Si le message inaugural a puisé dans le « buffet adéquiste », comme l’ont noté plusieurs observateurs, il semble avoir aussi consulté le menu des Normes de Hérouxille, un manifeste qu’il était de bon ton de décrier il y a encore quelques mois et de ridiculiser en citant des détails secondaires hors contexte ou des maladresses dans le choix des exemples.
Dans l’introduction de ce désormais fameux manifeste, que peu de gens ont lu dans sa version intégrale, le conseil municipal avait exprimé son intention fondamentale de la manière suivante:
« Nous voulons surtout informer ces nouveaux arrivants que le mode de vie qu’ils ont abandonné en quittant leur pays d’origine ne peut se reproduire ici et qu’il exige un mode d’adaptation à leur nouvelle identité sociale ».
Or, on peut lire dans le message inaugural:
« Immigrer au Québec est un privilège. Intégrer les immigrants est une responsabilité. [...] Pour celui qui arrive, c’est prendre avec le Québec les valeurs québécoises [...]. Nous allons, par exemple, renforcer le message livré à chaque immigrant à l’effet que nos valeurs fondamentales ne sont pas négociables ».
Si le maire de Hérouxville et son conseiller Drouin avaient été invités à prendre place dans les tribunes du Salon bleu, ils auraient peut-être mérité des salutations…