Curieuse pub dans Le Soleil de ce jour. Le « Centre des arts de la Confédération » (pour les non-initiés, centre culturel de l’IPE auquel nous avons tous contribué à raison de 30 cents par tête en 1964) offre un spectacle intitulé « Le père fondateur, son histoire, notre Canada ». Il faut bien lire pour comprendre qu’il s’agit de la « TournéeSirJohnA » qui met en scène John A. Macdonald.
Il y aurait beaucoup à dire sur ce document historique : le spectacle est gratuit (« quand c’est gratuit, VOUS êtes souvent le produit!…»), il est hébergé (gratuitement?) à l’amphithéâtre Daniel-Johnson de l’édifice Marie-Guyart, etc.
Le meilleur est cependant sur la dernière ligne : « 12 villes. 36 représentations. 1 nation ». Une nation? Le message n’était pas assez clair qu’il fallait le terminer par ce point d’orgue insolite qui nous ramène pratiquement au temps des « mammouths laineux » de la politique canadienne (1958-1962), quand le premier ministre conservateur Diefenbaker proclamait « One Canada, one Nation », refusant d’admettre la dualité linguistique et culturelle du Canada et de reconnaître un statut privilégié aux Canadiens français, ce qui aurait favorisé une province aux dépens d’une autre. On était 25 ans avant l’invention du concept de « société distincte », qui aurait sûrement achevé le vieux Dief, mais son esprit flotte toujours un demi-siècle plus tard.
Tes « mammouths laineux » m’ont intrigué. D’ou vient cette expression? Puisque tu réfères à Diefenbaker, j’ai pensé à Léon Balcer qui a eu à le subir. Comme quoi on peut s’assembler sans se ressembler. À lire « Balcer raconte », un de nos premiers livres aux éditions du Septentrion.
Que pense Harper du spectacle » One Canada, one nation », lui qui a reconnu la nation québécoise?
Merci d’avoir écrit ce livre.
Le livre en question
https://sadp.wordpress.com/2015/05/17/lannee-des-anglais/
Je vous remercie à mon tour pour cette appréciation et la publicité que vous me faites sur votre blogue. Votre commentaire s’ajoute à celui de plusieurs autres lecteurs qui non seulement me disent avoir aimé le livre mais me remercient de l’avoir écrit, comme si cela leur faisait du bien. Ce qui est bien possible!