Archives mensuelles : juin 2015

Le Prix Guizot de l’Académie française attribué à Edmond Dziembowski

C’est avec beaucoup de fierté que les éditions du Septentrion ont appris l’attribution du Prix Guizot de l’Académie française à monsieur Edmond Dziembowski pour son livre La Guerre de Sept Ans, 1756-1763.

La Guerre de Sept AnsLe 28 mai 1754, l’officier canadien de Jumonville et une dizaine de ses soldats sont massacrés par des Indiens et des hommes de la troupe de George Washington. Cet accrochage au pays de l’Ohio annonce un conflit que Winston Churchill regardera comme la première guerre mondiale de l’histoire. L’Europe s’enflamme en 1756 quand Frédéric II de Prusse et le roi de Grande-Bretagne affrontent, dans des « boucheries héroïques », les armées de Louis XV, de Marie-Thérèse d’Autriche et d’Élisabeth de Russie.

Après plusieurs batailles et campagnes, c’est le 8 septembre 1760 que le gouverneur Vaudreuil se résout à faire les « adieux du Canada à la France » en signant la capitulation. En 1763, avec le traité de Paris, « L’Amérique française est morte et enterrée. » La Nouvelle-France passe aux mains de la Grande-Bretagne.

L’Académie française, dont les premiers prix remontent au XVIIe siècle, souligne chaque année grâce au Prix Guizot la qualité d’un ouvrage d’histoire générale et le talent des auteurs qui excellent dans ce genre. Les éditions du Septentrion se joignent aux éditions Perrin pour féliciter chaleureusement monsieur Edmond Dziembowski pour cette distinction.

Entre histoire politique et militaire, La guerre de Sept Ans présente un tour d’horizon complet des différents théâtres d’opérations du conflit, dont celui de l’opinion publique. Remarquablement écrit, cet essai permet de mieux comprendre la complexité d’un affrontement sanglant ayant fait plus d’un million de morts au coeur du Siècle des lumières.

Dave Noël, Le Devoir

Professeur d’histoire moderne à l’université de Franche-Comté, spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la France et de la Grande-Bretagne au XVIIIe siècle, Edmond Dziembowski est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Pitt. L’Angleterre face à la France, 1708-1806.

La dernière GRANDE Fête nationale ?

Sophie Imbeault, historienne, et Gilles Herman, éditeur, font partie des signataires de cette lettre de soutien à la Fête nationale du Québec. La liste complète des signataires peut être consultée au www.derniereGRANDEfete.quebec.

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Dernière grande fête ?

Nous constatons que la Fête nationale du Québec telle que nous l’avons connue est en péril : des coupes de 20 % infligées au budget d’organisation des célébrations par le gouvernement du Québec font craindre qu’on assiste en 2015 à la toute dernière GRANDE Fête nationale digne de ce nom.

Depuis 181 ans, la Fête nationale est une occasion unique de réunir les Québécois de toutes les régions autour d’un sentiment d’appartenance et de fierté légitimes, peu importe leurs allégeances politiques. Occasion de magnifiques rendez-vous avec l’histoire et la culture ou plus simplement de rencontrer ses voisins aux portes de l’été, la Fête met en contact la population avec les créateurs de chez nous, tant aux événements de grande envergure qu’aux fêtes de village. La Fête nationale du Québec est en somme l’occasion de démontrer au monde l’existence même du Québec et la diversité culturelle qui le caractérise.

Affaiblir la Fête nationale diminue assurément notre sentiment d’appartenance, notre solidarité citoyenne, notre confiance envers les institutions, notre fierté collective et, par conséquent, notre capacité à intégrer les nouveaux Québécois avec confiance et ouverture.

Pour notre part, conjointement avec le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ), nous avons la conviction que la Fête nationale du Québec mérite de recevoir une attention digne de ce nom et d’être financée adéquatement à la hauteur de son importance. Investir dans notre Fête nationale contribue directement à notre cohésion sociale et culturelle, en plus de générer des retombées économiques essentielles pour des milliers d’animateurs culturels et d’artistes de la relève. La Fête donne ainsi accès aux Québécois à plus de 5000 activités sur 700 sites partout au Québec, et ce, soulignons-le, gratuitement. La population québécoise est attachée à sa Fête nationale et reconnaît son caractère rassembleur : 92 % des Québécois considèrent qu’elle est une réussite, et plus des trois quarts de la population la perçoivent comme une commémoration s’adressant à toute la population, sans discernement partisan.

En conséquence, les signataires de cette lettre demandent à ce que les Québécoises et les Québécois puissent célébrer dignement leur Fête nationale et déplorent que les substantielles coupes budgétaires subies en 2015 risquent de la reléguer au rang d’événement de seconde importance, égaré parmi d’autres dans la saison des festivals. Ils implorent également les acteurs de la société civile et les dirigeants des sociétés d’État et de l’entreprise privée à s’investir dans cette grande célébration.

Nous convions aussi la population à réfléchir au rôle unificateur que doit jouer une fête nationale afin de nourrir ce sentiment de fierté et de solidarité qui nous permettent de nous ouvrir au monde et de garder foi en l’avenir. Quant au gouvernement du Québec, à qui il incombe d’assurer la vitalité de notre communauté nationale et la confiance envers nos institutions, nous le sommons de prendre acte de la détermination des soussignés à ce que notre État national s’engage à préserver le caractère unique, civique et non mercantile de notre Fête nationale. Cinquante sous par année, par citoyen, ne nous paraît pas être une dépense extravagante afin de contribuer à la cohésion sociale et la fierté nationale d’un peuple par une commémoration festive et inclusive.

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