Bon, je crois bien que ça fait 3 fois que j’essaie de boucler cette note, vais-je y arriver enfin ou ma vie est-elle occupée à ce point?
Mercredi soir dernier, dans le cadre du Festival Antenne-A, Yann Perreau était dj au Sacrilège. Quelle idée géniale. Le chanteur a fait montre d’un choix musical qui a su nous surprendre (je pense ici par exemple à une chanson de Stéphanie de Monaco), et qui nous a rappelé d’excellents souvenirs avec des chansons de Gainsbourg et de Lili Fatale. Dommage que personne n’ait osé danser un peu, car le chanteur-dj d’un soir avait su créer l’ambiance parfaite.
Et jeudi, comme l’a bien expliqué Éric dans sa dernière note, nous avions une fois de plus rendez-vous avec Yann, cette fois au Petit Champlain pour un spectacle tout en force, en folie, en poésie, en mélancolie. Presque tout le Septentrion et leurs amis y étaient. J’ai une fois de plus été hyptonisée par sa musique. Mes moments forts : La Lune d’Arthur H et Cloudy Mélancolie. Pas étonnant que le spectacle soit en nomination au prochain gala de l’ADISQ.
Gâtée n’est-ce pas, avoir la chance de voir Yann 2 fois dans la même semaine? Surveillez son livre qui sort chez VLB à la fin du mois d’octobre. J’ai comme l’impression, une très bonne impression d’ailleurs, que le bouquin va être pas mal intéressant, tant au niveau du contenu (à quoi d’autre peut-on s’attendre d’un artiste au talent brut) que du graphisme. Je serai la première à me le procurer chez ma libraire préférée.
Après un tel concert, je ne pouvais certainement pas retourner chez moi tout de suite. J’avais envie de chanter À la Lune avec mes copines et d’aller user les bancs de La Loge une fois de plus. Nous n’étions que trois pour cette partie de la soirée. Que font trois filles qui consomment une menthe à l’eau après un concert de Yann Perreau. Et bien, ça invente un jeu. Tenez-vous bien. Nous avons bien l’intention de déposer un brevet car nous croyons pouvoir amuser la terre entière avec le fruit de nos découvertes, et faire beaucoup beaucoup d’argent en commercialisant notre produit. Notre idée folle et palpitante consistait à soulever une glace avec une paille par la seule force de notre souffle. Des heures de plaisir je vous dis.
J’ai malheureusement manqué le reste du Festival Antenne-A, dont un concert ultra-intime d’Alexandre Belliard. Mais je vais me reprendre l’an prochain, car ce festival a su prendre sa place et n’est pas prêt de s’éteindre!
Retour en arrière
Alors, comment s’est passé mon passage au Salon du livre du Saguenay vous demandez-vous? Je vous dirai d’abord que j’y ai été la seule représentante du Septentrion pendant 4 jours, plus précisément 12 heures par jour à rencontrer des gens, faire des sourires, parler de nos livres.
Hélène, notre nouvelle et très gentille attachée de presse, m’a apporté une aide fort appréciée en venant m’aider à installer le kiosque. Heureusement, l’Esprit saint lui venant sans doute en aide, elle n’a pas oublié mes bagages restés dans le coffre de son auto.
Je n’aime pas particulièrement l’organisation de ce salon. L’endroit ne convient pas (le centre des congrès n’est vraiment pas un modèle du genre et que dire du Faubourg Sagamie. Pourquoi ne pas organiser l’événement à Chicoutimi, alors que la majorité des visiteurs viennent du Saguenay, quelques-uns seulement du Lac-Saint-Jean), il fait chaud, les allées sont trop étroites et je ne peux pas dire que les membres de l’organisation m’impressionnent particulièrement.
Parmi les comportements typiques de chaque salon, comportements qui m’horripilent, il y a celui de regarder chaque page d’un livre s’en l’acheter, celui de dire aux éditeurs «Il y a trop de beaux livres en même temps. On les achèterait tous» alors qu’un salon du livre, c’est fait pour ça, et celui de s’appuyer sur les livres en jasant à des amis rencontrés par hasard. Parmi les perles du salon 2007, j’accorde la première position à un monsieur qui m’a dit : «On est en septembre, est-ce que vous changez de nom de maison d’édition à chaque mois?»
