Pour désigner ce qu’on appelle aujourd’hui la « discipline de parti » ou la « partisannerie », on disait autrefois « esprit de parti » en traduisant littéralement « party spirit ».
D’après Le Devoir du 9 juillet 1935, Armand Lavergne aurait ainsi expliqué la chose : « Si je perds un bras, j’ai un membre de parti. Si je perds une jambe, j’ai un autre membre de parti. Mais, si je perds la tête, j’ai… l’esprit de parti ».
Une caricature publiée dans l’Almanach de la langue française en 1926 illustre bien ce travers qui afflige encore et toujours le parlementarisme.
Elle représente bien ce qui s’est passé le 14 décembre 2000, quand les parlementaires ont adopté à l’unanimité, au signal du chef, une motion injuste contre Yves Michaud, et ce qui se passe encore aujourd’hui quand, malgré l’évidence, on refuse de la corriger.
En nous rapportant le joli mot d’esprit de Lavergne et la caricature de l’Almanach, vous nous rappelez de manière opportune l’injustice commise pas l’Assemblée nationale envers Yves Michaud, un tort que vous n’avez cesser de dénoncer depuis, surtout par votre livre consacré à ce sujet, et à toutes les occasions par la suite.
Peut-être se lèvera-t-il un jour un redresseur de tort dans le « Salon de la race ».