Les Regroupements sont au cœur du système de démocratie participative. C’est sur leur dynamisme et leur efficacité que repose la bonne gouvernance. Ils ont pour mission de rassembler toutes les personnes intéressées aux politiques publiques quelles soient de gauche ou de droite, en faveur de la centralisation ou de la décentralisation, partisans d’une plus grande intervention de l’État ou de son désengagement, etc. Chaque Regroupement possède un domaine d’intérêt bien délimité, qu’il s’agisse d’éducation, de santé, de culture, d’environnement ou de tout autre champ d’activité. Il est chapeauté par un bureau de direction et est doté d’un secrétariat permanent, tout comme le sont actuellement les partis politiques. À l’image de ces derniers, les Regroupements sont financés par leurs membres, par de généreux donateurs et par l’État.
Leur principal objectif est de recueillir sur ce qui les préoccupe toute l’information disponible, qu’elle provienne de l’administration publique, des groupes de recherche, des universités, des maisons de sondage, des médias ou de toute autre source. Contrairement aux journaux, ils ne se concentrent pas sur ce qui va mal, mais ils recueillent aussi bien les aspects positifs que négatifs. Cette information est déposée dans un site web, ordonnancée et synthétisée afin d’être accessible tant aux membres des Regroupements qu’au public. Des forums de discussion dirigés par des animateurs compétents sont créés sur internet pour permettre les échanges de points de vue. D’autres méthodes sont utilisées au besoin pour rechercher des pistes de solution et faire des recommandations. Pour choisir les méthodes les plus appropriées, les Regroupements s’inspirent des techniques de participation expérimentées par l’Institut du Nouveau Monde, une organisation québécoise, et Involve, un institut britannique, par exemple les forums hybrides, les ateliers de citoyens et d’experts, les conférences de consensus ou les jurys de citoyens.
Toutes les technologies du web sont utilisées pour faire en sorte que le débat sur les politiques publiques rejoigne le plus de gens possible : les courriels, Twitter, Facebook, Linkedin, YouTube, etc. De plus, les membres des Regroupements se donnent pour objectif d’impliquer le plus grand nombre de personnes en parlant avec les membres de leur famille, leurs amis, leurs collègues de travail, leurs voisins, etc. Des partenariats sont aussi établis avec les médias, particulièrement les journaux et les chaînes de télévision, pour que les aspects les plus intéressants du débat soient communiqués à l’ensemble de la population.
Sur un sujet comme le décrochage scolaire par exemple, les Regroupements qui s’intéressent à l’éducation, au travail et à l’économie peuvent travailler en commun pour faire en sorte que l’État, le réseau scolaire, les familles, les associations volontaires et les entreprises élaborent ensemble des solutions et les mettent en œuvre.
C’est ainsi que les Regroupements sont au centre d’un réseau qui rejoint non seulement les institutions de l’État, mais aussi l’ensemble de la société civile, de même que les entreprises. Ils représentent une composante essentielle de la bonne gouvernance et jouissent d’une grande influence, car ils sont en relation très étroite avec les membres de l’Assemblée nationale qui proviennent d’ailleurs de leurs rangs.
Une réflexion au sujet de « L’action des regroupements »
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Les regroupements constitueraient un bien meilleur véhicule que les partis politiques pour permettre aux citoyens de s’exprimer sur les problèmes économiques, culturels et sociaux et de contribuer à la recherche de solutions. Intervenir dans le cadre des regroupements serait certainement une action plus efficace que celle de camper sur les places publiques comme le font les Indignés.