Il est minuit, je n’arrive pas à dormir, je tourne et retourne dans mon lit. Je n’ai qu’une chanson en tête.
Il est 5h45, je n’arrive pas à dormir, je tourne et retourne dans mon lit. Je n’ai toujours qu’une chanson en tête.
Ça s’appelle Man Under the Sea. Je l’ai entendu chanter juste au-dessus de nous, du haut d’une corbeille, et depuis, je n’arrive pas à l’enlever. Pourquoi est-ce que je chercherais à le faire du reste?
En fait, je cherche encore ce matin à mettre des mots sur mes émotions. Il fallait y être hier soir au concert de Karkwatson, savant mélange entre les membres de Patrick Watson et ceux de Karkwa. Je le disais en 2007, je répète tout ce que j’ai écrit un an plus tard. Patrick Watson m’a éblouit une fois de plus. Le mélange de son répertoire aérien, que je peux entendre jusqu’à plus soif, à celui de Karkwa, c’est tout simplement génialissime. Je me souviens avoir vu un petit aperçu du potentiel de la «fusion» à Pour un soir seulement, émission animée par Catherine Pogonat à ARTV. Ils étaient parvenus à me donner des frissons. Ça s’est reproduit hier… à mon plus grand bonheur. La complicité était palpable entre tous les garçons, c’était savoureux, un peu déroutant parfois, mais savoureux oui. Parmi tout le répertoire entonné autour d’une succession de verres de vin, une nouvelle chanson aussi m’a frappé, terminée ce matin ont mentionné les 2 chanteurs, une chanson dont j’ai oublié le titre mais que je vais chercher ça c’est indéniable.
Les 3 spectacles (1 à Québec, les 2 autres à Montréal) sont enregistrés. Peut-être aurons-nous un album live pour nous faire revivre ce moment délicieux. En attendant, je réécoute en boucle Man Under the Sea sur Close to Paradise et ça me fait un bien fou.
En route pour Tadoussac maintenant.
Category Archives: Les petites et grandes folies
Se sentir inspirée
Quelqu’un. peut. m’apporter. une. limonade. s’il vous plaît. Ceci est le message de détresse lancé par nulle autre que moi. Mais personne ne vint. Ne voulant pas souffrir de déshydratation avancé, ce qui, chacun le sait, peut avoir de fâcheuses conséquences, j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée me sauver moi-même. Le salut est dans la limonade.
C’est arrivé sans prévenir, la chaleur, le soleil, l’humidité, l’envie de ne plus bouger et de rester allonger, les paupières mi-closes. Je n’étais pas prête, pas prête du tout. Je n’avais pas de plan d’urgence. Imaginez la tête que j’ai par cet humidité. Parce que oui, mes cheveux raffolent d’humidité. On dirait que j’ai passé 3 jours dans une tente tellement ils sont frisés. Mais je ne me plains pas voyez-vous. Car moi la chaleur, ça me fait revivre. Je passerais des heures à manger des cerises, en n’oubliant pas la bouteille de rosé, assise dans l’herbe. Ce que je fis pas plus tard qu’hier (remplacer les cerises par des sushis et on y est presque, ajouter la famille et c’est parfait).
Bon, je vais lever mon petit doigt, qui est vraiment petit parce que je ne suis pas reconnue pour être la plus grande d’entre toutes, pour quitter à regret mes draps neufs et mes oreillers neufs. À défaut d’un nouveau lit que je n’ai pas encore trouvé (bien que j’ai failli craquer pour une superbe chaise rouge, mais ce n’était pas l’objectif du jour), je me suis rabattue sur les éléments collatéraux. Il n’y a rien de tel qu’acheter des draps quand il fait 40 degrés à l’ombre car on peut profiter de l’air climatisé.
Je pense que je vais me traîner jusque chez Érico manger une glace. Ah puis je crois que je n’ai pas la force, deux actes héroïques dans la même journée c’est trop. Je vais tout simplement rester dans mon lit avec mes nouveaux draps. Après tout, ce n’est pas comme si je commettais un crime grâve, ayant été dehors dès 8h30, oui oui, 8h30.
