Voici la longue description d’un crétin selon Le Petit Larousse illustré de 1905.
De quoi faire peur :
«(…) une tête petite et aplatie aux tempes, un nez épaté, des yeux rouges et chassieux, une bouche béante d’où découle constamment la salive, et des goîtres plus ou moins volumineux le long du cou. (…) il a la peau jaune et flétrie et les sens peu développés, excepté celui de la vue».
Et honte à certains :
«(…) le crétinisme est héréditaire et paraît tenir au séjour dans les lieux profonds et humides; aussi les crétins se rencontrent-ils surtout dans les vallées basses et étroites du Valais, et même de l’Auvergne et des Pyrénées».
Malgré la neige, il vaut mieux demeurer au Québec, n’est-ce pas?
(Jean Pruvost, La dent-de-lion, la Semeuse et le Petit Larousse, France, Larousse, 2004, p. 75)
2 réflexions au sujet de « Cachez ce crétin que je ne saurais voir »
Les commentaires sont fermés.
L’expression consacrée est d’ailleurs « crétin des Alpes ». Cette maladie est en fait due à un manque d’iode, ce pourquoi elle est plus fréquente en montagne et dans les vallées reculées.
Le Petit Robert est plus modéré, plus médical : Forme de débilité mentale et de dégénérescence physique en rapport avec une insuffisance thyroïdienne, et souvent accompagnée de goitre.
Malgré tout, je vais y penser à deux fois avant de traiter quelqu’un de crétin !