Le projet d’hymne national de Raoul Duguay a été plutôt mal reçu. Il a fait l’objet de commentaires assassins dans une chronique de Patrick Lagacé dans La Presse (http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/patrick-lagace/201106/13/01-4408898-mes-oreilles-saignent.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B40_chroniqueurs_373561_accueil_POS1).
Ses critiques en vrac auraient mérité d’être mieux emballées. Il écrit qu’un hymne national « est inévitablement pompeux et grandiloquent » pour ajouter ensuite qu’on a déjà Gens du pays, une ritournelle qui n’a vraiment rien d’un hymne national, sauf le respect que je dois à Gilles Vignault. Ne pas confondre avec Les gens de mon pays dont le caractère serait plus approprié.
On peut ne pas aimer le genre, mais, à force de vouloir en mettre pour « épater la galerie », dans des sujets qu’il ne maîtrise pas, le chroniqueur est finalement rejoint par son ignorance. Ou son parti-pris. Il écrit : « Note de service à la SSJB: le Québec n’est pas un pays », laissant entendre qu’il est prématuré de se donner un hymne national avant d’avoir un siège aux Nations unies.
Il y a pourtant de nombreuses « nations-sans-pays » qui ont un hymne. Seulement au Canada, les Acadiens (http://www.youtube.com/watch?v=Xy73pY1LiLY&NR=1) et les Hurons (http://www.youtube.com/watch?v=Cd48pzhuBT0 - malheureusement pas une bonne interprétation) ont un hymne national même s’ils n’ont pas de pays au sens formel.
Le chroniqueur leur dira-t-il qu’ils ont mis la charrue avant les bœufs, comme il le fait pour les Québécois, dans une autre « belle » manifestation de mépris de soi-même?