Ah et c’est décidé. Je retourne m’établir dans Montcalm. Point. à. la. ligne. Je m’ennuie trop de tout cela quand je vais rendre visite à mon frère. Il y a aussi les fois ou il pleut dans mon salon, ce que je n’apprécie pas trop, et les touristes qui crient des choses incompréhensibles à 3h du matin. À moi mon cher petit quartier bobo.
Long P.S. à ceux qui se sont plaints de mon silence. Je n’avais rien à dire, rien de rien. Ce n’est pas ma faute. Alors valait mieux pour vous que je me taise, parce que quand je n’ai rien à dire, ça peut être passablement ennuyant. Hier, n’en pouvant plus de ces plaintes de plus en plus véhémentes, j’ai pensé toute la journée au billet que j’allais écrire. Car je n’en ai pas l’air mais je réfléchis, je vous observe, je note les éléments à retenir. Ah qu’il était beau dans ma tête, ah que j’étais moi-même émue par la façon dont j’avais tourné le tout. Mais ce matin au réveil, plus rien. Le vide dans ma tête. Je suis une grande écrivaine méconnue (virtuellement mais quand même)!
La vie de jet set en veilleuse
Nada, voilà ce qu’il y a sur mon calendrier iCal cette semaine (sans compter le travail on s’entend).
Après un mois d’avril plutôt surchargé, j’avais besoin d’un petit répit. Mais ne vous inquiétez pas pour moi, un imprévu est si vite arrivé dans un agenda.
J’ai terminé J’étais derrière toi de Nicolas Fargues (P.O.L.). J’ai savouré chacune des pages de ce livre qui vous fait osciller entre rupture et rencontre. Je le partage un peu avec vous par ce court extrait:
«Et dans ma douleur, au resto, le soir même, je me sentais apaisé par le brouhaha en italien, les manières et les visages des Italiens – ils font vachement plus gaffe que nous à leur mise, aux chaussures, aux marques, ça, tu ne peux pas ne pas l’avoir remarqué, hein? – La lumière était chaude, enveloppante, je prenais le temps de détailler la nappe, le pliage particulier des serviettes de table, les assiettes, les gressins dans leur sachet en papier, les étiquettes des bouteilles d’eau minérale gazeuse, la viande rose que les serveurs apportaient aux tables sur une petite planche de bois, je me sentais complètement pris en charge par cette atmosphère gaie, vivante, épanouie, rassurante, je me sentais dans un espace familier et bienveillant. Bref, je ne m’en rendais pas compte mais j’étais bien. Et donc, j’y reviens – n’hésite pas à me dire si je fais trop de digressions -, à la fin du repas, le serveur me remet le carton du resto avec le numéro de téléphone d’une fille qui s’appelle Alice».
Une histoire de Lune et de listes
Puisque matin après matin, la Lune, ma meilleure amie, me fait tomber d’elle seulement pour s’amuser (elle aime bien me faire tomber dans pendant la journée, mais ça c’est une autre histoire) et me ramène sur Terre, je dois organiser ma vie. Car je l’aime bien ma vie voyez-vous, autant l’organiser. J’ai tant de choses à faire. Comment j’organise? Ne faisant preuve d’aucune originalité, pas besoin de breveter ma stratégie. C’est si simple, je fais des listes, liste de livres et de disques à acheter (ici elles sont tellement longues que c’est presque indécent), liste des blogues à lire, de films à voir, de gadgets Apple à acquérir, des projets à mener au bureau, des tâches quotidiennes à faire. Bien sûr, l’imprévu a de la place, au même titre que la paresse, du reste.
Je divague et divague, c’est pour m’éloigner des gens petits (et je ne parle pas de la taille ici) qui croisent parfois ma route, et cette semaine, on dirait qu’ils se sont donnés le mot.
Comme l’été reprend peu à peu le dessus, les activités culturelles se multiplient. Et ma liste de lieux à fréquenter s’allonge de fait en conséquence. Cette semaine seulement, spectacle de Saule demain au Petit Champlain et de Philippe B samedi au Cercle. La semaine prochaine, on n’oublie pas le Salon du livre de Québec bien sûr. Et un nouveau bébé (Charlotte) qui arrive, un anniversaire à souligner, Navet Confit à voir.
