J’ai finalement fait la crème fouettée au jasmin d’après une recette ramassée chez Fuchsia. Oui, c’est délicieux. La recette, je la communiquerai à ceux qui la demanderont.
Un super orage a arrosé mes petites fines herbes.
J’ai reçu le masque de renard brodé à la main que j’avais aperçu sur le blogue de Lucille. Vous êtes allés voir dites? Avouez que son univers est trop joli.
J’ai fait mes adieux à un endroit où j’ai passé beaucoup de temps et qui me laisse une foule de souvenirs.
Québec des beaux jours
Depuis des années, les plaines d’Abraham est mon endroit préféré à Québec. Avant, quand j’habitais sur Moncton, j’allais m’y promener chaque jour, chaque soir. J’y vais moins souvent maintenant mais quand le soleil est là, il faut à tout prix que j’y mette les pieds.
Ma nouvelle bague, achetée chez Charlotte Hosten à Montréal.
Ces fleurs blanches, comme j’en ai cueillies quand j’étais petite!
J’ai acheté ces suçons au thé à la Pâtisserie des rêves à Paris. Ça me fait penser que j’aurai une minuscule opération dans deux semaines, vraiment de rien du tout, mais comme je n’ai jamais rien eu à faire de bien important à l’hôpital, ça me stresse légèrement. Du coup, je mange tous mes suçons pour oublier
Mai à Montréal
L’autre jour, je suis allée à Montréal pour le week-end avec des amies, dont une qui accouchera bientôt et une autre qui partira incessamment. C’était un moment-souvenir pour nous, cette escapade, un moment privilégié dans l’amitié qui nous lie. Je n’avais jamais vécu le printemps à Montréal, je pense, avec toutes ces fleurs, ce pollen… mes yeux ont bien souffert, les pauvres.
Nous avons marché dans Outremont et dans Saint-Henri. Nous sommes allées au marché Atwater et j’ai pu reprendre la salade à la papaye verte des Satay brothers (recommandée par une amie montréalaise l’année dernière) et manger nos premières cerises de la saison. Nous sommes allées boire une limonade chez Fuchsia par cette chaleur et nous avons aussi rencontré un monsieur tellement sympathique, propriétaire d’un dépanneur qu’il cherche à vendre.
Nous sommes bien sûr allées dans nos boutiques préférées, Charlotte Hosten dans mon cas où j’ai acheté, orientée en ce sens par une amie, une mignonne bague en coeur. J’ai eu un coup de coeur pour Les Étoffes sur Saint-Laurent et (ah!) ses chaussures. Traîner dans les parcs d’Outremont et dans le parc Lafontaine, cela faisait évidemment partie de nos plans, tout comme de manger une glace chez Genevière Grandbois et trois autres au Bilboquet, le déjeuner et le souper en terrasse, le rosé en apéro. Nous avons retrouvé nos cafés préférés avec plaisir, dont le Café Prague et le Café Souvenir. Nous avons aussi essayé un bistro thaï récemment ouvert, le Galanga. Il est situé au 1231, avenue Lajoie. Nous y avons passé une très belle soirée, sous la pluie de graines qui tombait des arbres, à bien manger et à rire de celles qui, comme moi, ont pris un plat trop épicé pour leurs capacités.
J’ai pu faire une séance photo avec les filles dans une laverie. J’aime bien cette photo. Finalement, j’ai découvert, en fait c’est une amie qui a découvert, Jane Heller, une photographe à surveiller. J’ai rapporté d’elle une carte magnifique avec l’ange du mont Royal pour sujet.
Un des chats errants qui trouvent refuge dans la boutique l’Arterie sur Bernard.
Bien sûr, nous ne pouvions ignorer la loi spéciale que le gouvernement libéral venait de passer, les manifestations, les carrés rouges. Nous avons beaucoup parlé de notre désarroi pour la démocratie, la liberté d’expression.
Mention spéciale: Juni
Si comme nous vous êtes fous de bouffe, si c’est un ravissement de bien manger et si vous aimez les sushis, il faut de toute urgence aller chez Juni. Nous avions découvert ce restaurant l’année dernière, sous les conseils d’un cuisinier, et nous étions bien excitées d’y retourner. Comme l’an dernier, la fraîcheur des produits, les saveurs et leur agencement et l’originalité nous ont jeté par terre. Oui oui, je n’exagère pas.
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Juni, 156, avenue Laurier Ouest, Montréal.
