Une autre tentative pour voir le fond du panier…
L’église Saint-Vincent-de-Paul
La façade de l’église Saint-Vincent-de-Paul est tombée. Sur la liste des démolitions récentes, elle s’ajoute à la chapelle des Franciscaines et sera suivie du couvent des Dominicains. Ce n’est pas notre pire perte. Peut-être faudrait-il se pencher, avant que les promoteurs ne le fassent, sur les bâtiments plus importants encore dont l’avenir est menacé : la chapelle du Bon-Pasteur, l’église Saint-Cœur-de-Marie, par exemple.
Pour conserver la mémoire de l’église Saint-Vincent-de-Paul, au lieu de lui intégrer quelques pierres insignifiantes, il serait peut-être mieux de donner un nom significatif à l’hôtel qui la remplacera. Pourquoi pas l’hôtel Saint-Vincent ? Le propriétaire ferait la preuve de son engagement en faveur du patrimoine et de son respect du caractère français de la capitale. Sans que ça ne lui coûte un sou.
Saint-Vincent : ça se comprend même dans les deux langues ! Et ça nous changerait des Québec Inn, Lindberg, Plazza et autres Must (sic) qui constituent actuellement les plus nombreux maillons de la chaîne hôtelière Jaro.
French Canadian XGames ?
Organisés par la chaîne ESPN aux États-Unis depuis le milieu des années quatre-vingt-dix, les X Games offrent un large éventail de compétitions de sports extrêmes : ski casse-cou, planche à neige, motocross, motoneige… Cette industrie se décline en plusieurs versions : Latin XGames, Asian XGames, Global XGames, Junior XGames, etc.
Les 14e XGames d’hiver ont eu lieu à Aspen, Colorado, à la fin du mois de janvier, et le président d’Équipe Québec en rêve pour la capitale (Soleil, 10 février 2010). C’est tout naturel. On a déjà le Red Bull Crashed Ice, le Surf Big Air, le Pound Hockey, le Trip Hockey Bud Light, l’Ultimate Frisbee, etc. Comme l’a dit un ministre il y a quelques semaines (JQ, 13 février 2010) : « Il ne faut pas s’asseoir sur ses oreillers ».
Le mauvais numéro
L’ancien DG du 400e devant la Chambre de commerce française : « Ca prend de gros noms pour attirer les touristes et faire sortir les gens dans les rues, comme l’avait fait George VI lors des célébrations du 300e de Québec ».
Peut-être a-t-il été mal cité (JQ, 24 février 2010) mais rappelons pour mémoire que George VI n’avait que 12 ans en 1908 et n’est monté sur le trône qu’en 1936. C’est son père, George V, qui est venu à Québec mais il n’était alors que prince de Galles.
Le cadeau de la France
Dans le Journal de Québec du 26 février 2010, l’architecte Simon-Pierre Fortier justifie la démarche architecturale qui a mené à la réalisation du Centre de la francophonie. Il réagit vraisemblablement à quelques commentaires négatifs dont le texte de Marie-Paule Tremblay (« Trésors défigurés ») publié dans La Presse du 15 janvier dernier.
L’architecte a techniquement raison : l’intérieur de l’édifice avait été transformé, il était délabré, le travail s’est fait dans le respect des normes et de concert avec les autorités concernées, dont celles qui privilégient « le patrimoine de demain »… Le résultat ? On connaît la chanson : si vous n’aimez pas, vous êtes « réfractaire au changement »…
Mais le problème n’est pas là. Il se situe en aval, dans cette série de manœuvres politico-administratives (dont la France ne serait que partiellement responsable) qui ont fait avorter trois projets de cadeau vraiment porteurs de sens et ont abouti à ce « projet de recyclage ».
250 000$ pour des clichés?
Visiblement ébloui, en sortant de la conférence de monsieur Rapaille, un ancien député-ministre de la région de Québec se dit fasciné de voir le gourou connaître tous les « clichés » concernant Québec…
Ça nous rassure sur ses qualités de visionnaire du consultant: il a vu tout de suite ce que nous savons tous.