Oh, je sens que je retombe dans la Lune encore, à moins que je réfléchisse. La ligne est tellement mince c’est fou. Parfois ce n’est pas pratique, comme en ce moment, j’ai bien de la difficulté à terminer ma note. Ah, attendez, je reçois un appel… C’est la Lune, justement, elle m’invite à retourner sur. Je ne vais pas manquer ça. Bonne nuit!
Photographe de schtroumpfs
Quand la Lune est pleine et que la température s’y prête (n’importe quoi!), je prends mon appareil-photo et je mitraille tout sur mon passage. Mon sujet favori en ce moment: les schtroumpfs. Aujourd’hui sur cette page, une autre photo réalisée par moi.
N’hésitez pas à partager avec moi vos commentaires avisés!
L’année du Ratz
Cette semaine, nous avons fêté dignement le Nouvel an chinois à l’un de nos restos habituels, Chez Soi sur la rue Saint-Jean. Bon, et comme c’est le seul vrai resto chinois à Québec, il y avait là un concept évident.
C’était un bien grand moment car nous avions un invité très spécial à notre table, un invité d’honneur même, le Ratz en personne. Et oui, 2008 c’est l’année du rat dans l’astrologie chinoise. Il était comblé entouré de vin et de filles notre petit copain, comme vous pourrez le constater un peu plus bas. On dit que le rat est populaire, passionné, charmeur. Je suis tout à fait d’accord avec ça.
Il y a aussi toutes sortes de superstitions rattachées à cette fête, vive Wiki. Pour ne pas me porter malheur, j’avais bien sûr évité de me laver les cheveux (c’est très pratique quand on est allé chez la coiffeuse et qu’on veut conserver ses cheveux raides pendant encore 24 heures) et de parler de la mort. Mais, j’avais oublié que je ne devais pas porter de noir. Est-ce que se coucher le plus tard possible et boire du vin est recommandé. Et bien oui : «Une coutume ancienne veut qu’on aille se coucher le plus tard possible ce soir-là, car ce serait un gage de longévité ; cela s’appelle « monter la garde de l’année » (shǒusuì 守歲 / 守
La flemme
Voilà le mal étrange qui s’est emparé de ma petite personne pendant un mois, mal qui m’a bien sûr empêché d’écrire la moindre ligne sur mon carnet. Il faut dire que j’ai eu également quelques autres distractions non négligeables, comme jouer avec mon Macbook, lire – ou plutôt regarder les photos – le Voici sur la relation Sarkozy-Bruni, aller m’entraîner à 2 pas de chez moi 3 fois par semaine, écouter tous les épisodes du cas Roberge, découvrir de nouveaux apéros (dont la mauresque) question d’être prête à renouer avec les cafés parisiens dans quelques semaines.
J’espère pour vous que la flemme n’est pas contagieuse, parce que c’est vraiment, mais vraiment très difficile de s’en débarasser…
Croquer la pomme et manger du gâteau
Les vacances ont débuté vendredi après-midi 17h00. Je dois dire que je me sentais déjà un peu en vacances parce que j’avais vu à Télé-Québec plus tôt dans la semaine Les douze travaux d’Astérix, film qui pour moi est synonyme de Noël. Après un excellent dîner de bureau au Montego en agréable compagnie, j’ai eu l’immense joie de recevoir unsuperbe cadeau, un MacBook, de la part de mes patrons préférés. Oui oui, un MacBook. Comme je suis chanceuse, comme j’aime Noël soudainement! Quand j’ai ouvert le livret d’instructions, j’ai pu lire « Félicitations, vous et votre MacBook êtes faits l’un pour l’autre ». Ils ne croyaient jamais si bien dire. Adieu petit monde fade du PC, je te quitte sans regrets, me voici maintenant dans la confrérie Mac.
Vous comprendrez que depuis, je m’amuse avec mon jouet. J’ai dû me prendre en photo des centaines de fois avec ma caméra iSight. Déjà que certaines personnes me trouvent accro à Internet, elles n’ont encore rien vu!
