Une journaliste du National Post a soulevé une autre tempête en évoquant le passé antisémite des Québécois et en associant « subtilement » antisémitisme et nationalisme. Faut-il s’insurger? La preuve est faite que l’antisémitisme ne connaissait pas de frontières mais les journalistes du Canada anglais aiment bien faire semblant de l’ignorer. Chercher à savoir quelle a été la pire province est ridicule… mais rien d’empêche d’y succomber car il y a quand même des choses paradoxales.
Ainsi, le Québec a accordé des droits politiques aux Juifs en 1832, bien avant l’Angleterre et les autres colonies britanniques d’Amérique du Nord.
Le Parlement du Québec est le seul du Commonwealth à avoir condamné les propos d’un citoyen parce qu’ils auraient eu une connotation antisémite; peu après, une motion de même nature à l’égard d’une déclaration clairement antisémite d’un chef amérindien de Saskatchewan (d’ailleurs reconnu coupable) est restée au Feuilleton du Parlement fédéral.
Le Québec a bien sûr eu ses fascistes: en 1938, ils se sont unis à deux groupes antisémites canadiens-anglais pour former le Parti de l’unité nationale du Canada. Les antisémites auraient-ils été plus naturellement fédéralistes?!