« Scripta manent »

Une lettre écrite en 1919 par le prince de Galles sera mise aux enchères cette semaine à Nothingham. Le futur Edward VIII l’a écrite à une de ses maîtresses et n’imaginait pas qu’elle serait un jour publiée.

En route vers Toronto, il se dit soulagé de quitter le Québec: « Ils ne méritent vraiment pas tous les efforts que j’ai faits pour être poli envers eux, vu qu’ils sont naturellement tire-au-flanc, particulièrement à la guerre, et qu’ils ont tous voté contre la conscription ».

Celui qui avait pu éviter la conscription en raison de son statut d’héritier du trône n’épargne pas de son mépris « ces sacrés Canadiens français » : «  ces gens forment en gros une société galeuse dominée par des prêtres, que ce sont des non-valeurs totales qui ne feront absolument aucun effort et surtout pas la guerre ».

Même les Québécoises ne trouvent pas grâce à ses yeux : « Peu de femmes méritent qu’on leur offre de danser et il y en a encore moins qui sont le moindrement séduisantes ».

Comme l’écrit Robin Philpot sur FB, « être méprisé par la famille royale anglaise parce qu’on ne voulait pas participer à une guerre impériale, c’est vraiment un compliment »!

http://www.dailymail.co.uk/news/article-3004633/These-bloody-French-Canadians-Vitriolic-letter-future-Edward-VIII-blasted-locals-diplomatic-trip-Quebec-wake-WW1.html

 

Une réflexion au sujet de « « Scripta manent » »

  1. J’ignorais que ce bellâtre, contre qui je n’avais rien à redire jusqu’à maintenant, s’était permis de tels jugements sur nous.

    Je suis surpris qu’il ait pu nous reprocher de n’avoir pas participé avec assez d’enthousiasme à leur Guerre. L’Angleterre fait pourtant partie de ces lointains pays européens pour lesquels tant de Canadiens-Français sont allés se battre et sont morts, lors de la Deuxième. Nous sommes-nous suffisamment réhabilités, mylord?

    Son attitude surprend d’autant plus qu’il était l’un des partenaires les plus amicaux de l’Allemagne, pays de ses cousins devant qui il allait claquer des talons, jusqu’à ce que celle-ci ose (« how shocking indeed ») attaquer l’Angleterre. Il a démissionné de son poste de roi juste avant les hostilités, pour épouser Wallis Simpson et ne plus s’en mêler.

    Il y avait une vieille maxime, à l’époque, voulant que le soleil ne se couche jamais sur l’Empire britannique (« The sun never sets on the British Empire »). Mais quelqu’un a un jour ajouté : « Because even The Almighty cannot trust them in the darkness » (Parce que même le Tout-Puissant ne peut leur faire confiance à la noirceur).

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