Qui est donc ce charmant Waldseemüller vous demandez-vous? Aurais-je enfin déniché mon Ti-Brin à moi? Et non. C’est un cartographe du XVIe siècle dont j’aime bien citer le nom, nonchalemment, dans une conversation parce que ça me donne tout de suite un petit air intelligent. 23h17. Enroulée dans ma couverture rose avec Mick chante tout seul en trame de fond, je viens de jeter un dernier (?) coup d’oeil à l’Atlas de l’Amérique du Nord. Oeuvre monumentale. Je suis tellement fière d’y participer.
Je vais bientôt aller dormir. Ce sera sans doute l’occasion de me rappeler quelques souvenirs de la fin de semaine, question de ne pas rêver toute la nuit à Théodore de Bry, à América, aux castors, aux Shoshones, à la Mare del Sur, à la légende noire, et al. Je me souviendrai donc du souper de vendredi soir dernier chez moi. Qu’ai-je cuisiner pour recevoir mes invités, parmi lesquels figurait notre Damien préféré, venu directement d’Ottawa pour nous rendre visite pour le week-end? Rien. J’ai commandé des sushis chez Sushi Taxi. Malgré une facture assez salée (on avait une grosse commande parce que certaines personnes, moi exclue, ont vraiment un gros appétit), c’était vraiment divin, écoeurant, wow, nous manquions de qualificatifs. Les meilleurs sushis à Québec sans aucun doute. Le tout était accompagné de vins choisis avec précision et doigté par Damien. Superbe soirée, qui s’est poursuivie à La Loge, re-bouteilles de vin, puis au Sacrilège, puis, puis. Vous êtes vraiment trop curieux.
La suite demain, je tombe de sommeil.
Divine nonchalence
Je sais, je suis une mauvaise fille, je néglige mon carnet depuis plus d’une semaine. Et pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Un peu de négligence, j’en suis consciente. Mais la paresse n’est pourtant que mon cinquième plus gros vice selon ce petit test (l’orgueuil arrivant nettement en tête) qui n’a rien de scientifique: http://www.crazytest.net/fr/
Disons donc que nous avons fêté MC vendredi dernier. Un spectacle d’Alexandre Belliard s’imposait pour souligner l’événement. Nous l’avions vu dans la même salle, à l’Intendant, au mois de mai dernier (voir ma note ). Il est vraiment excellent cet Alexandre, et très gentil aussi. Il est venu prendre une bière avec nous une fois que tout le public est gentiment rentré chez lui alors que nous, nous traînions pour faire changement. Mais pour revenir au spectacle, il sait bien interagir avec le public entre les chansons. Il a raconté entre autres ses rencontres avec Renaud et Mickey 3D plus tôt cet été (il a écrit une chanson à propos du premier et en reprend une du deuxième sur son album). Le spectacle n’avait pas la magie de celui que j’ai vu précédemment, je pense notamment à l’improvisation d’une table de filles sur Demain la peur.
Ensuite il y a eut l’International de musique folk samedi. J’ai bien cru que j’allais mourir de froid, mais non (petite tête en l’air que je suis, ce n’est qu’après 3 heures que j’ai songé à m’acheter un chocolat chaud, oh libération). Il y a d’abord eu Philippe B, celui que je ne voulais pas manquer. Accompagné uniquement de Philippe Brault, ah que j’aime entendre sa voix nasillarde. Assise par terre, c’est avec beaucoup de concentration que j’ai écouté (malgré le fait que la petite fille de Philippe Brault, très cute, me distrayait en me tirant les cheveux) ses chansons si belles, surtout La comète. Nous avons assisté ensuite à la prestation éclatée de L’orchestre d’hommes-orchestres joue à Tom Waits, à celle, savoureuse, de Damien Robitaille et finalement à celle des torontois Elliott Brood (là j’avoue que j’étais impatiente d’entrer me réchauffer).
