L’incident est passé inaperçu, justement parce qu’il n’a duré qu’un instant : Jack Layton a gravi prestement les marches qui menaient à la tribune en fin de soirée lundi. Sans aucune hésitation. Tout en brandissant sa canne. La soirée électorale n’était décidément pas à court de miracles. Ni les faiseurs d’images qui ont visiblement étiré la vie utile de cet accessoire sympathique.
Sur le lutrin, un slogan « bilingue », « Canadian leadership/Travaillons ensemble », typique des traductions qu’on pratique à l’occasion à Ottawa quand il faut parler simultanément des deux côtés… de l’Outaouais.
Dans son discours, la portion congrue pour le Québec qui venait, pratiquement seul (le bilan des gains et pertes hors Québec étant pratiquement neutre) de le hisser au rang de chef de l’Opposition officielle. Pas un mot sur les « conditions gagnantes » mais une kyrielle de promesses (comme si la campagne se poursuivait…) dans plusieurs champs de compétences québécoises. Le message, comme la canne, n’avait pas été reformaté.
Le lendemain, questionné sur l’unilinguisme de sa représentante dans Berthier-Maskinongé, le chef du NPD a promis main sur le cœur que son Anglaise allait améliorer « sa française ».
Une réflexion au sujet de « Yes, he « canne » ! »
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Oui – leur français n’est pas le meilleur qui soit. Est-ce que cela menace le Français au Québec ou ailleurs? non.
La véritable menace du Français vient de l’intérieur; elle vient du Québécois moyen qui ne sait pas écrire.
Il s’agit de parcourir les blogues populaires pour s’en rendre comte. C’est époustouflant de constater à quel point le bon souverainisite défendeur de ses droits se « câlisse-de-comment-que-ça-s’écrit ».
Enfin, il faudra s’y faire: les Québécois ont élu des représentants bilingues/anglophones et n’ont visiblement pas envie de parler de ‘conditions gagnantes’.