Mais, heureusement, il n’y a pas que du négatif. Il y a des gens qui s’intéressent vraiment à la culture et à l’édition. Comme prévu, j’ai été traitée en vraie star. J’ai signé je ne sais plus combien d’autographes sur des signets. Bon d’accord, c’était pour des enfants qui demandaient ça à tous les auteurs. Bah! Ce petit aspect ne compte pas vraiment n’est-ce pas?
Une fillette m’a aussi posé la question suivante:
-Fillette: Fais-tu des livres?
-Moi: Oui, je suis éditrice.
-Fillette: Je vais prendre une photo alors.
Et clic!
Je commence drôlement à être connue. À ce rythme, je figurerai bientôt dans les pages des quotidiens en tant que personnalité de la semaine. Mon entrevue radiophonique avec des étudiants en ATM au sujet des blogues s’est pour sa part très bien déroulée. J’ai parlé un tout petit peu de mon propre carnet et surtout des trois blogues publiés au Septentrion cette année. Assurance, éloquence et maîtrise de soi, voilà ce qui peut résumer ma mini-prestation, rien de moins (euh, alors que j’étais plutôt stressée, comme à chaque fois que je dois parler en public, mais ça, je ne suis pas obligée de le dire).
Et comme une star tombe toujours dans les excès, c’est bien connu, je me suis laissée tenter par tout ce vin gratuit. Oui, deux soirs, il y avait du vin gratuit pour les gentils exposants. Trois verres de vin dans toute ma fin de semaine, un record quoi.
Je me suis enfin fais dorloter comme une princesse à l’auberge où je logeais (à vrai dire, c’était à la maison de mes parents). Je remercie mes hôtes (mes parents) qui sont aussi venus passer du temps précieux avec leur cliente (leur fille) bien-aimée audit salon. Comme je me trouve chanceuse, parfois.
On passe au Salon
Et oui les enfants, la saison des salons du livre est officiellement commencée. Le premier de l’automne, celui du Saguenay–Lac-Saint-Jean, débute demain. Je serai entre autres en entrevue dimanche midi au sujet des blogues. Peut-être que ma carrière de star est en train de débuter et que je ne m’en rends pas encore tout à fait compte.
Pourquoi se lever très tôt un samedi matin
Si j’étais une vraie star, les journalistes et mon public adoré s’arracheraient la moindre de mes paroles, voudraient tout savoir de mes faits et gestes. Heureusement pour vous et pour moi, je ne suis pas une star. Imaginez, j’aurais tout ce dont je peux rêver (un iPhone, des bottes Prada, une maison d’été à Aix), mais je serais aussi obliger de piquer des crises de star… Pour vous donner un aperçu de ma vie palpitante, voici quand même ce que vous pourriez lire sur moi dans une (fausse) entrevue si j’en étais une. Fausse entrevue, pas tout à fait. Tous les événements et personnages rapportés ici sont réels. Ils me sont véritablement arrivés pas plus tard que ce matin. Comme quoi la vie de professionnelle de l’édition a aussi ses moments d’exaltation.
Q (imaginons, tiens, Patrick Masbourian dans le rôle de l’intervieweur): Que faisiez-vous vendredi soir dernier? Vous êtes encore sortie n’est-ce pas? Dites-nous donc où, nous brûlons d’en savoir plus sur vos sorties nocturnes, toutes plus palpitantes les unes que les autres.
R: Ah, ah! Non. Au début, j’étais censée sortir boire un café autour de 11h parce que je devais accompagner mes collègues Gilles et Carole à 1h du matin chez Litho-Chic, notre imprimeur pour La Mesure d’un continent. Normalement, je ne bois jamais de café, mais quand je dois me tenir éveiller, il n’y en a qu’un que je supporte, celui que l’on peut boire à La Loge bien entendu.
Q: À 1h du matin vraiment? Pauvre vous. Vous ne finissez pas de travailler à 17h, comme à peu près tous les gens normaux.
