Un Parlement sans véritables doyens

Parmi les élus de 2018, les plus « anciens » étaient deux députés élus la première fois en 1998, mais ils n’avaient pas vingt ans d’ancienneté, ayant tous deux quitté l’Assemblée entre temps. Élu en 1998, le premier ministre Legault avait été réélu trois fois avant de démissionner en 2009 et il était revenu en 2012. Jean-François Simard avait été battu après un seul mandat, en 2003, et revenait donc quinze ans plus tard.
Une députée, Lise Thériault, avait 16 ans de service. Deux autres parlementaires siégeaient depuis 2003, soit Marc Picard et Lorraine Richard.
Quatre vétérans de la vie parlementaire avaient mis fin à leur carrière, soit François Gendron (41 ans), Pierre Paradis (37), Jacques Chagnon (32) et François Ouimet (24), les deux premiers figurant au sommet de la liste des plus longs mandats parlementaires, devant Gérard D. Lévesque et Louis-Alexandre Taschereau.

Nouvelle guérite (2019)

Nouvelle guérite (2019)

Pour la première fois, depuis des temps immémoriaux, l’Assemblée nationale n’avait aucun député ayant plus de vingt ans d’ancienneté et pas de véritables doyens. Le personnel politique était aussi considérablement renouvelé. Peut-on y voir un lien avec le peu de respect qu’on observe en matière de patrimoine immobilier, avec la suppression honteuse de la « fontaine des Abénaquis », l’apparition de « verrues » (selon le mot d’Antoine Robitaille, https://www.journaldequebec.com/2019/05/28/des-verrues-au-parlement) accrochées à l’édifice Pamphile-Lemay, la rénovation-modernisation du restaurant centenaire et bientôt celle de la salle des séances?