Les blagues les plus faciles surgissent inévitablement quand il est question des hippodromes. La situation n’est pas rose pour les gens qui gagnent leur vie dans cette industrie en perte de vitesse mais ce ne serait pas la première activité de loisirs à mourir au bout de sa course.
Au lieu de reconnaître que cette industrie est en phase terminale, l’État a eu le génie de la mettre sous respirateur artificiel en permettant au propriétaire des hippodromes de se financer avec les revenus des machines à sous. En d’autres mots, le cheval a fait place à la machine (à sous), les bêtes sont devenues décoratives, les « hommes à chevaux », des figurants, les hippodromes, des Ludoplex (qu’on refuse de nommer « casinos » pour ne pas énerver les Charlevoisiens). Tout est factice dans ce dossier boiteux.
Manque de pot, le respirateur manque de souffle : les joueurs se font rares, le « foin » ne rentre pas, le promoteur réduit son programme (déjà famélique) de courses live et, avant de se retrouver sur la paille, il demande au gouvernement et à Loto-Québec « de relever le marché »!
Wo! Farlantine! S’il y a moins de joueurs que prévu, n’est-ce pas une bonne nouvelle? S’il y a trop de machines, il suffit d’en supprimer et non de fouetter l’ardeur des joueurs. N’était-ce pas le but de l’opération (réduire l’offre) quand on a retiré les video poker des bars pour les regrouper dans les « salons de jeu »?
Le problème est que l’État sourit d’un côté de la bouche et ronge son frein de l’autre.
Une réflexion au sujet de « « Fouetter un cheval mort » »
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On pourrait organiser des courses sur XBox ou Wii, c’est peut-être la solution. Mais la question demeure, sauver quoi, pour qui? Faut-il investir pour maintenir le jeu de paume?