Lendemains de veille

Vous vous êtes remis des célébrations entourant le Jour du drapeau?
C’était mercredi dernier… Mais vous êtes pardonnés de l’avoir manqué. Ce n’est pas parce que la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec – que nul n’est censé ignorer, dit-on – prescrit que « le 21 janvier est le jour du drapeau du Québec » (L.R.Q., c. D-12.1, a. 3) qu’il faut abandonner le travail en pleine semaine pour fêter.
La nouvelle ministre responsable de l’application de cette loi a émis un communiqué à 13h44, probablement pour qu’il soit disponible à 15h00 (et rappeler le moment précis où Duplessis a fait hisser le fleurdelisé au sommet de la tour de l’Hôtel du Parlement en 1948), mais un peu tard pour inviter la population à souligner cette journée, surtout que les autorités n’avaient pas prévu de cérémonie et qu’il n’y a eu aucune publicité dans les médias ce jour-là, du moins pas dans les quatre quotidiens que j’ai vus.
Le communiqué était bref et reprenait quelques idées émises antérieurement, dans de nouveaux arrangements : « Au-delà des origines, de la langue et des allégeances politiques, il dit ce que nous sommes et nous rassemble autour d’aspirations communes ». Et « il témoigne toujours de notre appartenance et de notre attachement au Québec ». Au moins, il se démarquait de certains textes précédents qui ne différaient parfois que par la date.
Une phrase semblait nouvelle : « Par son pouvoir évocateur et unificateur, le drapeau figure au premier rang des symboles qui nous représentent ». Ça se manifestera peut-être concrètement l’an prochain.

2 réflexions au sujet de « Lendemains de veille »

  1. Comme on souligne rarement le Jour du drapeau, pas étonnant que le 400e l’ai oublié ou que ceux qui flottent dans la ville soient déchirés ou hors normes….!!!!

  2. Ma ville, mon 400e: c’est le titre de la « publication-souvenir » offerte récemment par la Ville de Québec au coût de 3$ dans les bibliothèques du réseau.
    Elle est destinée, selon le maire, à conserver des traces
    de l’anniversaire 2008 et à les partager avec nos enfants et petits-enfants.
    Une analyse d’image amène à conclure que l’ouvrage, par ailleurs bien fait sous l’aspect des textes et du choix des illustrations, ne contient pratiquement pas de traces du symbole qu’est le drapeau.
    Si, à seize endroits, apparaît, plus ou moins distinctement, la couleur ou la forme d’un drapeau, on ne reconnaîtra le fleurdelysé qu’une seule fois (sur la tour centrale du Parlement de Québec), le tricolore (deux fois sur un voilier aux abords du Vieux Port), un drapeau de la Bretagne sur un yole et l’unifolié, lui aussi une seule fois, à savoir au centre de la place George V, au-dessus d’une foule.
    Quant à la question de Julie Lemieux, en page 5 du livre: « Célébrons-nous les 400 ans d’une ville, d’une province, d’un pays? » ,vous n’y trouverez donc guère de réponse claire en termes de ce référent identitaire qu’est le drapeau.
    Les fêtes du 425e seront-elles plus révélatrices d’une commémoration digne de ce nom? Nos descendants sauront-ils y voir clair?

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