Y revenir, encore
Retourner dans la ville qui nous a vu grandir, j’essaie de le faire souvent: revoir ce roc, ces galets, cette eau sombre, sa famille. Renouer avec l’air salin et s’en remplir les poumons pour les semaines à venir.
Fenêtre sur ou un dernier regard parisien
Et un dernier billet sur ma ville préférée, allez. Ce fut un magnifique salon du livre (petite déception, Catel a annulé sa séance de dédicace) et un voyage bien particulier puisque mon frère m’a fait la surprise de venir me voir. Je m’en souviendrai longtemps, dit l’historienne. Habiter aussi quelques jours dans le coin de Mouffetard-Saint-Médard, c’était vraiment bien.
Puis j’ai eu la chance de voir une adaptation très intéressante des Liaisons dangereuses au Théâtre de l’Atelier, de manger avec des amies parisiennes, de respirer l’air si caractéristique de la ville. Je suis allée à la Grande Galerie de l’évolution pour la première fois. La salle des animaux disparus ou en voie d’extinction m’a beaucoup touchée. La bêtise de l’Homme. Bref, vous aurez compris mon ennui. Mais je repartirai.
Le bouillon parisien
Pendant le Salon du livre de Paris, nous avons plusieurs dîners entre éditeurs et personnes liées au milieu du livre. Nous en avons eu un dans un vrai bouillon parisien, le Bouillon Racine. Créée en 1906 par les frères Chartier, c’est une magnifique brasserie de style Art Nouveau. J’aime tant l’Art Nouveau et ses motifs végétaux, alors j’étais bien excitée d’y mettre les pieds.
En 1855, un boucher, Pierre-Louis Duval, met sur pied les premiers bouillons. En fait, il propose un plat de viande et un bouillon aux travailleurs des Halles, situés à proximité. Ce type de restaurant populaire connaît rapidement un grand succès. En 1900, il y a près de 250 bouillons à Paris. Quelques-uns seulement subsistent aujourd’hui.
Vous prendrez bien une petite gaufre fourrée à la crème brûlée?
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Bouillon Racine
3, rue Racine, dans le 6e (l’arrondissement préféré des éditeurs).
Ça, c’est Paris*
Le sourire d’une enfant, les gens sur les quais, le dôme d’un bâtiment du passé, le soleil sur une statue de Rodin et le ciel de Paris.
*Titre d’une chanson de Mistinguett.
Rive-gauche: mes adresses
Le Bon Marché
Je ne vous dévoilerai rien si je vous dis que j’aime beaucoup la mode, les chaussures, les bijoux, alouette. Alors le paradis pour les gens comme moi, c’est le Bon Marché. À chaque fois ou presque que j’arrive à Paris, c’est mon premier arrêt. D’abord, pour y manger. Moi manger seule, ça m’intimide. Mais à ce café, c’est comme si on passait là par hasard, épuisée de faire les boutiques, vite il faut s’arrêter. On mange et on y retourne. Mais je prends toujours le temps de prendre le pouls de la ville, d’observer les gens en dégustant une tartine aux noix de Saint-Jacques (cette fois-ci) et en terminant par une tarte au citron.
Mamie Gâteaux
Encore et toujours. Cette fois, j’ai découvert leur citron-miel délicieux, juste pour ça j’étais ravie. Je suis arrivée juste à temps, quelques minutes avant midi, et ça s’est très vite rempli comme d’habitude. Je crois, malheureusement, qu’ils ont fermé la brocante, petite note de tristesse.
Rue Mouffetard
Comme mon hôtel était à deux pas de la rue Mouffetard et de l’église Saint-Médard, j’y ai établi mon quartier pendant la durée de mon séjour. Saviez-vous que cette rue très commerçante dans le 5e est l’une des plus vieilles de la ville? Cet endroit est parfait avec tous ses restaurants, son marché mais aussi ses commerces de proximité, comme les boulangeries, boucheries, poissonneries. Je m’y sens chez moi et je pense qu’une amie qui y a habité quelques années va être d’accord. Voir le boucher venir prendre son café accoudé au comptoir du bistro où vous démarrez votre journée, offrir un lapin en chocolat à un petit garçon, s’assoir au soleil dans le parc de l’église Saint-Médard, marcher sur le pavé pour la première fois avec une partie de sa famille et pouvoir dire : comprends-tu maintenant?, ce sont des souvenirs qui me sont chers. Chaque voyage me change un peu et ce sont ces bonheurs que je ramène.
Chaque dimanche, place au petit bal musette. Ah ces danseurs, ne sont-ils pas magnifiques?
