Au lendemain des élections

Les sondages
Les sites qui ont tenté de prédire le nombre de sièges à partir des sondages ont tous échoué, sortant même, dans le cas de Tooclosetocall, de la fourchette de leurs prévisions (min.-max.), mais, comme le souligne le responsable de ce site, Il aurait d’abord fallu que les sondages soient justes. Il fallait entendre Jean-Marc Léger dire qu’il avait visé dans le mille pour 5 des 6 partis, « oubliant » qu’il avait manqué le plus important, soit le score déterminant des libéraux.
Le vote
Le 26 août, je commentais les prévisions du site Tooclosetocall sur Facebook : « Regard rapide sur les projections: le PLQ est en avance dans dix comtés que le PQ pourrait prendre s’il pouvait rallier seulement la moitié des souverainistes dispersés (QS et ON). Même chose dans 4 comtés où la CAQ est en tête ».
Après le scrutin, plusieurs journalistes ont abordé le même thème, comme Pierre Dubuc dans L’aut’ journal (http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=3957). Dubuc a dressé « la liste des 22 circonscriptions où la division du vote a permis l’élection du candidat libéral ou caquiste » Il ajoutait que « l’unité des progressistes et des souverainistes aurait décapité littéralement la CAQ, en causant la défaite de François Legault et de Jacques Duchesneau. De grosses pointures libérales seraient également tombées : les ministres Yves Bolduc, Raymond Bachand, et Marguerite Blais ».
Certes, les votes obtenus pas QS et ON ne seraient pas tous allés directement au PQ. N’empêche. Une simple moitié de ces votes auraient suffi pour donner une majorité au Parti Québécois, selon Bryan Breguet, de Tooclosetocall (http://www.tooclosetocall.ca/). La moitié? Je vais lui offrir mes analyses la prochaine fois.
L’attentat
Au lendemain de l’attentat du Métropolis, le maire de Montréal (http://www.lapresse.ca/actualites/regional/montreal/201209/05/01-4571369-gerald-tremblay-bain-na-rien-a-voir-avec-la-communaute-anglophone.php) s’est empressé de dire que le tireur n’avait « rien à voir avec la communauté anglophone », que cette dernière avait « toujours joué un rôle important à Montréal » et que, si le statut de la langue française commande d’être «vigilant», la Charte de la langue française est suffisante et il ne faut « pas nous diviser sur des questions qui ont été réglées depuis des décennies ».
On comprend que le maire ait voulu calmer le jeu; c’est le même « analyste », sauf erreur, qui ne voyait pas de clivage linguistique dans le vote sur les « défusions » à Montréal… Cette réaction a soulevé le scepticisme du chroniqueur Pierre Foglia (http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201209/08/01-4572317-fou-pas-si-fou.php), le seul, à ma connaissance à avoir relevé le curieux enchaînement des commentaires du maire :
« Si cela n’a rien à voir avec la communauté anglophone et avec les différends qui peuvent l’opposer à la majorité francophone, qu’est-ce que la loi 101 vient faire dans cette histoire d’un tireur fou ? […]
« Êtes-vous en train de nous dire qu’il ne fait pas trop agiter ces questions de langue qui nous divisent, au cas où cela rendrait fous d’autres anglos ?
« […] C’est un problème de santé mentale ou c’est un peu aussi la faite de la loi 101 ?
« Et si c’est un peu la faute de la loi 101, alors cet attentat au Métropolis serait finalement un peu la faute des francophones ?
« Je savais que ça finirait comme ça. »