Et il y a de ces moments bien particuliers que je vis quotidiennement. Une preuve? Tandis que mon frère et sa copine me racontaient leur voyage en Australie assis sur les marches de l’église Saint-Jean-Baptiste un peu plus tôt ce soir, un homme, qui n’avait pourtant pas l’air louche, s’arrête et nous demande : « Est-ce que vous voulez acheter des steaks, pas chers, mais frais ». Non merci. Eh, elle est où la caméra, c’est quoi cette question? Que d’aventures.
Promis, je ferai un effort. J’essaierai de ne pas vous laisser trop longtemps sans commentaire. J’ai déjà un programme passablement chargé pour la fin de semaine, ça promet!
Départ d’une attachée de presse
Après un peu moins de 3 ans de collaboration intense, de lancements, de salons du livre, de voyages, voilà que la dernière journée de travail de notre attachée de presse préférée au Septentrion, Josée Morissette, est arrivée. Ah que je suis triste, que je me sens orpheline. Qui donc va me fournir une serviette de table quand je vais me salir? Qui donc va m’indiquer la station de métro à prendre? Qui donc va avoir une idée géniale pour une couverture? Qui donc va mettre tant d’ambiance au bureau? Qui donc va me tenir informer de tout ce qui touche l’actualité? Nous partageons plein de souvenirs et d’anecdotes à propos de la production d’un livre, d’un souper, d’un périple en région, d’un lancement, vraiment une quantité incroyable d’événements quand j’y repense, je vous le dis. Une chose est sûre, ça va être drôlement vide la semaine prochaine. Une collègue de perdue, mais certainement pas une amie.
Je te souhaite bien sûr le meilleur dans ton nouveau travail.
Osheaga
Pour cette deuxième édition du Festival Osheaga Music and Arts, http://www.osheaga.com/, les organisateurs nous en mettent plein la vue. Que d’artistes incontournables seront conviés les 8 et 9 septembre prochain au Parc Jean-Drapeau à Montréal. Un aperçu :
Dumas…
Gotan Project…
Martha Wainwright…
Peter Bjorn and John…
Pascale Picard…
Je crois rêver. Seul problème en ce qui me concerne, le prix du billet pour le week-end: 150$. Que je n’en vois plus un se plaindre du prix du macaron du Festival d’été, qui lui dure 10 jours! J’espère que vous y serez nombreux, moi j’aimerais bien me balader pendant ce temps dans les rues de Greenwich Village à Manhattan. À moins que…
Les filles de 1977 ont 30 ans
Après des semaines de remises en question et de maints bilans, c’est fait, j’ai changé de décennie dans la nuit du 31 juillet au 1er août. Finalement, ce n’est pas ce que je croyais avoir 30 ans. Je dois dire que je prends même ça plutôt bien… jusqu’à présent. Ma pré-fête a été mémorable. Il y a eu une petite montée dramatique 15 minutes avant minuit et après, je me sentais étrangement soulagée. Il me reste maintenant ma journée officielle de fête et ma post-fête. Le passage à la trentaine, ça n’arrive qu’une fois dans une vie et ma vie, je l’apprécie plus que jamais.
Thomas Fersen
L’été, c’est vraiment très difficile de me discipliner pour tenir mon carnet. Il y a tellement d’événements à couvrir et de choses à faire (la piscine arrivant bien sûr en tête, tout comme boire une bière sur la terrasse de l’Inox sous un soleil de plomb ou bien une bouteille de rosé avec des shakis (je ne sais pas comment l’écrire mais c’est drôlement bon) sur celle, magnifique, du Thang Long de la côte d’Abraham, se promener dans les rues, seule, en groupe, avec un bébé, fêter pour un rien, pique-niquer, manger une glace à la pomme chez Érico, marcher sous la pluie, se balancer à minuit, voir la famille, aller à l’International de musique folk de Québec voir Émilie Proulx, Philippe B et Damien Robitaille, sans oublier travailler. Jusqu’à présent, c’est un été candide tout en musique). Vous aurez compris que le cellulaire est très pratique pour me rejoindre.
