Un lecteur me dit avoir de la difficulté à imaginer le fonctionnement concret de la démocratie participative. Je lui suggère de visualiser comment il agirait s’il était lui-même nommé délégué à l’Assemblée nationale. Comment, avec les 99 autres personnes de bonne volonté désignées comme lui, s’acquitterait-il de la tâche de décider de l’avenir du Québec, d’élaborer des solutions aux problèmes et de les mettre en œuvre ?
Concrètement, il serait membre de deux ou trois commissions parlementaires et conviendrait avec ses collègues de quelques priorités d’action parmi les nombreux enjeux soulevés par les membres des Regroupements pour la bonne gouvernance. Sa première tâche serait de réunir sur chacun des sujets toute l’information disponible provenant de l’administration publique, des groupes de recherche, des universités et du public. Au besoin, il ferait effectuer d’autres études. L’information recueillie serait synthétisée pour favoriser la discussion au sein des Regroupements. Les délégués seraient aidés dans cette tâche par leurs équipes de conseillers et par les services de l’Assemblée nationale.
Des pistes de solution seraient élaborées par les commissions parlementaires sans la contrainte de faire plaisir ou d’éviter de déplaire à tel ou tel groupe d’intérêt dont les privilèges, les avantages, les prérogatives et les bénéfices pourraient être affectés. Mon lecteur, comme les 99 autres membres de l’Assemblée nationale, n’aurait à se préoccuper que de l’intérêt public et de la bonne gouvernance (les pages 146 à 150 du livre exposent les dix caractéristiques de la bonne gouvernance). Il serait exclusivement au service de la population et d’aucun groupe en particulier, aussi bruyant puisse-t-il être. Il pourrait analyser les impacts à long terme des options proposées sans avoir à se soucier de sa réélection. Rien ne s’opposerait à ce que la meilleure solution soit retenue, même si elle ne fait pas l’affaire de certains groupuscules.
Toutes les étapes de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques gouvernementales s’effectueraient en public. Fini les cachettes et les surprises. Un suivi de ces politiques serait opéré de façon constante afin de mesurer le degré de réalisation des objectifs fixés. Toutes les données seraient déposées dans des sites web accessibles à tous. Il s’agirait indubitablement d’une démocratie ouverte.
2 réflexions au sujet de « Comment se vivrait la démocratie participative »
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Si les délégués ont tous les pouvoirs et ne peuvent pas être sanctionnés par les électeurs, n’y a-t-il pas danger de corruption? Comme vous le dites dans votre livre «le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument».
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