R: 90% du temps, oui en effet. Mais vous savez, nous dans le milieu de l’édition, nous nous donnons corps et âme à nos projets. Je n’étais encore jamais allée donner un OK de presse. Comme ce projet me tient particulièrement à coeur, je me suis dis que ça serait à la fois intéressant et drôle d’assister à cette étape. Alors finalement hier soir, je suis restée chez moi à écouter une télésérie sur Rome à ARTV. Gilles m’a téléphoné pour me dire que le travail sur les presses allait plutôt débuter vers 4h30 du matin. Carole a abdiqué, préférant dormir. Mais moi j’ai mis mon réveil et à 4h10, quand Gilles m’a téléphoné à nouveau, j’étais en train d’écouter les Guignols.
Q: Hum, les Guignols, intéressant.
R: Oui, mais passons ce détail. Le plus important, c’est que là encore, Gilles m’apprend que l’impression est remise 1 heure plus tard. Il m’a finalement retéléphoné à 5h (j’avoue qu’à ce moment, je dormais un petit peu). Cette fois était là bonne. 15 minutes plus tard, le temps d’enlever toute trace de sommeil sur mon visage, Gilles est venu me chercher. Arrivés chez Litho-Chic autour de 5h30, Yvon Bégin, qui est notre représentant, le pressier, dont j’oublie malheureusement le nom (des présentations si tôt dans la journée, vous m’excuserez, mais j’oublie les noms) et Michel nous attendaient. Après 5 ou 6 tentatives dans l’ajustement des couleurs (plus de jaune, oups, un peu trop, plus de noir, là il faut « salir l’image »), le OK de presse pouvait être donné. Michel a sorti son tampon OK de presse et Gilles a signé. C’est parti pour 125 heures d’impression!
Q: Comme c’est palpitant la carrière d’éditrice. Vous ne cessez jamais d’apprendre de nouvelles choses comme je peux constater. Avez-vous immortaliser ce grand moment?
R: Bien sûr. Mais vous comprendrez, il n’y a pas de photos de moi. Je n’avais pas mes lunettes de soleil et je ne me fais jamais prendre en photo si tôt le matin, pas même avec Philippe B.
Q: Merci à vous Sophie.
R: C’est moi qui vous remercie.
Où conduit l’escalier?
« Monter en haut et descendre en bas », voilà un pléonasme qui aurait pu être mentionné lorsque la décision fut prise de « sortir dehors » en ce dimanche ensoleillé de septembre. Mais il n’en fut rien, concentrées que nous étions sur la tâche à accomplir.
Au Septentrion, nous avons un ouvrage qui, comme son nom l’indique, traite d’un élément essentiel de notre environnement urbain: http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2381
Je les emprunte quotidiennement tous ces escaliers, celui de la côte Badelard, celui qu’on appelle affectueusement Casse-Cou, sans oublier l’escalier Lépine et l’escalier du faubourg. Ah, Québec, ses côtes et ses escaliers! En fin de semaine, question de prendre l’air et de faire un brin d’exercice, j’ai attaqué celui du Cap-Blanc. Avec près de 400 marches, il est le plus long de la ville. Si je me souviens bien, il y a de belles images de lui dans le film Les Plouffe de Gilles Carle. Pour me vanter un peu, je dirai que je l’ai descendu et remonté à 3 reprises ce week-end. Vous avez bien lu, 3 fois (5 fois pour la très athlétique LB). C’était la première fois que je me rendais en bas, dans le quartier Champlain, par cette voie. Malgré un essouflement plus qu’apparent, j’ai trouvé la vue splendide. C’est tellement beau ce coin de Québec. Alors voilà ma nouvelle (idée de fou) bonne résolution, monter les marches quelques fois par semaine.
(Mise à jour lundi 17 septembre, 22h14): bonne résolution? J’ai mal aux muscles oui.
Des imprévus de l’édition
Il y a des jours comme ça, dans la vie d’une éditrice. Vous trépignez d’impatience d’en avoir un aperçu? Vous êtes chanceux, je suis plutôt d’humeur au partage.
Carnet de bord du mercredi 12 septembre:
Arrivé en retard au bureau, parce que le chauffeur a commencé son parcours 25 minutes plus tard sur son horaire. Je fais, comme vous vous en doutez, la gueule en arrivant. Mais MHV vient tout de suite chasser mes mauvaises pensées contre le RTC en m’apprenant les dernières nouvelles sur certaines personnes de notre connaissance dans le monde de l’édition. Elle n’a pas le temps de conclure que hop!, GH me présente Jean-François Palomino, venu expressément de Montréal pour vérifier avec nous les épreuves de notre cher Atlas. Après les convenances d’usage, direction, salle de réunion où les dites épreuves ne demandent pas mieux que de se soumettre à notre regard impitoyable. Après un premier bref coup d’oeil, oups, je me rends compte que j’ai oublié mon crayon, retour dans mon bureau, et le manège recommence pour mon carnet, une règle, répondre à un appel.