Donc, me voilà au rapport pour vous parler un petit peu de ma soirée de vendredi dernier à l’Anglicane, à Lévis. J’y ai vu pour la première fois Thomas Fersen accompagné de son musicien, Pierre Sangra. Malgré le manque de sommeil, je suis restée pantois du début à la fin face à ce duo ukulélé. Je croyais bien, après 3 chansons, que le son du ukulélé serait répétitif et qu’il me rendrait irritable, mais non il n’en fut rien. La voix rauque de Thomas était parfaite. Il est arrivé sur scène mi réservé, mi sûr de lui, portant fièrement la barbe et vêtu de fringues visiblement acquis dans une friperie. Les instruments d’accompagnement, outre les ukulélés, flûte à bec, mandoline, harmonica, ont laissé toute la place aux paroles des chansons. Je pense à deux moments forts où Thomas et Pierre assis chacun sur une chaise, se font face sans se regarder dans une pause nonchalente. C’était parfait, quasi religieux. Je dois dire que j’ai attendu avec fébrilité pendant tout le spectacle MA chanson préférée de Fersen. Et oui, bien entendu, il l’a fait. J’ai donc pu entonner «des mules en reptile», de la chanson Le Chat botté avec lui. C’était parfait. Je dois malheureusement me sauver prématurément, car c’est ma pré-fête aujourd’hui!!!
Histoire de vacances (suite et fin)
Bon, c’est déjà terminé… les vacances ont pris fin. Une semaine, est-ce suffisant? Quand il fait aussi chaud qu’aujourd’hui, le doute s’installe dans mon esprit reposé. Est-ce que j’ai vraiment envie de retourner au bureau? J’ai repris le travail avec mon auteur préféré. C’est donc un petit retour en douceur.
Bref résumé de ces vacances donc. Si vous n’êtes jamais allés à Rivière-Éternité au Saguenay, je vous y invite fortement. Pendant que les filles étaient parties faire du kayak dans le fjord, je suis allée faire une petite ballade dans le cap Trinité avec ma mère. Le tonnerre et la pluie ont mis précipitamment fin à notre petite promenade (prévue) de 4 heures après seulement 1 heure. Après tant d’efforts, un barbecue s’imposait. Puis, ce fut une autre visite guidée de La Baie, petit détour pour aller dire bonjour aux wapitis (nous avons pris en affection le numéro 4123). Nous n’étions plus que 2, LB et moi en l’occurence, pour aller assister au spectacle des 3 gars su’l sofa. Quand nous sommes arrivées à 10h20, c’était déjà fini(!) Nous nous sommes donc rabattues (pôvre de nous) sur la piscine de mes parents. Faire des longueurs en admirant un ciel étoilé, ah, que c’est beau la vie. La soirée a pris fin devant le foyer, à terminer une bouteille de vin et à regarder Ma femme est une actrice sur le cinéma maison. Quel film finement joué par Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal (de grands acteurs, vraiment), scénario intéressant où la fiction et la réalité s’entremêlent. Ça m’a donné envie d’ailleurs de voir tous les films d’Attal.
Le tout a pris fin en beauté avec mon activité préférée à faire à La Baie, souvenir de mon enfance, aller sur l’Islet à pied à marée basse. Contempler le mélange étonnant de sable, de pierre, les montagnes à l’horizon, lézarder au soleil, petite baignade dans la baie. Que du bonheur! Le retour en ville s’est fait sans encombre, vraiment des profesionnelles de la route que nous sommes.
Alors que ma mère ne savait plus quoi nous offrir pour nous faire plaisir, mon père répondait avec patience et entrain aux questions logiques d’Annie, pratico-pratiques de LB (combien reste-t-il de bouteilles de vin) et statistiques de MC. La générosité de mes parents caractérise pour moi ce week-end qui fera sans doute parti de mes souvenirs d’été les plus doux.
Histoire de vacances
Pour terminer les vacances, quoi de mieux qu’un périple au Saguenay? Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas amener les filles, qui n’avaient encore jamais mis les pieds à La Baie. Jeudi, 17h30, je descends jusqu’à la côte du Palais avec la cage de Mina et le chat dedans par le fait même, avec Annie. MC nous attend déjà avec la voiture de location. Nous rejoignons LB sur Charest et ensuite, direction le parc des Laurendides. Nous nous sommes senties comme les 4 filles de Sex and the city dans une scène où elles partent faire une ballade en auto, toutes nous aurions préféré nous assoir en arrière et ne pas prendre le volant. Mais, MC se porte rapidement volontaire.
