Les nouvelles se cannibalisent. On l’a vu dans l’incident Justin Trudeau (Quel incident ? Voir la note « Just in time »). Il arrive aussi qu’elles tombent en plein « vide médiatique ». Ainsi, le 3 juillet dernier, le Procureur général du Québec annonçait que le gouvernement du Québec n’en appellera pas de la décision de la Cour supérieure du Québec sur les salaires des juges de la Cour du Québec et des cours municipales.
Il y a six ans, un « comité indépendant » recommandait d’augmenter la rémunération de ces magistrats de 31 % (trente et un) pour les années 2001, 2002 et 2003. Estimant cette augmentation injustifiée, le gouvernement québécois avait offert 8 %, puis 12 %, mais les juges ont contesté avec succès devant la Cour supérieure, la Cour d’appel et la Cour suprême.
« Que vouliez-vous qu’il fît contre trois ?, cet Horace des temps modernes ? Que ces augmentations soient 10 fois supérieures à ce que le gouvernement a offert aux employés du secteur public ne semble pas un argument valable. Ni une raison pour justifier une réaction des médias, des groupes de pressions ou des syndicats.
Corneille aurait pu ajouter : « Nous étions en vacances, et ce fut le silence ».