Là, ça y est je me mets au travail. Alors me voilà qui tourne une à une les pages de l’Epson, des pages à peine plus petites que moi imaginez un peu, et qui note mes remarques dans mon carnet: p. 1, ajoutez un e à Nicolas (qui doit se lire Nicolaes), pourquoi une majuscule là dans la version anglaise alors qu’il n’y en a pas dans la version française, p. 20-21, les cartes sont trop foncées, trop de rose à la page 185 alors qu’à la page 186 il y a trop de jaune, enlever le blanc autour de cette carte. Des heures de plaisir je vous dis, et je ne blague même pas, j’adore faire ce travail.
Mais voilà, quand je croyais ma journée de labeur, qui prendrait fin par un soupir de satisfaction autour de 17h00, toute programmée d’avance, un petit coup de fil est venu tout chambouler. Si j’avais su, je ne me serais pas du tout habillée comme ça en partant de chez moi, 4 heures plus tôt. C’est la première réflexion que je me suis faite.
Je vous épargne les détails de notre dîner de travail au Faks, et je me rends tout de suite à la deuxième étape de cette journée rocambolesque. 14h15, M. Vaugeois vient me reconduire sur la rue Dalhousie. Est-ce que ça vous met la puce à l’oreille? Non. Si je vous dis La Caserne, je vous donne un gros indice là. Toujours rien? Si je vous parle maintenant de Dryade, de dragons, de Faust, je vous donne la réponse. Et oui, réunion de travail avec le graphiste et toute l’équipe d’Ex Machina. Quand je dis toute l’équipe, je dis bien toute l’équipe, Robert Lepage y compris. Et ça recommence. Nous regardons une à une les pages de la maquette du projet que nous faisons avec eux. Il faut remplacer cette photo par celle-ci, et si on la mettait plutôt là, ou encore là, et pourquoi pas s’en tenir à notre première idée, où mettre les biographies des auteurs, ne pas oublier les ligatures, il faut changer ce titre.
Retour à la maison: 18h00, un peu fatiguée par tant d’activités, mais tellement satisfaite. Demain, je m’habille comme si j’allais rencontrer Yann Tiersen lui-même tiens, on ne sait jamais en édition.
Benoît Dorémus
Une découverte du dernier Festival de la chanson de Tadoussac va lancer son premier « vrai » album le 22 octobre, Jeunesse se passe. Je parle du Français Benoît Dorémus. Oui bon, c’est vrai, c’est pas mal évident même, vous l’avez sans doute remarqué quoi, il a un joli minois. Mais ce n’est pas ce seul critère qui a su captiver toute mon attention. Ce jeune chanteur de talent, un brin mauvais garçon comme je les aime, protégé du Renard lui-même, écrit des textes d’une honnêteté savoureuse, d’une fragilité désarmante, ou encore d’une fougue qu’il fait bon écouter encore et encore. Je me reconnais (pas moi personnellement on s’entend, je parle bien sûr au figuré) à travers quelques lignes, je ne vous dis pas lesquelles. Et, l’entendre chanter « T’es une fleur magnifique, déjà trop maléfique, dans tes hésitations textiles « , il ne m’en faut pas plus, je craque.
Alors, je vous invite nombreux à aller voir son site web et son myspace (pour avoir quelques extraits de chansons notamment) http://www.benoitdoremus.com/ ; http://www.myspace.com/benoitdoremus
Bonne chance avec la sortie de cet album Benito. Je serai des mois à l’attendre sans doute, inconvénient qu’il y a à habiter de ce côté-ci de l’Atlantique. Mais parfois, il est bon d’être persévérant et d’user de patience, on en apprécie d’autant le résultat.
Être captive de la technologie
Bon, j’ai vraiment « découvert » Facebook cette semaine. Je suis déjà accro puisque je surveille de près l’augmentation quotidienne du nombre de mes amis. Facebook, ou comment perdre son temps quand on en a déjà pas à perdre.