Le monde selon Cannon
Le ministre est agacé parce que le chef du Bloc québécois définit son groupe comme des « résistants »; il en déduit que le gouvernement fédéral serait nazi. Peut-être sera-t-il encore plus ennuyé s’il persiste dans sa logique implacable: où sont alors les antisémites?
Des résistants allemands
« Halte au Denglish » (La Presse, 26 février 2010) ! La compagnie allemande des chemins de fer renonce aux anglicismes qui pimentaient sa publicité : « hotline » (renseignements téléphoniques), « flyer » (brochure), et « counter » (guichet) sont bannis. Le ministre des Transports a banni les « task forces » (groupes de travail), « travel management » (bureau de voyage), et autres « inhouse meetings » (séminaires).
Tiens, donc ! Plus de 100 millions de personnes parlent allemand en Europe et l’Allemagne sent le besoin de lancer une campagne contre les anglicismes et l’emprise croissante de l’anglais. Et dire que certains esprits angéliques estiment qu’on s’en préoccupe trop ici.
Archives pour la catégorie Actualité
Ferrat achevé par les Victoires ?
Jean Ferrat est mort le 13 mars 2010. Plus qu’un simple auteur-compositeur-interprète, c’était un personnage hors du commun pour qui le rédacteur de Sarkozy a sorti sa plus belle plume : « Avec Jean Ferrat, c’est un grand nom de la chanson française qui disparaît. Chacun a en mémoire les mélodies inoubliables et les textes exigeants de ses chansons, qui continueront encore longtemps, par leur générosité, leur humanisme et leur poésie à transporter les âmes et les cœurs, à accompagner aussi les joies et les peines du quotidien […]. C’est aussi une conception intransigeante de la chanson française qui s’éteint ».
Mis à part un commentaire de Claude Lemesle, président de la Sacem, on a peu parlé des causes de sa mort : « depuis près d’une année, son état de santé s’était dégradé, a-t-il dit, de même que son moral ».
En fait, ce sont probablement les dernières Victoires françaises de la musique qui l’on achevé.
« Pour nombre de francophones d’Amérique, écrit Alain Brunet dans La Presse du 13 mars, visionner les dernières Victoires françaises de la musique a été troublant. Environ la moitié des numéros prévus au programme se sont déroulés en anglais […]. Et l’on ne compte pas les nominations de groupes ou artistes s’exprimant en anglais. […] Pony Pony Run Run, un groupe frenchy-anglo, y a été sacré « révélation de l’année ». Trois groupes convertis à l’anglais (Slimmy, Revolver et Yodelice) étaient en lice pour « l’album révélation de l’année » et Yodelice est reparti avec la statuette ».
Toujours dans La Presse du 13 mars (coïncidence suspecte), plusieurs artistes francophones expliquent pourquoi ils chantent en anglais. « Les chansons me sont toujours venues en anglais », explique Mark Daumail (du groupe français Cocoon, en entrevue au magazine Télérama), j’ai biberonné à cette culture musicale. La première fois que j’ai écouté du Brel ou du Gainsbourg, j’ai trouvé ça bizarre, carrément laid ». Heureusement qu’il n’écoutait pas Ferrat ! De son côté, notre Pascale Picard essaie de se justifier rationnellement (au lieu d’avouer simplement son déracinement) : « Faire de la musique, c’est de l’art, et je crois profondément que j’ai le droit de choisir mon matériau, comme un sculpteur choisit plutôt le bois que le marbre. Moi, j’ai choisi l’anglais. » La comparaison logique aurait été de dire qu’elle a choisi la guitare au lieu de la cornemuse.
Si Ferrat n’avait pas encore succombé en lisant le cahier « Arts et spectacles » de La Presse, il n’aurait pas survécu de toute façon en prenant connaissance du résultat d’une enquête sur la culture musicale de nos cégépiens (Paul Journet, « Le français, bof ! ») dans la même Presse du 13 mars (vous voyez bien !). « Les chiffres : 64 % des répondants préfèrent la musique en anglais, contre seulement 6 % en français ».
« Il y a plus de variétés en anglais, je trouve », explique Maxime Couillard, 17 ans, du cégep de Terrebonne. « J’aime mieux la musique en anglais parce que je ne comprends pas les paroles. En français, les textes n’ont pas toujours beaucoup d’allure », ajoute son ami Paige Ouellet.
