En 2010, le Jour du drapeau s’était passé dans l’indifférence quasi complète : aucune publicité gouvernementale, aucune activité officielle. Le ministère de la Justice avait émis un très bref communiqué à 11 h 20 (un gain de 2 heures sur l’année précédente!).
Cette année, nous avons atteint le fond du baril. Aucune publicité gouvernementale, aucune activité officielle, même pas de communiqué. Silence, lndifférence: peut-on dire « mépris » ? Ne reste plus qu’à abroger l’article 3 de la Loi sur le drapeau et les emblèmes du Québec (L.R.Q., c. D-12.1) qui stipule que « le 21 janvier est le jour du drapeau du Québec ». Le ministre de la Justice est chargé de son application. L’ignore-t-il? Ce serait le comble de l’ironie (« Nul n’est censé….»). Si non, a-t-il une idée de ce qu’un drapeau signifie pour une nation?
Dans le communiqué émis par le ministère l’an dernier, on pouvait lire que le drapeau du Québec arboré devant les édifices gouvernementaux « répond à un besoin de traçabilité des services ». Cette vision technocratique du drapeau (on se serait cru dans le dossier des OGM!) n’a évidemment rien pour inspirer une commémoration minimale, ne serait-ce qu’une petite fois par année.
Une réflexion au sujet de « Jour du drapeau? Comme la température, sous zéro »
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Le « Je me souviens » commence à disparaître.
Il n’y a pas que le drapeau dont le souvenir tend à s’effacer en raison d’un irrespect de la loi. Au tour de la devise du Québec.
En effet, elle devient cachée sur la plaque des véhicules: de nombreux fabricants fournissent des « porte-plaques » tels que la partie du bas en dérobe la devise elle-même! Se vendent même de tels supports sans identification de compagnie. Il ne reste qu’une fleur de lys et le nom de la province. A ce rythme, on pourrait bien ne voir que les chiffres.
Désolant !