théière de thé à la menthe, des croissants, des baguettes, de la confiture, du jambon, une salade, du fromage, des oeufs en cocotte, de la terrine et yogourt pour terminer. Vous êtes impressionnés non? Et tout ça pour la magnifique somme de 19 euros.
Blois: la haute-ville
Voilà voilà, une autre note de voyage. Promis j’achève et je reviendrai bientôt à la dure réalité. En attendant, voici quelques photos de Blois. J’y suis allée pour la première fois en octobre pour les Rendez-vous d’histoire de la ville. Tous ces livres en histoire sous un même toit, le paradis que dis-je. Comme plusieurs éditeurs européens se spécialisent dans la Première et Seconde Guerre, j’ai même trouvé de jolies cartes postales de Tardi.
J’ai aussi pu marcher un peu dans la ville, surtout qu’il faisait vraiment très beau.
Tout près de notre hôtel, il y avait un cinéma qui diffusait des films d’histoire, et au café d’à côté, je me serais crue à La Loge, souvenirs souvenirs avec les jambon-beurre et bouteilles de vin. Comme on était dans la vallée de la Loire, je ne me suis pas privée de savourer d’excellents vins, même si j’avais une réaction dans le visage à chaque verre avalé. La honte.
C’est joli non Blois? Avec la profusion de vieilles portes, j’étais tout simplement ravie. Ça c’est pour la haute-ville, dans ma prochaine note, je vous montrerai ce qu’on peut voir quand on descend les côtes, dont le célèbre château.
Voir Paris l’automne
J’y suis allée en mars, en mai, en juin, en août. En octobre, c’était la première fois. Paris. Ah Paris, je t’aime tellement, c’est viscéral. Vous vous en doutez bien, la Seine, les bâtiments sous la grisaille, l’ocre des feuilles mortes, la lumière qui filtre. Tout est encore plus beau.
Comme nous n’y étions que deux jours, le programme débordait de lieux préférés à voir, de choix déchirants de restos, d’amis à caser dans l’horaire. Le Jardin des plantes, le jardin du Luxembourg, l’Opéra, le Marais et sa nouvelle boutique Repetto, la rue Mouffetard, l’île Saint-Louis, le cinéma Danton, les Abbesses, Saint-Germain, le Bon Marché, un thé et une pâtisserie chez Mamie Gâteaux, tout ça sur fond de Tour Eiffel et de DSK. Ah et il y avait aussi l’arrêt chez Jimmy Fairly pour essai de lunettes après je ne sais plus combien de temps coincées dans le métro sur une ligne en panne. Nous logions pour la première fois à l’Hôtel de l’Espérance, qui était très bien.
La classe de la Parisienne. Elles ont ça dans la peau et nous, pauvrettes, on se sent complètement hors jeu quand on les croise.
Épuisées par ce périple, nous sommes allées manger aux Éditeurs (quel excellent service, à chaque fois, je suis charmée) avant d’aller nous assoir écouter le film qui sortait cette journée-là: Un Monstre à Paris. Ce nouveau film d’animation de Bibo Bergeron met en scène le Jardin des plantes, Montmartre, la grande crue de 1900, les voix de Vanessa Paradis (dans le rôle de Lucille) et de Matthieu Chedid (dans le rôle de Francoeur). Ce film est mer-vei-lleux. J’ai adoré, mais il faut dire que le scénario cadre tellement avec mes goûts que le contraire aurait été surprenant. Il faut écouter La Seine, trop jolie chanson à fredonner (j’avais acheté la BO à Lausanne ahah comme je suis prévoyante).
Petite mention enfin à propos d’un excellent restaurant où nous sommes allées dans le Marais sur la rue des Rosiers: Le loir dans la théière. Ce salon de thé doit son nom à Alice au pays des merveilles. On y mange, sur des meubles dépareillés, des tartes salées et sucrées (le buffet de pâtisseries est une attraction je vous jure). J’ai pris un thé Loir dans la théière, une tarte au fromage de chèvre et épinards et enfin un superbe mille-feuilles pour terminer. Nous y avons passé un bon moment à discuter.
