« Pour le moment, le monde trouve ça « ben cute », du moins officiellement, mais ça peut difficilement durer ».
C’est ainsi que se terminait ma note du 7 mai 2009 sur nos Roméo et Juliette parlementaires. Je pourrais dire « je l’avais dit » mais c’était tellement bien écrit dans le ciel.
Plus difficile d’imaginer comment s’est terminée « l’affaire ». Mais, à tout hasard, avançons une hypothèse sur les derniers mots:
« Ne me quitte pas
Il faut l’oublier
On ne pourra pas
Ainsi continuer
Je t’ai averti
C’est trop demander
Que de traverser
Dans votre parti
Les deux vire-capots
Qui m’ont précédé
Ne m’incitent pas trop
À récidiver
Ne me quitte pas
Etc. etc.
On a vu souvent
Dans le Parlement
Des unions qui durent
Des législatures
Il est paraît-il
Des couples interdits
Mais c’est plus facile
Dans un même parti
Et quand vient le soir
Pour pouvoir durer
Faut pas se faire voir
Sur la Grande Allée
Ne me quitte pas
Etc. etc.
Ne me quitte pas
Je t’inventerai
Des questions plantées
Que tu comprendras
Si les miens critiquent
Trop tes politiques
Je t’avertirai
Sur ton blackberry
Autrement, bien sûr,
En cas de censure
Je m’éclipserai
Pour ne pas voter
Ne me quitte pas
Etc. etc.
Fouillez-moi pourquoi
On a pu penser
Que cette affaire-là
Pouvait continuer?
Il est bien connu
Quand on est complice
Que l’amour est plus
Fort que la police
Ceux qui pensaient ça
N’avaient certes pas
Rencontré les types
Du bureau du whip
Ne me quitte pas
Etc. etc.
Ne me quitte pas
S’il faut maintenant
Finir mon mandat
Sur un arrière-banc
Je démissionnerai
Pour aller veiller
À tes intérêts
Dans ton cabinet
Tenir l’agenda
Faire les jobs de bras
Chauffeur de ton char
Ou garde-du-corps
Ne me quitte pas
Etc. etc. ».