Manqué le bateau!

À La Rochelle, le départ du Belem ne manquera pas de couleurs avec son escorte de plaisanciers, la présence de la « presque reine du Canada » et celle des « personnages québécois hilarants Orange et Ketchup [sic] » qui animent la place avec autant de pertinence que Gaspard et Théo l’an dernier au Québec…
Que Champlain soit parti de Honfleur, et non de La Rochelle (comme les médias québécois le répètent bêtement depuis quelques jours), n’est qu’un autre accommodement de l’histoire pour les fins du spectacle, mais serait-ce aussi la cause de l’absence du premier ministre? Serait-il en attente sur un quai de Normandie, à Honfleur, Dieppe ou Rouen, points de départ des voyages du fondateur de SA capitale?
Le programme qu’il a préfacé il y a bien six mois, en compagnie de son homologue fédéral, avait pourtant bien identifié le lieu de départ de « la Grande Traversée sur les traces de Champlain » (p. 29). Mieux encore, cette activité figurait avec le reste du programme de 2008 en France sous un intitulé sans équivoque : « 2008, un rendez-vous unique pour 400 ans des liens profonds entre le Québec et la France ».
« Liens profonds »? Peut-être entre les deux populations mais, pour ce qui est des gouvernements, le 8 mai 2008 illustrera plutôt l’emprise du gouvernement fédéral sur les fêtes du 400e de Québec et, au-delà de 2008, l’envasement des relations France Québec à l’ère du « bling-bling » et des clowns québécois hilarants.

Une réflexion au sujet de « Manqué le bateau! »

  1. L’absence du premier ministre du Québec n’a pas d’excuses puisque, comme il le dit lui-même, les deux paliers de gouvernement participaient à cette fête, à plus forte raison, la province de Québec. C’est une insulte pour tous les francophones du Québec et aussi à la mémoire de tous les premiers ministres québécois antérieurs, fédéralistes, qui ont toujours participé à l’avant-plan aux Fêtes de Québec (voir les Fêtes du 300ième). Cette absence est impardonnable.

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