L’institut Samara a réalisé 65 entrevues auprès d’anciens membres du Parlement fédéral pour connaître leur définition du rôle d’un député. La plupart des personnes interrogées avaient de longs états de service, en moyenne plus de dix années. La conclusion principale qui ressort de ces entrevues est que ces anciens parlementaires ont des visions divergentes du rôle d’un député.
Pour certains, le rôle le plus important est d’étudier les projets de loi, alors que pour d’autres c’est de servir les électeurs en se faisant leur intermédiaire vis-à-vis de l’administration. Très peu ont mentionné la responsabilité de surveiller la conduite des affaires publiques même si, selon les spécialistes de la science politique, il s’agit là d’un rôle important du député.
Le constat le plus surprenant est que la majorité des députés se considèrent en marge du système car, étant donné que le pouvoir décisionnel est concentré dans les mains des ministres, les simples députés se sentent exclus.
Lorsqu’on leur a demandé comment ils mesurent leur réussite dans leurs fonctions, la plupart ont répondu «être réélu». Par conséquent, ils font porter l’essentiel de leurs efforts sur les gestes qui peuvent assurer leur réélection, avant tout les activités partisanes.
Il ne faut donc pas se surprendre du fait que le principal reproche que les électeurs font à leur député est de représenter leur parti auprès de la population plutôt que de représenter les citoyens auprès du gouvernement. Les constats de l’étude de Samara s’appliquent évidemment autant aux députés fédéraux qu’aux députés québécois.
Dans le modèle de démocratie participative que je propose, il n’y aurait plus aucune ambigüité : les membres de la législature auraient pour seul rôle de travailler étroitement avec les membres des Regroupements afin de mettre en œuvre les politiques et programmes qui répondent aux vœux des gens et qui permettent de concrétiser la bonne gouvernance. Les délégués, comme je les désigne, n’auraient plus à se soucier de leur réélection, mais uniquement de travailler dans le sens indiqué par une opinion publique éclairée.
4 réflexions au sujet de « Le rôle des députés »
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Votre blogue est très intéressant,continuez.
J’aimerais créer des ÉMRA(Équipes Multidisciplinaires de Réflexion et d’Action)avec les étudiantes et étudiants qui fréquentent l’UTAQ(Université du Troisième Âge de Québec).
Ces équipes pourraient réfléchir sur vos réflexions et peut-être se lancer dans des mesures correctives!
Si possible, j’aimerais entrer en contact avec vous.
Encore Bravo
Il est ahurissant que les députés, même s’ils jouissent de la légitimité que leur confère l’élection, se considèrent en marge du système. Il faut réaliser que celui qui a tous les pouvoirs, le premier ministre, ne tient pas son autorité du fait qu’il soit élu, mais du fait qu’il soit chef du parti majoritaire au parlement. C’est donc une personne désignée par les membres de son parti qui préside aux destinées du pays. Ceux qui ne jurent que par les élections pour assurer la légitimité démocratique devraient réfléchir à ce paradoxe.
That hits the target dead center! Great answer!
There are certainly a lot of details like that to take into consideration. That is a great point to bring up. I offer the thoughts above as general inspiration but clearly there are questions like the one you bring up where the most important thing will be working in honest good faith.