La route était parfaite (en autant que la route du parc puisse l’être), nous entonnons toutes gaiement en coeur les chansons de Tryö ou d’Alexandre Belliard, mon chat est tranquille, aucun orignal à l’horizon. Nous étions à 20 km de l’arrivée quand (musique de suspense), il y a un grand bruit qui se fait entendre. D’un calme quasi olympien, MC se range sur l’accotement et, oh constatation, nous avons fait une méga crevaison. Que faire, mais que faire? De quelle utilité suis-je vous pensez quand c’est le temps de changer un pneu? Aucune autre que celle d’ajuster mes lunettes de soleil ou de… prendre des photos. LB prend rapidement les choses en mains mais nous constatons avec impuissance que le cric ne se trouve pas dans le coffre. Une gentille famille saguenéenne arrête pour nous fournir un fameux cric, LB change la roue et nous voilà reparties.
Depuis, nous nous trouvons chez mes parents, où toutes les commodités sont disponibles, comme la piscine et de bons repas. Je fais le guide dans la ville qui m’a vu grandir, LB a choisi de prendre possession de l’île si judicieusement appelée L’Islet (qu’elle veut rebaptiser de son propre nom). Nous sommes allées échanger l’auto hier et avons fait une visite du centre-ville de Chicoutimi. Nous avons pris un petit lunch au Café du presbytère, visiter la pulperie et la quartier du bassin (par hasard en ce 20 juillet, 11e anniversaire des inondations), la rue Racine, la fromagerie Boivin. Aujourd’hui, c’est Rivière-Éternité et il y a un spectacle de 3 gars su’l sofa ce soir à côté de la maison. Que de choses il y a à faire et à voir au Saguenay!
En terminant, un petit quiz pour vous. Où pensez-vous que le cric était caché, parce que oui, il y en avait bien un dans l’auto. Nous l’aurions trouvé si, comme nous l’a fait remarquer la commis, nous avions lu le livre d’instruction qui se trouvait dans le coffre à gants.
Épuisement festivalier nécessitant repos complet
Parfois, j’ai d’excellentes idées. Vous en voulez une preuve… prendre une semaine de vacances après le festival. Ah que je m’auto-congratule en ce moment. Je me suis trop investie pendant 10 jours si bien que dimanche après-midi, 3h00, je dis à MC que je suis tellement fatiguée que je ne pense pas pouvoir aller voir Dj Champion. Imaginez. Mais qu’avais-je bien pu faire pour être dans un tel état. Récapitulons donc les derniers jours du festival.
Jeudi soir: Petit pique-nique sur les plaines (en jeune fille moderne et avisée, j’avais eu la prévoyance de prendre un sandwich sur Maguire à Deux gourmandes). Nous avons manqué Tricot Machine (c’est ce qui arrive quand on fait débuter un spectacle à 18h30 et que je termine le travail à 17h00 et qu’il faut rejoindre tout le monde), mais nous nous sommes repris avec une entrée en matière plutôt intéressante avec La Rue Kétanou. Puis, ce fut un plaisir de voir les membres de Tryö, surtout Christophe Mali pour certaines, moi y compris évidemment… Il y avait des mois que j’attendais de chanter de ma plus belle voix avec eux Désolé pour hier soir. Quelle excellente chanson!! C’est chose faite et j’en suis très heureuse. J’ai pu enfin reconnaître Sortez-les que LB s’évertuait à me remémorer depuis quelques jours. Les charmants Français étaient visiblement heureux d’être là et nous aussi. Il y a longtemps que je n’avais pas vu une foule aussi enthousiaste. Point culminant en ce qui me concerne, L’Hymne. En repensant à ce concert, mes yeux deviennent illuminés. Revenez vite à Québec Tryö! Vous pouvez lire sur le blogue de leur tournée de nombreux commentaires de spectateurs qui ont, comme moi, visiblement apprécier ce moment en leur compagnie.