Oh moi je veux revoir Paris l’automne.
Chillon, des siècles sous les yeux
J’avais remarqué le château de Chillon dans un guide de la Suisse, il y a deux ans, la première fois que j’ai mis les pieds dans ce pays. Nous avons profité d’un dimanche après-midi pour aller enfin le visiter. C’est l’un des lieux touristiques le plus fréquenté de Suisse et c’est aussi ce que j’ai le plus apprécié. Un vrai beau château avec les marques du temps sur ses murs.
D’abord, dès qu’on débarque du train, c’est la géographie du lieu qui nous frappe. Un château sur un roc, un îlot rocheux, l’eau du lac Léman presque tout autour et les montagnes hiiiiii c’est tellement beau. J’approuve le choix des Savoie qui l’ont construit dès 1150 dans un but économique et stratégique.
Nous ne sommes pas surpris par ailleurs d’apprendre que plusieurs siècles ont été nécessaires à la construction et aux réaménagements. Nous avons parcouru chacune de ses 46 pièces et cours. Et il y a du mystère, de la légende!
Une exposition très intéressante sur la sorcellerie et l’Inquisition, la Chasse aux sorcières dans le Pays de Vaud, du XVe au XVIIe siècles, avait lieu lors de notre passage. Il y avait beaucoup de documents, peintures, objets et talismans présumément liés à la sorcellerie, reproductions de bûcher. Ça donnait froid dans le dos.
Avouez, ces fenêtres qui ouvrent sur les paysages spectaculaires lémaniques, c’est assez impressionnant non? Tout cela devait bien prêter à l’introspection. Le château compte aussi une chapelle, des tours de défense et c’est bizarre à dire, mais il faut voir les ingénieuses latrines! J’ai même affronté mes peurs pour emprunter un passage secret, complètement dans le noir, entre deux pièces. L’aventure (pendant 3 mètres), mais l’aventure quand même bon!
Camera Domini est la chambre la plus jolie pour moi. Elle était réservée au comte de Savoie et encore aujourd’hui, on peut admirer ce qui reste de ses magnifiques peintures murales du XIVe siècle.
Byron
Lord Byron a popularisé le château à travers un poème, The Prisoner of Chillon, au sujet de François de Bonivard, un Genèvois qui y a été emprisonné de 1530 à 1536. C’est Byron lui-même qui aurait gravé son nom sur une des poutres en pierre dans les caves de la prison.
Chillon, parmi les choses les plus spectaculaires et belles que j’ai vu de ma vie. Un point c’est tout.
Quoi faire à Morges
La scène qui suit renferme un contenu dramatique.
À la fin de notre promenade à Morges, nous avions les jambes bien endolories, mais il restait encore à voir le château. Haut les coeurs!, nous allions faire cette visite coûte que coûte (OK, nous nous étions promis une pâtisserie dans l’un des salons de thé de la ville en récompense de cet ultime effort. Et il faut que je vous dise, j’ai pris une pâtisserie trop bonne avec du Grand Marnier dans la crème, oui de l’alcool bon).
Le château
Construit au XIIIe siècle par Louis de Savoie, il abrite aujourd’hui quatre musées dans ses murs épais, pas un de moins: le Musée militaire vaudois, le Musée de l’artillerie, le Musée suisse de la figurine historique et le Musée de la gendarmerie. En plus, lors de notre passage, il y avait une exposition temporaire sur le peintre suisse Henry Meylan qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, avait accompagné et dessiné la vie quotidienne de la troupe. Très beau et émouvant.
Un fusil de chasse ayant appartenu à Napoléon.
