Une minuscule manifestation dominicale à Montréal. C’est à peu près tout ce qui a souligné le Jour du drapeau le 21 janvier 2007. Quand la SSJB est seule à fêter et que l’État se contente d’un communiqué émis après la fermeture des bureaux le vendredi précédent (et tombé littéralement dans le vide journalistique du week end), on ne s’étonnera pas qu’un sondage vienne révéler que seulement 76% des Québécois considèrent que le fleurdelisé est le drapeau « de tous les Québécois ». Cela en dit long sur la formation civique au Québec.
On ne manque pourtant pas de drapeaux. Ils sont partout, voire banalisés dans la vie quotidienne; ils tapissent les fonds de scène des conférences de presse mais, quand vient le temps de souligner l’essentiel, un fonctionnaire lance un communiqué sur le fil de presse en fermant le bureau pour la fin de semaine.
Avant l’institution du Jour du drapeau dans sa forme actuelle (le 21 janvier), on avait une journée du drapeau en mai. Il arrivait donc que ce jour tombe une journée de session parlementaire, ce qui donnait au moins l’occasion d’UNE activité officielle où les représentants de l’État renouvellaient leur foi envers ce symbole.
En janvier, c’est différent. Il suffirait d’un peu d’imagination pour attirer l’attention. Mais d’abord de la volonté et de la conviction.