L’organisme de recherche Samara a publié récemment une étude intitulée : «Les vrais désabusés : perspective de citoyens inactifs sur la démocratie et la politique» (www.samaracanada.com). Il s’agit d’une recherche sur les raisons du désintérêt politique.
L’étude fait état de nombreuses critiques de citoyens à l’effet que le gouvernement, les bureaucrates, les politiciens et les médias servent d’autres intérêts que ceux des gens ordinaires et qu’ils ne tiennent pas compte des besoins de ces derniers. Des jeunes, en particulier, ont dit que davantage de gens de leur âge seraient actifs si le système politique se souciait d’eux.
Dans les rencontres faites à travers le pays dans le cadre de l’étude, un thème est revenu constamment : «la démocratie est fantastique, c’est la politique que je déteste». L’idéal serait donc une démocratie sans politique.
Politique vient du mot grec politikos qui signifie «de la cité». Ce terme désigne tout ce qui est relatif à l’organisation et à l’exercice du pouvoir dans une société. Il fait donc référence à une activité noble. Ce que les gens n’aiment pas, c’est ce qu’on appelle la petite politique ou la politicaillerie, c’est-à-dire les affrontements entre les partis, les querelles de politiciens.
Une démocratie sans politicaillerie est exactement ce que propose la démocratie participative. Celle-ci rejoint donc l’idéal auquel rêvent bien des gens.
Dans le système actuel, la démocratie se pratique dans la politicaillerie et il est impossible de distinguer l’une de l’autre. Lorsque l’on considère l’objectif que s’est donné Samara d’élaborer un indice annuel permettant de mesurer l’état de la démocratie, on peut s’attendre à ce que cet indice démontre avec les années une désaffection grandissante du public envers la politique, car les gens se montrent de plus en plus désabusés des batailles entre les partis et des polémiques partisanes.
Entre les deux guerres mondiales du siècle dernier, une telle désaffection à amené plusieurs peuples européens à se détourner de la démocratie et à opter pour des solutions telles que le fascisme, le nazisme et le communisme. La démocratie participative représenterait certainement une meilleure option.
2 réflexions au sujet de « Les vrais désabusés »
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Comment la politique s’est-elle transformée en politicaillerie ? Les pionniers de la démocratie n’ont certainement pas voulu que les affaires de la cité deviennent l’apanage des partis politiques et que les débats sur les enjeux publics se transforment en batailles partisanes. Il est moins important, toutefois, de savoir comment on en est arrivé là que de trouver un moyen de s’en sortir. La démocratie participative apparaît comme une excellente solution.
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