Vendredi au programme il y avait Électro-choc vol. II avec Plaster, Betty Bonifassi, Ariane Moffatt… Nous étions en avant de la scène, aux premières loges donc, pour vivre ce spectacle. Parce que le mot vivre s’impose vraiment ici. C’était fou, les gars sont fous, je ne pouvais m’empêcher de bouger, Betty a une voix et une présence scénique incroyables. La finale était géniale, tout le monde habillé en joueur de tennis. Impossible d’aller dormir tout de suite après ça, un détour par le Sacrilège s’imposait question de faire ralentir mes battements cardiaques. Enfin, question de retrouver Morphée au plus tôt (quelque chose comme 4h00 du matin), une menthe à l’eau à La Loge pour terminer cette soirée est un incontournable. N’est-ce pas?
Samedi: visite de mes parents, qui sont arrivés à 9h00…oh que c’est tôt. Pique-nique pour le premier anniversaire de Zac sur les plaines, un peu de Breastfeeders et ensuite Daran sous une pluie battante. Entendre Dormir dehors murmurée par un public clairsemé en raison de cette foutue pluie a été pour moi un petit moment magique. Comme je n’avais pas souper et qu’il était 11h30, détour à La Loge. Notre propriétaire préféré fait souvent montre de son impertinence, mais samedi, il est passé à un niveau supérieur. Vraiment, du grand art. Ce que j’ai pu rire! Retour à l’appart… encore une fois 4h00 du matin.
Dimanche, dernière journée. Après un sympathique déjeuner familial, c’est le choc physique. J’ai basculé dans un univers parallèle, plus aucune force. Question: Peut-on mourir d’épuisement? Il semble que non. Je me remets un peu pour préparer un souper familial d’au revoir à mon frère. Arrive 7h15, téléphone de LB. « Non, je suis tellement fatiguée, je ne peux pas aller voir Champion », que je lui dis. 7h20, on cogne à ma porte. Les filles viennent me chercher de force. Je ne peux absolument pas manquer ça. Grâce vous soit rendue en effet en cette journée dominicale. Ayoye! Comme l’an dernier, ce fut en quelque sorte une communion. Des éléments perturbateurs sur l’ecstasy nous ont d’abord fait reculer un peu dans la foule. Puis, je n’ai cessé de bondir et de sauter sur place. Que nous sommes chanceux, me disais-je, de t’avoir Maxime Morin. Conclusion post-Champion, oui, il est possible de trouver son troisième souffle.
Et pour les souvenirs laissés, voici mon top 3 de l’édition 2007
1. Champion et ses G-strings
2. Tryö
3. Manu Chao
Comme je suis totalement en accord avec Burp et son propos sur la scène Molson, allez lire son commentaire sur le sujet.
Les vacances donc. Le tout a débuté avec mes parents et un pique-nique improvisé. À cette occasion, nous n’avons eu de cesse de répéter tous en coeur, que nous sommes heureux. Hier, promenade et dîner avec Annie, qui travaille tout à côté de chez moi. Aujourd’hui, pendant que je dis au revoir à mon petit frère qui quitte pour l’Australie faire une présentation à un éminent congrès sur le VIH, j’apprivoise mon appartement que je n’avais vu, jusqu’ici, que pour dormir ou à peu près. J’ai, jusqu’à demain, une petite pensionnaire, mon chat qui habituellement se trouve chez mes parents. Elle a d’abord eu peur du bruit des chevaux, mais là je pense qu’elle assume pleinement son rôle de chat du Vieux-Québec. Pour se reposer, elle semble préférer Bénabar aux Têtes Raides J’en ai pris bonne note.
Cet après-midi, repos sous un soleil radieux. Quoi de mieux pour renouer avec la lecture? J’ai débuté Le Temps n’est rien dont Éric avait dis quelques mots sur son carnet l’an dernier. Dès les premières pages, quoi qu’un peu désorientée, je me suis laissée prendre par l’histoire et les personnages de Claire et d’Henry (qui est bibliothécaire à la Newberry Library de Chicago. Ça m’a fait penser 1/4 de seconde au bureau parce que nous avons un projet de publication en cours avec cette institution). J’ai hâte de voir si je vais continuer à aimer ça.