J’espère que Ferrat était déjà mort quand ces lumineux points de vue sont apparus sur le site de La Presse au matin du 13 mars. Ce qui lui restait de moral n’aurait pas résisté en apprenant que, dans les cégeps du Québec, les textes ont beaucoup plus d’allure quand on ne les comprend pas.
La Grande vague est passée tout droit!
Depuis le début de février, Bibliothèque et Archives nationales du Québec expose La grande vague ou La mémoire de l’eau salée à son Centre d’archives de la rue Viger. Le communiqué précise que cette œuvre de deux mètres sur dix mètres est composée de 400 livres scellés célébrant autant de familles pionnières venues de France et qu’elle a été conçue par Marc Lincourt (artiste originaire de Terrebonne mais vivant en France) à l’occasion du 400e anniversaire de Québec.
(Photo Barbara Laborde tirée de la revue L’Action nationale)
J’ai vu cette œuvre vendredi dernier : c’est à la fois sobre et impressionnant. Les livres ne sont pas arrangés par ordre alphabétique et les noms de familles sont écrits de telle façon qu’ils sont parfois difficiles à déchiffrer lorsqu’ils se trouvent dans les rangées du centre. J’ai été chanceux de trouver rapidement celui de la famille Miville.
L’œuvre est accompagnée d’un petit livre joliment illustré (La grande vague ou La mémoire de l’eau salée, Paris, Talmart, 2008) où l’auteur explique sa démarche. Son texte est précédé d’une introduction du géographe Henri Dorion et suivi d’un commentaire de Renée Viau. Comme on l’écrit sur la quatrième de cette plaquette imprimée en avril 2008, la sculpture « voyagera de Brouage, où elle a été construiite, jusqu’aux rives du Saint-Laurent »; l’itinéraire est tracé : «Brouage – Paris –Tourouvre – Honfleur- Québec – Sept-Îles – Montréal – Ottawa».
Québec? « Il est tout naturel que le Centre d’archives de Montréal accueille cette œuvre spectaculaire, inspirée par l’histoire, la mémoire et la recherche des racines », a souligné Guy Berthiaume, président-directeur général de BANQ, dans le communiqué émis pour lancer l’exposition. Il aurait été encore plus naturel qu’on puisse la voir à Québec mais la Grande vague est passée directement à Montréal sans jamais faire escale dans la capitale quadricentenaire, malgré la participation de la Société du 400e à ce projet et les démarches de l’artiste qui demandait 75 000 $ dollars pour l’ensemble des frais de transport et d’installation. La facture a ensuite été réduite à 30 000 $ et Montréal l’a eue pour 20 000 $. « Trop cher », dit-on à la mairie de Québec. Disons surtout trop peu d’intérêt (voir ma note du 25 septembre 2008, https://blogue.septentrion.qc.ca/wp-content/uploads/archives/gastondeschenes/2008/09/pas_de_vague.php), à la ville et à la Société du 400e, comme pour tout ce qui ne swignait pas suffisamment.
Au-delà de l’aspect monétaire, une autre question se pose : si Bibliothèque et Archives nationales du Québec avait le budget pour cette opération, pourquoi la Grande vague n’est-elle pas exposée au Centre d’archives de Québec qui serait toujours le « siège social » des Archives nationales, même après la fusion avec la Grande Bibliothèque, selon l’ex-PDG de BANQ ? La direction des Archives nationales « n’a pas bougé de Québec », m’écrivait-elle dans une diatribe (Le Soleil, 26 décembre 2007). Son institution a raté une belle occasion de démontrer que ce n’est pas une illusion.
Les deux mains sur les rênes
Je ne suis pas monarchiste et je me passerais bien d’un lieutenant-gouverneur mais son abolition requiert un amendement constitutionnel qui aurait l’appui de tous les parlements du Canada, y compris les deux chambres du Parlement fédéral. Ou un OUI clairement majoritaire dans un référendum sur la souveraineté. Alors… En attendant la première éventualité, comme disent les assureurs, il faut vivre avec.