J’y ai vu des portraits d’Haldimand, gouverneur de la province de Québec de 1777 à 1784, né à Yverdon, non loin de Morges. Comme ma période à moi c’est la Conquête et les premières décennies du Régime britannique, j’ai été ravie d’en apprendre un peu plus sur lui.
Mon fameux attrape-cou.
Le salon des antiquités et brocante
J’ai perdu le contrôle de la parole sous un chapiteau. À la recherche de trucs à faire en Suisse, je suis tombée sur cette activité sur Internet. Comme je raffole des antiquités, nous y sommes allés (il y avait une foire de la truffe en même temps je ne sais plus où mais on ne peut pas TOUT faire). Pendant deux heures, je n’ai pas arrêté de dire textuellement : «Je capote!, je veux ça, puis ça aussi et ça encore». Cette foire regroupe plus d’une centaine d’antiquaires de la Suisse. En plus, pour couronner le tout, il y a un bar à champagne! Je sais, c’est trop d’émotions.
Dernière photo que je regarde avec un pincement au coeur. J’ai tellement trouvé ce petit sac de la première moitié du XXe siècle beau, mais-je-ne-l’ai-pas-acheté, car je suis une très mauvaise négociatrice. J’ai acheté un miroir par contre, début du XXe siècle. J’ai un miroir suisse chez moi, je suis contente.
Intermède morgien
Lors de mon dernier voyage, j’ai découvert une ville qui m’a énormément plu. C’est à même pas 10 minutes en train de Lausanne, dans le canton de Vaud. Je parle de Morges (fiou j’échappe au correcteur automatique du iPhone, imaginez ce qu’il comprend petit malpoli…).
Il pleuvait, mais nous y allions pour le salon des antiquités. Nous n’avons pas manqué par contre de parcourir ses charmantes rues, de visiter son port, de nous arrêter pour manger une pâtisserie dans un salon de thé. Je suis tombée amoureuse du canal, du parc tout à côté, du vieux château massif, de la proximité du lac Léman.
Lumière sur le parc de Valency
À deux arrêts de bus de chez mon frère, il y a un parc très joli qui fait énormément penser aux plaines d’Abraham. Il faut descendre à l’arrêt Montétan (je vous ai dit que plusieurs noms en Suisse m’ont bien fait rire), et voilà le parc de Valency. Quand nous sommes allés y faire une petite marche, le soleil se couchait sur les arbres. Avec les montagnes à l’horizon, c’était merveilleux.
Nous avons terminé la soirée dans un excellent resto, le Café des Bouchers où, vous vous direz sans doute comme elle est bizarre, je n’ai pas mangé de viande mais plutôt une fondue au fromage. J’adore la fondue au fromage bon et on est en Suisse ou on ne l’est pas.
Lausanne, son port
Quand on va à Lausanne, forcément, c’est le lac Léman qu’on veut voir et le Mont Blanc par le fait même. Nous sommes donc allées faire un tour au port bien sûr. Le port, il est où le port? (Je ne sais pas pourquoi, j’ai cette fameuse réplique des Douze travaux d’Astérix dans la tête.) Malheureusement, le temps était gris et la brume recouvrait tout, la vilaine.
J’ai quand même beaucoup apprécié. C’était si calme et apaisant. Je comprends les Suisses d’aimer autant cela. J’ai découvert en allant au port le quartier du boulevard de Grancy. C’était jour de marché, alors je voulais voir de quoi il en retournait (bon, je cherchais du miel de producteurs suisses je l’avoue). Il n’y avait pratiquement rien, nous devions être trop avancés dans l’automne.
On retrouve dans le quartier sous-gare plusieurs belles maisons bourgeoises, des galeries d’art, des antiquaires, des librairies, des petits cafés. J’ai appris en lisant sur Internet qu’au XIXe siècle, au moment de la construction du boulevard, on souhaitait s’inspirer des grands boulevards parisiens mais que finalement, en raison des coûts, un plan beaucoup plus modeste a été préconisé.