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Le Québec, une nation ?

La question de l’identité nationale du Québec défraie encore les manchettes cette semaine. L’occasion de faire un tour de ce qu’en pensent nos auteurs.
Pour Eugénie Brouillet, le titre de son livre – La Négation de la nation – est éloquent : Ottawa nie la reconnaissance du Québec depuis plusieurs décennies. Auréolée du prix Richard Arès 2005, elle est d’ailleurs l’une des principales ressources actuelles pour débattre de ce sujet. Comme dans Le Devoir de cette fin de semaine.
Autre temps et autre prix Richard Arès, Le Devenir de la nation québécoise selon Maurice Séguin, Guy Frégault et Michel Brunet (1944-1969) nous exposait les réflexions de ces trois grands penseurs du Québec, le tout remarquablement analysé par Jean Lamarre.
DIfficile de tenir éloignée l’ombre du chanoine Groulx dès que l’on parle du nationalisme québécois. Frédéric Boily s’est pourtant essayé à porter un regard neuf sur La Pensée nationaliste de Lionel Groulx. Ce n’est pas la race, au sens biologique du terme, mais bien la culture qui est au fondement de la nation canadienne-française, selon Lionel Groulx.
Autre figure marquante de ce débat, Pierre Elliott Trudeau doit se retourner dans sa tombe d’entendre la nation québécoise reconnue par un premier ministre canadien. Guy Laforest nous expliquait dans Trudeau et la fin d’un rêve canadien le caractère profondément illégitime et injuste, pour le Québec, de la Loi constitutionnelle de 1982.
    
    

Les Noirs du Québec finaliste au Prix Jean-Charles Falardeau

La Fédération canadienne des sciences humaines a annoncé les présélections
en vue des Prix du livre savant 2005-2006. En nomination pour le Prix Jean-Charles Falardeau on retrouve Les Noirs du Québec de l’auteur Daniel Gay.
Le gagnant sera annoncé ? lors d’une réception à Ottawa le 25 novembre.
Fondés en 1990, les Prix du livre savant ont été décernés à des chercheurs canadiens aussi distingués que Yvan Lamonde, Evelyn Cobley, Wallace Clement, John Myles, Pierre Camu et Philip Resnick. Ces prix consacrent l’excellence en recherche et en écriture en sciences humaines et sociales et reconnaissent la contribution importante des livres savants canadiens à l’avancement des connaissances.

Percée importante pour Christian Dufour

Christian Dufour a terminé à Grenoble, sa tournée de conférences en France et en Belgique pour la promotion de son livre Le Défi français. Regards croisés sur la France et le Québec.
Le quotidien parisien Le Figaro a publié le texte « La France est-elle à la veille d’une crise majeure? »
Pierre Boyer de la Délégation du Québec à Paris estime que c’est la première fois qu’un Québécois s’aventure de cette façon dans les plates-bandes politiques françaises et espère que cela ouvrira la voie à d’autres.
Le journal a joué le texte en vedette, l’annonçant à la une avec une photo couleurs de l’auteur.

Hamac se fait remarquer

Voici ce que nous pouvons lire sur le site littéraire lecteurs.ca http://www.lecteurs.ca/article/show/138
Ce n’est pas la première fois que l’on en entend parler et certainement pas la dernière non plus : en cette rentrée littéraire qui s’achève, les Éditions du Septentrion ajoute un nouveau titre à leur excellente collection Hamac, avec la parution de Le Morveux, de Guildor Michaud. Déjà reconnue chez les libraires, la collection à vocation littéraire de la maison d’édition basée à Québec prend de plus en plus de place dans le milieu du livre franco-canadien.
Avec Hamac, le Septentrion propose des romans et des recueils qui sont des objets de culture et qui portent véritablement à réfléchir. De plus, la maison d’édition s’est donné l’ambition de publier chaque année de nouveaux auteurs et d’ainsi contribuer au rayonnement de la littérature franco-canadienne dans toute la Francophonie.
En jetant un coup d’oeil aux cinq premiers titres parus dans la collection, on constate rapidement que la direction littéraire veut véritablement toucher les gens et n’hésite pas à publier des récits qui traitent de sujet souvent jugés tabous. Dans Saisons atikamekw, Line Rainville nous parle des communautés autochtones et de leurs traditions ancestrales, méconnues et pourtant si proches de nous; avec Cher Émile, Éric Simard nous livre un émouvant roman sur l’homosexualité, mais également sur l’amour au sens le plus pur du terme, quels qu’en soient les protagonistes; dans Col romain et culottes de tôle, Alonzo Le Blanc présente un roman entièrement autobiographique, portant sur l’histoire vraie des prêtres et de la religion, celle que le Vatican refuse de considérer. Et, maintenant, voilà que le roman Le Morveux risque à son tour de toucher plusieurs lecteurs.
Coincé entre un père colérique et une mère inquiète, le jeune Simon Francœur est pauvre et il le sait. Dans leur taudis d’un petit village, blotti au fond du Nouveau-Brunswick, il affronte la misère, les quolibets. Il est le morveux. Seule Stéphanie lui offre sa complicité.
Il se réfugie dans la lecture, moyen d’apprendre et de s’évader. Sa famille déménage, il découvre une autre école, une autre façon d’apprendre. De fil en aiguille, il affronte son avenir et marche à la rencontre de son destin. Le creuset de son indigence n’a pas raison de ses ambitions.
Le Morveux n’est pas que l’histoire d’un homme qui, à force de volonté, réussit à s’affranchir de la médiocrité; c’est aussi une grande et belle histoire d’amour qui franchit toutes les frontières, même celle de la mort.