« L’Assemblée nationale et le lieutenant-gouverneur constituent le Parlement du Québec » : c’est l’article 2 de la Loi sur l’Assemblée nationale et le début des problèmes pour les technocrates qui veulent faire entrer ces institutions dans leurs cases comptables. Il fut un temps où l’Assemblée nationale se retrouvait dans la liste des « organismes du gouvernement », une parfaite aberration qu’elle a réussi à corriger, de longue lutte, il y a plus de 25 ans, au nom d’une saine conception du partage des pouvoirs et de l’autonomie du parlement par rapport au gouvernement. C’est donc avec une certaine surprise qu’on voit maintenant des membres de l’Assemblée nationale appliquer le même statut au lieutenant-gouverneur. Surtout que l’Assemblée, elle, s’autogère sans contrôle externe depuis 1982 et n’a plus d’étude de crédits depuis une dizaine d’années. De plus, toujours au nom de l’autonomie du Parlement, elle s’est assuré un statut particulier en matière d’accès à l’information et une longue guérilla contre les médias a permis de mettre les dépenses des députés à l’abri. Faut-il rappeler aussi, comme le lieutenant-gouverneur le précisait lui-même le 30 octobre 2008, que le budget vice-royal est inférieur à celui du whip de l’opposition officielle ?
Lorsque le législateur dit que « l’Assemblée a un pouvoir de surveillance sur tout acte du gouvernement, de ses ministères et de ses organismes » (LAN, art. 4), il ne laisse planer aucun doute sur la nature des organismes qu’il vise : ce sont ceux qui relèvent du gouvernement et on y reconnaît difficilement le lieutenant-gouverneur qui représente constitutionnellement le chef de l’État. Et lorsque le législateur précise plus loin que le secrétaire général de l’Assemblée nationale fournit des copies imprimées des lois « au lieutenant-gouverneur, aux ministères et aux organismes publics visés dans l’article 66 », il est clair que le représentant de la reine n’est pas dans la même catégorie que la Société nationale du cheval de course.
C’est la Loi sur l’administration publique, et non la Loi sur l’Assemblée nationale, qui prévoit que « chaque ministre dépose à l’Assemblée nationale le rapport annuel de gestion de son ministère ainsi que celui des organismes et des unités administratives relevant de sa responsabilité ». La loi prévoit ensuite que « la commission parlementaire compétente de l’Assemblée nationale doit entendre au moins une fois tous les quatre ans le ministre, si celui-ci le juge opportun, et, selon le cas, le sous-ministre ou le dirigeant d’organisme afin de discuter de leur gestion administrative ».
Le lieutenant-gouverneur est-il un organisme « relevant de [la] responsabilité » d’un ministre ? Fait-il partie de « l’Administration gouvernementale » définie à l’article 3 de la Loi sur l’administration publique? Cette loi respecte l’autonomie de l’Assemblée nationale, qui lui est assujettie « dans la mesure prévue par une loi » (art. 4), mais ne prévoit rien de semblable pour le lieutenant-gouverneur, l’autre partie du Parlement. Pourtant, les deux institutions ont des crédits qui figurent au budget et des employés nommés suivant la Loi sur la fonction publique, deux critères qui définissent les organismes dans la Loi sur l’administration publique.
La question est loin d’être claire, d’où le projet de loi dont le lieutenant-gouverneur a pris l’initiative pour préciser les modes de contrôle qui devraient lui être applicables. Reconnaissons qu’il ne s’enfarge pas trop dans les prérogatives royales.
