Pour le bénéfice de ceux qui ne lisent pas régulièrement l’hebdomadaire français Le Point, la Presse canadienne a mis à la disposition des journaux québécois le résumé d’une remarquable et rare entrevue que le milliardaire Paul Desmarais a donnée à Patrick Bonazza (26 juin 2008).
Les Français ont appris notamment que le magnat des affaires a « la haute main sur la presse de la Belle Province ». Ils ont aussi été mis au parfum de la position éditoriale du journal La Presse : « … nous sommes fédéralistes. […] Le point de vue des séparatistes peut apparaître, mais la ligne éditoriale est fédéraliste. Il n’y a pas d’ambiguïtés. Si le Québec se sépare, ce sera sa fin. Moi, je suis attaché à la liberté et à la démocratie. Bien sûr, notre directeur de la rédaction est fédéraliste. Mais c’est lui qui mène son affaire. Je ne l’appelle pas pour lui dire ce qu’il doit faire ». Les Français ont sûrement compris que le directeur en question n’a pas besoin de dessin.
Le Globe and Mail a fait écho à ce reportage le 3 juillet avec une pointe de jalousie: « It is the first time in years that the Power Corp. of Canada patriarch has sat down with a journalist anywhere». Les quotidiens de Québécor ont publié la dépêche de la Presse canadienne le 4 juillet. Les journaux de Gesca n’ont pas repris cet article élogieux sur leur propriétaire.
Probablement un signe d’humilité.