Helvetica

«Que faire de mes soirées?», se demandait la petite éditrice. «Pourquoi pas voir un film sur une police de caractère?» Et c’est ce qu’elle fit, pas plus tard qu’hier soir.
Présenté au Clap à Québec grâce à iXmédia, le film Helvetica constitue un accès privilégié à tout un monde de passionnnés par la typographie. Il nous fait prendre conscience à quel point cette fonte, créée il y a un peu plus de 50 ans par Max Miedinger, est omniprésente dans nos vies. Ce qui m’amène à m’interroger par exemple sur le type de police utilisé dans mon carnet.
Vraiment très intéressant je vous dis, je vais certainement être appelée à revoir le film. À noter que la soirée s’est terminée par une rencontre autour d’un verre de vin (c’est dans l’ordre absolu des choses) en compagnie de quelques-uns des plus sympathiques représentants d’iXmédia.
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En état d’énervement total

Et voici, en 10 raisons ou à peu près, le pourquoi de cet état:
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-Respirer à Paris et être moi, la Sophie de 2008, avec ses goûts et ses excentricités;
-Porter mon écharpe (verte, désolé papa) à la française;
-Déambuler parmi la foule au Salon du livre, dire sûre de moi (surtout ne pas oublier mon badge si je veux avoir l’air crédible) à la sécurité en entrant à Porte de Versailles, je suis exposante, voir la quantité de livres écrit encore cette année sur Napoléon, faire quelques découvertes, demander une dédicace à Mathias Malzieu;
-Marcher en ballerines et pourquoi pas, m’en acheter de nouvelles;
-Lire en souriant de beaux noms de rues, comme Quincampoix et Mouffetard, et aller m’y promener;
-Prendre le bâteau-mouche le soir (conseil de Vanessa Paradis en personne, ben pas à moi, mais dans une entrevue avec Geneviève Borne);
-Allez au Musée du vin;
-Manger des raisins au sauterne, des canelés, des macarons, des pains au chocolat, et peut-être des andouillettes même, seulement si Carole insiste, boire du Perrier fluo, et des quantités de menthe à l’eau, commander un perroquet d’un air dé-sin-volte, accoudé à un comptoir…;
-Voir le soleil se coucher sur le cimetière Montparnasse;
-Et refaire toutes ces choses encore et encore pendant une semaine jusqu’à plus soif.
*Soupir*. Toutes ces choses merveilleuses seront à ma portée vendredi, contre seulement une petite chose qui m’ennuie, prendre l’avion, mais par chance, il y a le Voici et les derniers potins si édifiants pour nous changer les idées.


Devriez-vous avoir confiance en nous?

Éric nous a quitté pour le Salon du livre de l’Outaouais, M. Vaugeois passe d’une conférence à l’autre, Gilles est au Viêt Nam. Ne reste plus que les deux vaillantes, Carole et moi. La tentation est grande de prendre la clef des champs.
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Nous serons effectivement en congé… mais seulement dans 2 semaines. Ah! vous avez craint pour la production du Septentrion n’est-ce pas? Il faut bien rêver un peu quand il me reste 110 pages à lire pour aujourd’hui et 400 enveloppes à timbrer pour Carole…