Pour le petit-déjeuner
J’aime bien le Café Saint-Médard pour le petit-déjeuner ou encore le Delmas, place de la Contrescarpe. Je vous recommande aussi la Salle à manger. Ça fait quelques fois que j’y vais pour le brunch, les croissants et les confitures maison, tout cela est délicieux. La terrasse est vraiment bien et elle permet de croiser des collègues éditeurs québécois et de les inviter à prendre le café.
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Salle à manger, 138, rue Mouffetard.
Pour une pâtisserie
Carl Marletti
Cette pâtisserie a été ouverte par l’ancien chef pâtissier du Café de la Paix au Grand Hôtel Intercontinental, Carl Marletti. J’ai longuement hésité entre le Marie-Antoinette (macaron aux framboises) et le Lily Valley (choux à la violette) mais j’ai opté pour la troisième voie, cette rose fourrée à la vanille que j’ai mangé dans ma chambre d’hôtel avant de repartir pour l’apéro.
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Carl Marletti, 51, rue Censier (face au square Saint-Médard).
Un bon resto pour le soir
Les 5
Je l’avais repéré dans la journée, Les 5. Ce restaurant remplace, depuis décembre seulement, une fleuriste. Face à l’église Saint-Médard, il donne sur le marché. Le chef, Youssef Gastli, est diplômé de l’Institut Paul Bocuse et mise sur la fraîcheur des produits. J’y suis allée pour l’apéro avant le dîner entre gens du milieu du livre au Bouillon Racine, dont je reparlerai. J’y ai bu un excellent blanc avec une mousse de foie gras à tomber. J’y ai mangé l’un des meilleurs desserts de mon palmarès personnel: un millefeuille à l’ananas sur bavarois au citron vert et sorbet bulgare. Je conserverai un souvenir bien particulier de ce restaurant puisque c’est un endroit où j’aurai mangé avec mon frère, venu de Suisse me faire la surprise.
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Les 5, 136, rue Mouffetard.
Quand on est au salon, où manger?
Chez Sacha et rien d’autre. Habituellement, je prends le foie gras que le propriétaire fait lui-même. Mais le pamplemousse farci à la chair de crabe, aux pommes et au concombre avait l’air trop bon et je ne me suis pas trompée. Le soleil brillait, c’est une pause parfaite en terrasse.
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Sacha, 15, boulevard Victor.
Et un peu de littérature
Saint-Germain, c’est le quartier des librairies et des éditeurs. J’y ai découvert une librairie d’un autre siècle, la Librairie E. Rossignol, fondée en 1906. Elle regorge d’éditions reliées, d’incunables, d’éditions originales, d’ouvrages de sciences et de classiques de la littérature. Ce sont les belles gravures dans la vitrine qui m’ont attiré aussi. J’ai acheté un livre de Théophile Gauthier, tiré à 349 exemplaires. Le mien porte le numéro 209. C’est une librairie familiale, tout l’ameublement provient du grand-père fondateur. La dame m’a même fait un petit paquet, je craque.
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Librairie E. Rossignol, 2, rue Casimir Delavigne.
Le Marais: mes adresses
Une promenade dans le Marais, c’est un ravissement pour les yeux, mais c’est dur pour le portefeuille. Les restaurants, les boutiques, ah mon coeur a du mal à se retenir de faire des bonds. On me demande souvent des adresses ramenées de mes voyages, aujourd’hui, je vous en livre quelques-unes.
Popelini
Des choux à la crème, que des choux à la crème. Le rêve non? C’est pourtant ce qu’on retrouve chez Popelini. J’ai goûté le framboise-rose, le citron et celui du jour aux pommes. J’y suis allée deux fois. Dois-je vraiment vous dire quelle joie ce fut pour mes papilles? Cette pâtisserie va devenir un incontournable de mes séjours parisiens.
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Popelini: 29 RUE DEBELLEYME, PARIS.
Monsieur Paris
J’ai découvert cet atelier de joaillerie il y a quelques printemps. J’avais loué un appartement sur la rue Charlot et cette adresse se trouvait en face de la magnifique porte bleue que je poussais et refermais chaque jour pendant mon séjour. Un coup d’oeil dans la vitrine plus tard et j’y suis entrée avec ma mère. Depuis, j’y vais à chaque occasion, me promettant une de leurs jolies bagues. Je voulais aussi souligner la gentillesse des bijoutiers, très attentionnés, je crois que c’est ce qui me frappe le plus.
