« Québécoiseries »

Pour vider le panier trop plein qui se remplira bien assez vite. Comme le dit la devise bien connue: « Je puise mais n’épuise ».
Un arbitre intermittent
Ceux qui n’avaient pas remarqué que la présidence du Conseil municipal de Québec manquait parfois de neutralité en ont eu la confirmation au mois d’août quand le président a fait part au Soleil de ses commentaires sur le climat des séances lors de la crise de la légionellose (http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201208/28/01-4569074-jean-marie-laliberte-deplore-les-echanges-virulents-a-lhotel-de-ville-de-quebec.php).
On a déjà vu des présidents de l’Assemblée nationale déplorer la conduite des députés mais c’est un exercice délicat auquel ils se sont adonnés très prudemment, en leur qualité de président, en prenant bien soin de respecter une stricte neutralité et, surtout, en ne commentant pas le contenu des débats.
Or, le président du Conseil a choisi de commenter « à titre de conseiller » le climat des séances qu’il a présidées, comme si un juge pouvait commenter ses procès à titre de citoyen…
« Mieux » encore, il n’a pas seulement commenté le climat déplorable des séances mais aussi la pertinence des interventions quand il a dit qu’il n’avait jamais vu des conseillers « faire de la petite politique sur le dos de personnes décédées ». On a deviné qu’il ne visait pas les conseillers de la majorité… Pour faire bonne mesure, il a reconnu que le maire « ne laisse pas sa place lorsqu’il est piqué au vif ». Une sorte de légitime défense.
Du patrimoine de façade
Il est question de construire une tour de condos sur le site de l’église Saint-Cœur-de-Marie et devinez quoi ? « On n’est pas fermés à intégrer la façade » dans la nouvelle construction, avance le promoteur ! (http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201207/16/01-4544200-grande-allee-le-pietre-etat-dune-eglise-decrie.php)
Elle est bonne mais un peu usée, celle-là, presque autant que l’église. On l’a dit pour Notre-Dame-du-Chemin: il faut de la perspicacité pour voir le « portail » qui a été conservé. Et pour le patro Saint-Vincent-de-Paul : à quand l’hôtel promis avec son hors-d’œuvre en forme de clin d’œil au clocher, si habilement conçu « hors de l’œuvre » qu’il sera éliminé du projet à la première occasion. Et le monastère des Franciscaines, démoli sous les fenêtres de la ministre avec promesse de reconstruction à l’identique?
Franciscaines-bis.JPG
Y a-t-il quelqu’un qui croit 1) que les promoteurs vont tenir leurs promesses ; 2) que les autorités publiques vont les obliger à les respecter ?
À qui le tour ? On parie sur l’ancien YMCA qui abritera le « Diamant » de place d’Youville ? Apprendra-t-on encore, au bout du compte, que le bâtiment est trop abîmé pour être intégré au projet ? Comme le Patro, comme l’Hippodrome, et peut-être comme Saint-Cœur-de-Marie ?
L’Amérique française out?
La mode du branding déborde le périmètre de l’hôtel de ville. Le Musée de la civilisation « est à la recherche d’un nom, d’une marque de commerce pour chapeauter toutes ses antennes et mieux les faire connaître du public » (http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201208/01/01-4561510-le-musee-de-la-civilisation-se-cherche-un-nom.php). On veut « sortir de l’ombre les composantes du Musée de la civilisation ».
Le nom « de la plus grosse et de la plus connue des composantes du réseau » (l’édifice de la rue Dalhousie) ne bougera pas, assure-t-on, mais le directeur général « est moins affirmatif quand on lui parle du Musée de l’Amérique française », dont le nom a « un volet passé, très nostalgique ».
Un musée dont le nom évoque le passé, c’est effectivement ennuyeux… On a vu en 2008 que l’idée d’Amérique française était out : elle ne serait même plus « bonne pour le musée »?

Une réflexion au sujet de « « Québécoiseries » »

  1. Patrimoine de façade.
    On devrait songer sérieusement à construire un édifice avec toutes les pierres de façades promises et qui doivent traîner à quelque part et qui ne seraont jamais intégrées à leurs anciens édifices.
    Il y a de quoi en faire un beau gros de nature «densificatrice» à quelque part dans la ville. ;-)

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