Prends ça court, entre autres

Février, mois de production intense au Septentrion. Le niveau de stress est monté d’un cran. Je dois tout boucler pour le Salon du livre de Québec avant de partir à Paris dans 3 semaines. Que de succès (on l’espère) vont paraître bientôt. La semaine dernière, j’ai travaillé à fond, et le mot est faible, avec M. Vaugeois et Josée, notre graphiste, sur le tome 5 d’Histoire populaire du Québec de Lacoursière. Là, je viens de recevoir le pdf et je suis vraiment emballée. J’ai hâte de voir le résultat final.
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En plus de mes fonctions, je fais à souper à mon frère, garde le chat de GH et MHV, tous deux partis en des contrées lointaines, m’entraîne 3 fois par semaine, lit le très intéressant numéro du Libraire sur les biographies. Est-ce que j’ai le temps de m’amuser dans tout ça? Des distractions s’imposent.
Le moment marquant de la semaine dernière a sans doute été ma soirée au Cercle. J’ai assisté à Prends ça court, une sélection de court-métrage, qui comprend autant des films d’animation que de la fiction. LB et moi, nous avions toutes les deux téléphoné dans la journée au Cercle pour savoir à quelle heure exactement la projection commençait. 20h30 nous a-t-on répondu dans les deux cas. Quelle ne fut pas notre déception en arrivant sur place de constater que c’était commencé depuis 20h00. Bon, la prochaine fois, nous serons plus méfiantes. Je ne veux pas paraître trop chauvine mais Dust Bowl Ha Ha! de Sébastien Pilote (nomination Jutra 2008) m’a vraiment touché. L’histoire se déroule à La Baie (ma ville d’origine) et montre le désarroi d’un travailleur dans la cinquantaine qui a perdu son boulot à la suite de la fermeture de l’usine Abitibi-Consol. Sébastien Pilote a bien rendu à mon sens le sentiment d’impuissance de tous ces hommes qui perdent non seulement un travail mais aussi un peu de leur fierté. J’ai bien apprécié aussi Isabelle au bois dormant de Claude Cloutier et Tanghi Argentini de Guido Rhys (nomination Oscars 2008).
Ensuite, telle une personne importante, je me suis éclipsée avant la fin de la projection pour aller rejoindre Yasmina à 23h00 (un mercredi) au Capitole… En l’attendant, j’ai pu voir plein de personnes du milieu du spectacle venues passer la semaine à Québec pour la Bourse Rideau. J’ai eu le plaisir d’apercevoir Nicolas Jules qui sort d’ailleurs un nouvel album cet automne. J’espère qu’il viendra nous le faire entendre sur une scène de Québec. Et je m’en veux de ne pas être aller lui parler, mais bon, je dois vivre avec ma décision maintenant. En nous rendant à La Loge rejoindre AG et LB, nous avons discuté d’Edgar Bori. Stupéfaction et amusement quand nous avons entendu une chanson de Bori en entrant dans le bistro. J’ai connu Yasmina via mon blogue. Nous partageons un intérêt marqué pour la chanson francophone (elle travaille au festival Déferlantes francophones de Capbreton en France). Ce fut une soirée bien sympathique. C’est une expérience enrichissante de rencontrer ses commentateurs en vrai de vrai.
Bon et en fin de semaine, il m’a pris une envie soudaine de cuisiner des petits gâteaux. J’ai laissé parlé ma créativité pour le glaçage, 12 petits gâteaux ont un glaçage à la menthe fraîche, et les 12 autres sont aux griottes. C’est vraiment agréable de cuisiner en écoutant le EP de Fonojône. J’adore tout particulièrement Faded beauty. En passant, le groupe de Québec sera en prestation le 27 février et le 7 mars au Cercle. Je vais certainement aller les voir. Pour revenir à ma cuisine, je n’allais certainement pas oublier de me servir un verre de vin pour me détendre. C’est fou comme j’ai peur de tout faire rater. Mais non, le résultat est plutôt bon même. C’est ce qui arrive quand on s’amuse en cuisinant. Sophie cuisine… ahaha, qui l’aurait cru?
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L’année du Ratz

Cette semaine, nous avons fêté dignement le Nouvel an chinois à l’un de nos restos habituels, Chez Soi sur la rue Saint-Jean. Bon, et comme c’est le seul vrai resto chinois à Québec, il y avait là un concept évident.
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C’était un bien grand moment car nous avions un invité très spécial à notre table, un invité d’honneur même, le Ratz en personne. Et oui, 2008 c’est l’année du rat dans l’astrologie chinoise. Il était comblé entouré de vin et de filles notre petit copain, comme vous pourrez le constater un peu plus bas. On dit que le rat est populaire, passionné, charmeur. Je suis tout à fait d’accord avec ça.
Il y a aussi toutes sortes de superstitions rattachées à cette fête, vive Wiki. Pour ne pas me porter malheur, j’avais bien sûr évité de me laver les cheveux (c’est très pratique quand on est allé chez la coiffeuse et qu’on veut conserver ses cheveux raides pendant encore 24 heures) et de parler de la mort. Mais, j’avais oublié que je ne devais pas porter de noir. Est-ce que se coucher le plus tard possible et boire du vin est recommandé. Et bien oui : «Une coutume ancienne veut qu’on aille se coucher le plus tard possible ce soir-là, car ce serait un gage de longévité ; cela s’appelle « monter la garde de l’année » (shǒusuì 守歲 / 守