Avant de me diriger vers le Saguenay samedi, nous avons souligné la fête de LB comme il se doit vendredi soir. Nous lui avons joué quelques petits tours au Taj Mahal puis à La Loge, c’était très drôle. Et notre philosophe Annie qui a pris soin de m’expliquer le Rhésus positif et négatif avec une théorie comportant de l’eau et des petits pois. Le pire dans tout ça, c’est que je comprenais tout, même après le vin et malgré l’heure tardive. Hélas, tu devras recommencer, j’ai tout oublié.
Bon, puisqu’il le faut maintenant, je vous souhaite un très joyeux Noël. Vous aurez sans doute droit à quelques-unes de mes péripéties en 2008.
Il était temps
Depuis le temps que j’attends ce moment, plus besoin d’aller à Montréal ou New York, oui nous avons maintenant notre Starbucks sur la rue Maguire. Alors ce matin, en arrivant au boulot, j’ai fait un petit détour de rien du tout pour aller m’acheter un truc à boire. Pas de café pour moi mais il me faut quand même quelque chose de chaud. Après 5 minutes d’hésitation, j’arrête mon choix sur pommes épicées au caramel. Hum, c’était bon. Sauf que là je me sens comme Pruneau qui a trop mangé de biscuits: j’ai un peu mal au coeur. Et dire qu’il y a un autre dîner de Noël qui m’attend.
Quand j’apprécie l’hiver
Me revoilà. J’avais bien pensé hiberner tout l’hiver ces dernières semaines. Je n’aime pas avoir froid (on croirait entendre le schtroumpf grognon). Je dirais même plus, je déteste avoir froid. Mais voilà, l’hiver nous réserve quelques surprises plutôt agréables. Prenez comme aujourd’hui. Je me réveille comme à l’habitude, je fais mon petit-déj (pain poire-chocolat de chez Paingruël, que je suis allée chercher malgré un froid sibérien samedi, poires et verre de lait), j’ouvre la télé, je change le poste à RDI pour voir ce qu’ils vont dire à propos des élections municipales à Québec, j’ouvre mon ordi pour voir s’il y a de nouveaux billets sur mes blogues préférés, quand tout à coup! Gilles sent you a message on Facebook. Je vous entends dire faut vraiment être accro à Facebook pour être là-dessus à 7h30 du matin. Mais oui, tout le Septentrion et leurs amis en sont dépendants. On a les défauts qu’on a.
Mon cher patron a-do-ré nous prévient que le bureau est fermé, oui oui, fermé, en raison de la tempête du siècle! Yahoooo, je me sens comme une enfant qui a congé d’école. Je tourne en rond, je ne sais pas trop quoi faire. Faut-il que je me recouche? Faut-il que j’en profite pour passer l’aspirateur? Ah non, je choisis tout d’abord de faire des jalouses en contactant toutes mes amies qui, elles, ont été contraintes de se rendre au bureau, même à Lévis imaginez! Ensuite, je déplace 2-3 rendez-vous et je travaille des encarts qui paraîtront dans un livre au Septentrion au début de 2008 avec mon portable dans mon lit. Arrive 15h, c’est le temps de la pause. Je décide d’aller jouer un peu dehors, c’.-à-d. que je me rends chez Érico boire un chocolat chaud (un espresso au chocolat, je suis tellement surexcitée en ce moment, dose trop massive de cacao), j’arrête à la SAQ acheter une bouteille, je socialise avec les gens (rien ne vaut une tempête pour discuter avec des inconnus), je prends quelques photos de la tempête du siècle (j’exagère un peu), je saute par dessus les bancs de neige et me voilà de retour chez moi. Je lis un peu L’avalée des avalées et Le parler marseillais, livre que Carole m’a prêté pour que j’apprenne de nouveaux mots et je suis prête pour une conférence au Musée de la civilisation sur le terrorisme. Non mais c’est vraiment super extra des journées comme ça. Et dire que je n’ai même pas besoin de déneiger mon auto, parce que je n’ai pas d’auto.
Les automobilistes chanceux dans la côte Honoré-Mercier:
Et mes pas:
Demain, retour aux choses sérieuses, l’inventaire de nos livres que nous conservons dans notre entrepôt.