En pratique, et en dépit de ce qui précède, les dépenses du lieutenant-gouverneur ont été soumises au contrôle parlementaire depuis des temps immémoriaux, sans que personne ne s’émeuve de voir les crédits vice-royaux scrutés par la « chambre basse ». En remontant seulement au début de ce siècle, on peut constater que les dépenses du « Bureau du lieutenant-gouverneur » ont été soumises à l’attention de la Commission des institutions lors de l’étude des crédits du Conseil exécutif chaque année pendant le règne de madame Thibault. « Étude », il faut le dire vite, car la seule substance apparaissant au Journal des débats (jusqu’à ce que la presse fasse éclater « l’affaire ») se résume a peu près ainsi :
« Le président : … Est-ce que le programme 1, Bureau du lieutenant-gouverneur, est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : Sur division. »
On aura noté qu’il s’agit des crédits du « Bureau du lieutenant-gouverneur » et non du lieutenant-gouverneur lui-même, personnage nommé et payé par une autre administration. Le représentant de la reine ne s’est évidemment jamais présenté devant les parlementaires pour cet examen annuel. Les premiers ministres l’ont représenté, selon une tradition le premier ministre actuel a justement expliquée le 27 avril dernier :
« M. le Président, c’est une tradition, c’est dans nos coutumes des crédits, l’occasion pour nous de rendre compte des crédits dont je suis directement responsable, évidemment ceux du Conseil exécutif, ceux qui relèvent du bureau du lieutenant-gouverneur. Plus tard dans la semaine, j’aurai l’occasion de revenir devant vous ― je crois que c’est mercredi ― pour rendre compte des crédits du Secrétariat à la jeunesse, dont je suis également responsable. »
L’Opposition peut tirer sans réserve ni danger sur ce représentant royal nommé par le fédéral dont 90 % des Québécois souhaitent la disparition. Pour ce qui est du premier ministre, on s’attendrait à ce qu’il se garde une petite gêne avant de demander au lieutenant-gouverneur de parader personnellement devant les députés. Nommé par le lieutenant-gouverneur (qui ne fait bien sûr que reconnaître le verdict populaire), le premier ministre est juridiquement le premier conseiller du représentant de la Couronne et c’est à lui (et à ses prédécesseurs) qu’il appartenait de défendre les crédits du « Bureau du lieutenant-gouverneur », en s’assurant au préalable qu’ils étaient défendables.
Pour l’avenir, la proposition du lieutenant-gouverneur (être autonome dans l’exercice de ses fonctions, au même titre que le Vérificateur général, le Protecteur du citoyen et les autres personnes désignées par l’Assemblée, et rendre compte de sa gestion annuellement par le dépôt d’un rapport à l’Assemblée) clarifierait la situation et constituerait un net progrès sur le mode de contrôle traditionnel qui permettait néanmoins aux services du premier ministre de tamiser les dépenses du lieutenant-gouverneur et aux parlementaires, ministériels et oppositionnistes, de poser des questions. Ce ne fut pas le cas et, les responsables du « char de l’État » n’ayant pas gardé les deux mains sur les rênes, le lieutenant-gouverneur a roulé sans freins, la bride sur le cou, pendant une dizaine d’années.
Ceci expliquant peut-être cela.
Grosse fête !
Le Jour du drapeau s‘est encore passé dans l’indifférence quasi complète : aucune publicité gouvernementale, aucun texte dans mes quatre quotidiens habituels, sauf dans le Journal de Québec qui avait un minuscule article et une mention dans ses éphémérides. Je présume que la Gazette s’est aussi abstenue.
Le ministère de la Justice (et non la ministre) a émis un très bref communiqué à 11 h 20 le Jour du drapeau, communiqué parfaitement inefficace car les citoyens ne sont pas abonnés à Telbec et ce n’est plus matière à nouvelle le lendemain de la « fête » s’il n’y a aucune activité pertinente du côté du premier ministre ou de l’Opposition. Il faudrait dire à la ministre qu’il n’y a plus de journaux du soir.
Le texte du communiqué est plutôt désincarné. Après le paragraphe historique obligé, il contient un commentaire général sur l’importance d’un drapeau pour une nation (sans préciser laquelle), mentionne que le drapeau du Québec arboré devant les édifices gouvernementaux « répond à un besoin de traçabilité des services » (Ô technocratie ! On se croirait dans le dossier des OGM !) et tient à préciser que la Loi sur le drapeau relève de sa responsabilité…
Le communiqué est quand même en avance de deux heures sur celui de l’an dernier qui était sorti en début d’après midi (13 h 44). À ce rythme, dans une douzaine d’années, les citoyens seront informés AVANT le Jour du drapeau (comme c’était le cas il y a quelques années), ce qui donnerait une certaine utilité au communiqué ministériel.