Veni, vidi, vici

Je pourrais commencer cette note en vous parlant de mes cheveux trop courts (note à moi-même: la prochaine fois, dire à ma coiffeuse, 1 cm plus court et non 5, ça évitera les catastrophes capillaires), mais j’ai énervé tout le monde avec ça aujourd’hui. Je dis ça mais si, au grand jamais, vous avez un truc in-fail-lible pour faire pousser les cheveux plus vite, je suis preneuse.
Au diable les soucis existentiels concernant ma nouvelle apparence post-coiffeuse, je vous dirai plutôt que j’ai passé une superbe fin de semaine dans un chalet du parc de la Jacques-Cartier. Fantastique le week-end en chalet! Vendredi dernier, nous avons affronté la tempête et une heure de marche parmi les arbres dans le noir, pour nous rendre au chalet que nous louons chaque année. Les amis nous y attendaient déjà. Nous y attendaient, oui bon, ça dépend, certaines personnes, qui avaient peur de manquer de lasagne, ont eu pendant un bref instant des pensées sombres en espérant que nous n’arrivions pas :p
Tout est bien qui finit bien toutefois, après une heure à me plaindre du fait que que mon sac était trop lourd et que nous n’allions jamais arrivé, nous avons rapidement repris nos esprits de farniente à l’arrivée. Pierre avait eu l’idée du siècle en apportant avec lui du pastis, et moi du sirop de menthe. Combinaison parfaite pour un perroquet.
Grand luxe – ce n’est pas pour rien que ce chalet est le repère de coccinelles – pendant 2 jours sur fond de feu de bois entourée de mes précieux amis. Du vin, des repas délicieux, sans oublier la chanson-thème Coeur de rockeur.
Nous n’avons pas fait que nous empiffrer pendant 2 jours, oh que non. Il fallait dépenser toutes ses calories. Une excursion de 5,6 km (classée DIFFICILE, c’est écrit sur la pancarte) dans la montagne s’impose. Contrairement à l’an dernier, les raquettes étaient de mise parce qu’il y avait tout plein de neige. C’est d’une beauté émouvante cette nature enneigée et comme on est fière quand on atteint le sommet. Je l’ai vu cette montagne, elle me narguait, je l’ai vaincu. Ah Ah! En tout, j’ai marché 13 kilomètres en raquettes pendant 2 jours, pas pire pour la petite.
Bon, oui j’en ai profité pour apporter quelques schtroumpfs mais ils sont tellement photogéniques, vous devriez voir ce que ça donne dans la neige. Les garcons eux avaient apporté leur guitare. Je veux, que dis-je, j’exige que ça devienne une tradition obligatoire. Que de beaux succès nous avons entonnés à tue-tête, je pense surtout à Pleure dans la pluie de Mario Pelchat ou C’est zéro de Julie Masse. La jeune fille du métro chantée par JP se classe première en ce qui me concerne. Annie pour sa part avait transporté sur son dos de vieux Paris-Match. Oh joie de lire tous ces vieux potins. J’ai compris entre autres 4 ans plus tard le pourquoi du comment du mal-être de Guillaume Depardieu.
Que manquait-il? Des jeux bien sûr. Nous sommes un public conquis pour Les Loups-Garous de Thiercelieux. Je vais m’en rappeler longtemps des quelques parties que nous avons jouées, surtout le personnage de maître du jeu interprété par notre petite Carole plus vraie que nature en courrant et en chuchotant autour de la table. C’est cacophonique 10 personnes autour d’une table qui crient, «c’est pas moi, c’est lui le loup». Les villageois ont été très sanguinaires entre eux ce soir du 2 février 2008 pendant que le loup y était. Que de plaisir recèle ce simple petit jeu.
Quand je regarde les quelques dizaines de photos que j’ai prises, j’ai déjà hâte à notre prochain périple.




La flemme

Voilà le mal étrange qui s’est emparé de ma petite personne pendant un mois, mal qui m’a bien sûr empêché d’écrire la moindre ligne sur mon carnet. Il faut dire que j’ai eu également quelques autres distractions non négligeables, comme jouer avec mon Macbook, lire – ou plutôt regarder les photos – le Voici sur la relation Sarkozy-Bruni, aller m’entraîner à 2 pas de chez moi 3 fois par semaine, écouter tous les épisodes du cas Roberge, découvrir de nouveaux apéros (dont la mauresque) question d’être prête à renouer avec les cafés parisiens dans quelques semaines.
J’espère pour vous que la flemme n’est pas contagieuse, parce que c’est vraiment, mais vraiment très difficile de s’en débarasser…