Le téléphone smatte
Avez-vous un téléphone « intelligent »? Est-il plus que simplement « smart », comme on le désigne en anglais (smartphone)? Je suis curieux de savoir ce qu’il a fait de brillant pour vous dernièrement, quelque chose d’original, pour lequel il n’a pas été programmé à l’avance, quelque chose d’inédit, de personnel, témoignant de sa créativité, de son flair ou de son instinct, autre chose que de transmettre bêtement de l’information ou d’exécuter mécaniquement des commandes.
Ceux qui accèdent à cette note au moyen d’un smartphone pourraient-ils me dire si ce dernier est assez intelligent pour la comprendre et formuler de vibrantes protestations?
Le sapin accommodé
Si le projet de la Société de développement commercial du Centre-ville est appuyé par la vile de Québec, la rue Saint-Joseph aura le plus gros «arbre illuminé des Fêtes» au Canada. C’est du moins ce qu’on peut le lire dans un document du conseil exécutif mais le vice-président dudit conseil n’aurait pas saisi la subtilité dans le changement de nom de l’objet qu’on appelait récemment un « sapin de Noël ».
Une super-femme
Le premier ministre est satisfait du travail de son attachée politique Chantal Landry, celle qu’il a décrite comme « une sorte de directrice des ressources humaines au sein de son cabinet ».
Pour une fois, il n’exagère pas. Si on croit ce qu’on a entendu à la commission Bastarache, cette femme doit « trouver du monde » pour combler 800 postes par année dans l’administration publique, en s’assurant qu’il y ait « autant de femmes que d’homme », et « les ci et les ça », comme disait monsieur Rondeau qui voulait probablement parler des Amérindiens ou des communautés culturelles.
Dans les entreprises qui comblent 800 postes par année, il faut toute une direction des ressources humaines pour y arriver. Pas étonnant que monsieur Rondeau ait accouru, mû par un sens aigu du devoir public pour aider madame Landry à s’acquitter de cette immense tâche, les ministres responsables des organismes où il y a des personnes à nommer ayant visiblement déserté.
Ceux qui ne sont pas morts de rire peuvent passer au paragraphe suivant.
Où va-t-on?
Quelques jours seulement après avoir subi les foudres de membres du gouvernement, le Directeur général des élections démissionne en disant qu’il aurait pris sa retraite de toute manière. Il donne en plus un préavis pour permettre à l’Assemblée nationale de lui trouver un remplaçant. C’est définitivement un gentleman qui se retient sûrement de donner le fond de sa pensée aux parlementaires qui ont dénoncé la carte électorale qu’il a proposée en 2008.
Le Parti québécois est revenu à de meilleurs sentiments. Le Parti libéral a procédé aux grands manœuvres en lançant un projet de carte dont il connaissait l’irréalisme, dans le seul but de flatter les « régionaux », pour ensuite le retirer en proférant les anathèmes, contre le Parti québécois, pour avoir abandonné les régions, et contre le DGE qui s’était attaqué « au fondement même de notre démocratie »!
Le DGE n’avait pourtant rien fait d’autre que d’apporter des changements nécessaires à la carte électorale sur le plan juridique et constitutionnel. C’est peut-être finalement ce qui peut paraître inquiétant dans le contexte actuel : si les fonctionnaires se mettent à appliquer les lois, où s’en va-t-on?