Ah le repos, je commence à apprécier terriblement ça je pense.
Ce que je retiens
Patrick Watson, j’ai assisté au spectacle de Patrick Watson. Vous rendez-vous compte du moment que j’ai pu vivre? Je l’avais raté lors de son passage l’hiver dernier au Théâtre du Petit Champlain puis à Tadoussac (bénévolat oblige). Il était hors de question que cela ne se reproduise. Alors, ni le vent, ni la pluie, ni la neige (eh, faut pas exagérer quand même) n’aurait pu m’empêcher de me déplacer au Pigeonnier pour entendre et apprécier, je le répète pour une troisième fois, l’incroyable Patrick Watson. Je me suis rendue compte d’ailleurs que je le connaissais sans le savoir depuis quelques années déjà par le biais du disque Café Méliès vol. 2 où on retrouve Gnossienne 1 live, qui était à l’époque (2004, quoi, ça ne me rajeunit pas) une de mes chansons préférées.
Mention spéciale au décor offert par notre bien-aimée nature, dramatique et mélancolique à souhait avec ce ciel voilé de brume. Tout était donc en place, en symbiose presque, pour me laisser bercer par cette voix aérienne. Malgré le buzz qui l’entoure, Patrick n’a rien perdu de son côté gamin, révélé entre autres par de nombreux éclats de rire tout au long du spectacle. Ça le rend tellement attachant. Les moments incontournables pour moi, la chanson Man under the sea qu’il a interprété a cappella. Je l’imagine encore, ses mains en porte-voix. Que c’était envoûtant, que c’était doux. La dernière chanson, qu’il a entièrement improvisée, était quelque chose, le reflet de son talent. D’un bout à l’autre du concert, j’avais l’impression qu’il ne chantait que pour moi. C’est ce qu’on appelle réussir à créer une bulle, un univers, même sur une scène extérieure.
Revenue sur terre, autre journée, autre type d’émotion complètement. Toujours accompagnée de mes partenaires de crime, nous n’avons pas voulu manquer, sur le vert gazon des plaines, l’occasion d’exorciser une chanson que nous traînons depuis 1 mois, la fabuleuse Tout nu sur la plage des Trois Accords. Et non, ça n’a pas fonctionné. Au contraire, elle est encore bien collée au creux de ma tête. Ne soyez pas surpris de me l’entendre entonner de façon peu subtile sur un trottoir du Vieux-Québec. Je m’excuse à l’avance.
Mercredi, ma seule soirée de répit du festival et il pleuvait. J’en ai profité pour aller voir Ratatouille avec mon frère et sa copine, le film que j’attendais depuis des semaines. Il s’agit indéniablement d’un autre succès de Disney-Pixar. D’abord, c’est une histoire originale, celle d’un rat qui veut réaliser son rêve, devenir l’un des plus grands chefs de Paris et qui se retrouve incognito dans un des plus grands restaurants à aider le garçon-poubelle Linguini. Puis, l’aspect graphique est vraiment réussi: Paris, on s’y reconnaît (bon, il y a bien quelques clichés comme la Parisienne au béret), les aliments ont l’air frais et bon (ça me donnait envie d’aller faire l’épicerie) et tous les personnages sont bien rendus. Il y a aussi plusieurs mises en scène qui nous ont faire rire. Comme tous les films d’animation, il y a des valeurs que les auteurs veulent faire passer. Dans le cas présent, la confiance en soi, l’acceptation de la différence, les travers de la malbouffe, la supériorité culinaire des Français . Moi, ce que j’en retiens? Comme le dit Auguste Gusteau «Tout le monde peut cuisiner». C’est un film parfait pour moi, qui me rassure dans mes faiblesses. Ah et le ratz, Remy, qu’il est beau (je le veux, je le veux, je le veux).
Ce soir, retour aux choses sérieuses. C’est LE spectacle que j’attends, celui de Tricot Machine, de La Rue Kétanou et de Tryo!