Un épisode de la série « Canada en amour » sera inspiré de l’histoire que j’ai racontée dans Les exilés de l’anse à Mouille-Cul. Produite par Vic Pelletier, de Matane, cette série s’intéresse à des histoires de couples généralement bien connus. Ce n’est pas le cas de Laurent Chouinard et de Claire Gagnon, qui étaient de simples paroissiens de Saint-Jean-Port-Joli, mais leur histoire sort de l’ordinaire.
Laurent était célibataire, Claire était une jeune veuve, mais, pour des raisons obscures, le curé desservant de Saint-Jean et l’évêque de Québec refusaient de les marier. En janvier 1774, ils improvisèrent donc un mariage à domicile avec un groupe d’amis et s’installèrent ensemble. Mis au ban de la paroisse, ils se réfugièrent dans le bas du fleuve, laissant aux parents de Claire les trois enfants nés de son mariage avec feu Romain Duval.
Après vingt ans d’errance entre le Bic et Cap-Chat, et deux autres enfants, les exilés tentèrent encore de se marier avec l’aide de curés qui ignoraient le fond de leur histoire. À la troisième tentative, le mystère commence à s’éclaircir. Il y aurait eu crime. Lequel ? On ne pourra jamais l’établir avec certitude.
Chacun des épisodes de cette série est fait d’entrevues et des reconstitutions dramatiques tournées en studio avec des comédiens. Le tournage des entrevues a débuté dans la dernière semaine de septembre. Nous avons tourné aux archives de l’évêché de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, à Saint-Jean-Port-Joli et à l’anse à Mouille-Cul, dans le parc du Bic, où le couple Chouinard-Gagnon a eu un bout de terre vers 1780.
L’émission sera diffusée à la télévision de Radio-Canada et à la télévision franco-ontarienne au début de 2008.
Une réflexion au sujet de « Les exilés de l’anse à Mouille-Cul au petit écran »
Les commentaires sont fermés.
Je suis un descendant direct de Laurent Chouinard et de Marie-Claire Gagnon. J’étudie cette histoire depuis 1992, quand mes obligations me le permettent, bien sûr. Ma famille et moi-même sommes ravis et honorés qu’un historien professionnel s’intéresse enfin à cette anecdote exceptionnelle et la fasse connaître au public. Nous avons lu votre livre avec grand intérêt.
Comme j’avais déjà consulté les archives des archevêché de Québec et evêché de Sainte-Anne, nous avons particulièrement apprécié l’information additionnele que nous a apporté votre étude des documents notariés. Merci encore et félicitations pour ce travail de grande qualité.
Guy Chouinard