Et je veux un iPod touch.
Et mon cellulaire est malade.
Et je prends 20 000 photos par jour avec mon nouvel appareil-photo numérique.
Et depuis que j’ai le câble, j’écoute 2 fois plutôt qu’une les documentaires sur Jamestown.
Et je fais tout ça en étant partie du matin jusqu’au matin, comme vendredi dernier par exemple.
L’attaque des guêpes
Ce pourrait être le titre d’un mauvais film d’horreur, mais il n’en est rien. À chaque année, à la fin du mois d’août, c’est la même histoire qui se répète. Oui, les guêpes me prennent d’affection et ne cessent de me tourner autour de la tête. C’est assez… étourdissant et je perds toute élégance lorsque je dois les chasser de la main de la manière la plus discrète possible, sans crier comme une folle et sans dire de gros mots. Et quand ce ne sont pas les guêpes, ce sont les commis de la SAQ qui disent « humm, ça sent bien bon tout à coup ». Et moi, je suis obligée de dire « Ne cherchez plus, c’est moi qui sent bon ». Et les garçons, où êtes-vous dans tout cela? Ma fraîche odeur de menthe poivrée (et non de citronnelle, la précision est très très importante) rend les guêpes folles et les filles jalouses. Et vous?
Et pour celles et ceux qui souhaitent impatiemment connaître le secret de mon succès, le voici en grande primeur : http://www.aveda.com/templates/products2/spp.tmpl?CATEGORY_ID=CATEGORY14955&PRODUCT_ID=PROD5827
Et le week-end de la fête du Travail est synonyme de la visite de mes parents et de ma petite Mina (le chat – le mot chatte est à proscrire ici parce que j’aurais l’air de faire une affirmation des plus bizarres – la plus douce du monde). Lunch au Sonar sur une rue Cartier sans dessus dessous, et surtout petite ballade sympathique dans le quartier Petit-Champlain. J’ai un nouveau savon de chez Lush qui a pour nom Chérie j’ai lavé les enfants. Je n’ai pas de chéri et je n’ai pas d’enfant mais j’aime l’odeur du miel. Ça me donne le droit de l’utiliser vous penser? Je ne suis pas du genre à me laisser arrêter par ces petites considérations. Malgré une petite migraine, un souper dans mon appartement situé entre les murs s’imposait. Je n’ai rien cuisiné comme d’habitude. C’est le fun venir manger chez moi n’est-ce pas? Et bon d’accord, la prochaine fois je ne tenterai plus de vous empoisonner avec un beurre infect (ah la honte). J’ai enfin eu mon cadeau australien, de magnifiques boucles d’oreille en opal. Et nous avons pu contempler 43% des photos prises par mon frère au cours de son périple. Superbes photos, surtout les mignons koalas. Un autre 11% la prochaine fois. 2000 photos, vous rendez-vous compte du temps que ça prend regarder 2000 photos?
Un dimanche après-midi, début septembre. Que faire? Tout un casse-tête d’aller au marché du Vieux-Port et surtout de trouver un stationnement pour acheter quelques tomates italiennes, des épis de maïs, des framboises et de la roquette, j’oubliais aussi la tarte aux pommes, la salade frisée, les petites tomates jaunes, les mûres… Mais c’est tellement agréable de se promener et de se laisser tenter par les producteurs de la région. Bon, je vais les manger toute seule ces légumes parce que mes parents sont bien sûr repartis vers le Saguenay.