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Monsieur Paris: 53 RUE CHARLOT, PARIS
Glou
Il y a longtemps que je passais devant ce restaurant et, à chaque fois, le menu affiché à l’extérieur m’intéressait. Nous y sommes allés pendant le Salon du livre et avons divinement mangé et bu, car ils sont spécialisés en vin, notamment le vin au verre. Le gâteau aux châtaignes était délicieux, les garçons l’ont commandé avec un verre de Sugar Baby Love. La fatigue et le vin aidant, ça nous a bien fait rire.
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Glou: 101 RUE VIEILLE DU TEMPLE, PARIS.
La Belle Hortense
J’en avais déjà parlé l’an dernier, ce bar à vin-librairie est mon petit paradis. Si j’habitais à Paris, je m’y assoirais sûrement au comptoir une fois par semaine. Des livres et du bon vin, que demander de plus? On y croise les habitués du quartier, ce que j’apprécie particulièrement car je fuis les trucs trop touristiques.
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La Belle Hortense: 31, RUE VIEILLE DU TEMPLE, PARIS.
Garrice
Garrice, c’est la boutique de chaussures pour les passionnées. Plusieurs m’intéressaient mais mon choix s’est arrêté à deux. J’ai ramené une paire de chaussures à talon de leur marque maison et une paire de bottines Chie Mihara. Ce modèle mythique que je désirais depuis quelques années a cessé d’être produit. C’étaient les dernières paires et, en plus, elles étaient en solde. J’ai donc réfléchis quelques heures pour retourner les chercher. Je tiens aussi à souligner dans leur cas la gentillesse des vendeurs.
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Garrice: 30, RUE DE RIVOLI, PARIS.
Comptoir des Archives
Souvent le midi, quand j’ai besoin de prendre une pause, je m’assois à une table à l’extérieur avec un verre de Sancerre. Cette fois, il y avait un grand soleil et j’ai pu regarder les gens déambuler dans leur quotidien.
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Comptoir des archives: 41, RUE DES ARCHIVES, PARIS.
Je n’ai pas pris de photos mais je ne voulais pas oublier de vous parler d’Eple & Melk (créatrice de vêtements). J’y ai déniché un petit collier oiseau de Sabrina Dehoff. J’ai pu discuter un peu avec la créatrice Flore Mouren qui venait de lancer la collection printemps-été 2012. Le café Charlot vaut aussi le détour à l’heure de l’apéro et après, vous pourrez aller jeter un oeil chez Pauline Pin (créatrice de sacs). De toute façon, il faut absolument aller sur la rue Charlot, c’est remplie de jeunes et brillants créateurs.
Voir le Marais et s’y promener
Je l’avais annoncé la semaine dernière, un petit tour d’horizon de mon arrondissement préféré (en fait ce sont deux arrondissements, le 3e et le 4e) : le Marais. Ses rues étroites, avec l’omniprésence de la pierre de ce centre-ville ancien, m’attirent par leur aspect historique. Ce sont notamment la rue du Grenier-sur-l’Eau, de Bretagne, de Picardie, du Pont-aux-Choux, des Archives, de Montmorency, des Hospitalières-Saint-Gervais, du Temple, Portefoin, des Rosiers, des Écouffes, Charlot, Vieille-du-Temple, Francs-Bourgeois, du Roi-de-Sicile, de Turenne, des Filles-du-Calvaire, de Poitou, de la Perle, Debelleyme, Blancs-Manteaux, Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, de Sévigné. À chaque arrêt dans le quartier, c’est là mon parcours habituel. Je marche, je marche et je me trompe toujours de direction, allez savoir pourquoi, mon sens de l’orientation y est totalement confus.
Il y a à voir de nombreux hôtels particuliers et bâtiments historiques, de bons restaurants, des musées (Carnavalet, Picasso, des Arts et métiers et Bibliothèque historique de la Ville de Paris), plusieurs jardins où passer le temps dont le Square du Temple, un marché (le marché des Enfants-Rouges), la fameuse place des Vosges qui célèbre ses 400 ans cette année. Bon et pour quelqu’un qui, comme moi, adore la mode, je suis particulièrement servie. Toutes les boutiques de créateurs y sont, en plus de petits artisans qu’il faut découvrir. Et observez autour de vous, si vous voulez voir ce qui sera à la mode dans les prochaines années, c’est là que vous le découvrirez.
Je parle du Marais et je m’en ennuie tant, déjà. Si j’habitais Paris, c’est là que je m’installerais.