Et pour conclure ce billet en beauté, je dirai qu’une tradition est maintenant instaurée, on célèbre ma fête à toutes les semaines. Remarquez bien, ce n’est pas moi qui va s’en plaindre (même si certaines affirment impunément « je suis bien contente d’avoir manqué ton gâteau, ça suffit ta fête »). Après une dure journée de travail vendredi, ce fut un petit pique-nique sur les plaines, avec un gâteau assez décadent d’Anna Pierrot, des mots sur lesquels discourir pendant des heures et des amis qui m’ont fait rire et réfléchir au Sacrilège ensuite et à La Loge. C’est là, assises en face de l’Épicerie européenne, une bouteille de Gourgazaud, un café et un chocolat chaud sur notre table, que nous avons vu, un peu médusées, le livreur du boulanger Éric Borderon venir déposer les pains du lendemain matin, ou plutôt les pains qui allaient être vendus quelques heures plus tard car nous étions maintenant samedi très tôt, et repartir sans refermer la grille. Nous aurions pu prendre une, deux, dix baguettes, ahah, nous nous sentions en possession d’une information CAPITALE, mais les biscuits chinois ont jadis parlé pour LB et moi : Vous êtes un modèle de rigueur et d’honnêteté. Et c’est ainsi qu’après avoir prévenu D de la chose, qui s’est empressé d’aller refermer la grille, que nos idées criminelles se sont envolées. Adieu mauvais coup.
La pluie d’été
Bon alors, je vous ai promis la suite de mon week-end mémorable. Rappelez-vous, je vous ai quitté en plein suspense dans ma note précédente. Alors, après m’être couchée très tard vendredi, je me fais réveiller par le téléphone samedi matin pour aller déjeuner. Bonnet d’âne, comme d’habitude. J’adore particulièrement le bar mais là, nous sommes 5 et le resto est plein, donc impossible d’y prendre place. MC revient tout juste de son séjour à Trois-Rivières en vélo (je me sens encore plus paresseuse à chaque jour) et nous raconte toutes ses aventures, impliquant notamment un écureuil suicidaire.
Après le déjeuner, comme il pleut averse et que, pour une fois, quelqu’un a une auto, nous décidons de faire un petit périple. Un membre nous abandonne aussitôt sans possibilité d’appel et retourne dans son appartement de Saint-Jean-Baptiste. Pour notre part, nous quittons notre ville de Québec, direction Boischatel. Après une fabuleuse visite de la merveille achitecturale (malheureusement, la technologie ne rend pas justice à mon ton particulièrement ironique ici) du château Richard à Château-Richer, un autre membre nous abandonne sans remord. Une idée géniale. Quoi de mieux que l’île de Bacchus pour nous, grand amateur de vin. Nous ne sommes donc que trois pour aller à l’Île d’Orléans mais quel trio. Comme nous sommes des citadins peu habitués à voir des fruits et légumes dans leur habitat naturel, nous nous jetons littéralement sur le premier producteur venu afin d’acheter de bons fruits. Visite ensuite de la chocolaterie, de la maison Horatio-Walker (Sainte-Pétronille est le plus beau village à mon sens), et enfin il y a un arrêt obligatoire à La Boulage à Saint-Jean. L’édifice (un ancien presbytère) est magnifique et le pain au chocolat, irresistible. Les meilleures chansons d’Indochine ont accompagné notre tour sous la pluie, tout était parfait. Comme j’ai un peu joué la victime (les-filles-ne-veulent-jamais-que-je-sois-en-avant-sous-prétexte-que-je-suis-la-plus-
petite-et-que,-par-conséquent,-je-ne-cache-pas-le-champ-de-vision-du-conducteur), j’ai eu le privilège d’être assise en AVANT de l’auto. Et vlan dans les dents les grandes, haha!
La conversation :
Moi: C’est quoi les animaux dans le champs là-bas?
Damien: Ce sont des hommes qui travaillent Sophie.
Moi: Oups! Je me sens vraiment snob en ce moment.
(Il faut absoluement créer une diversion, mais oh non c’est trop tard, le mal est fait. J’ai dit ce que j’ai dit).
Retour en ville en fin d’après-midi. On dirait que nous sommes partis depuis des jours, c’est ce qu’on appelle avoir une capacité à décrocher assez rapidement. Bières à l’abricot à l’apéro et souper. C’était compliqué, moi et Damien voulions des moules et LB, l’athlète, devait manger des pâtes. Annie, elle, était conciliante. Re-bouteille de vin à l’appart, re-sortie à La Loge, sans LB à qui nous avions ordonné d’aller se coucher tôt (c’était plutôt drôle de la voir nous quitter, telle une petite fille en punition), 22h en l’occurence. Nous nous sommes couchés relativement tôt car le lendemain, le marathon des Deux-rives nous attendait (bon, c’est un bien grand mot, disons que LB attendait que nous la soutenions moralement). Sport au rendez-vous dimanche matin…