La minute de vérité? Peut-être.
Le Devoir ( 20 sept. 2011) nous apprend que Charest autorise les parlementaires à entendre Duchesneau. Et Pierre Paradis sort de son mutisme. Après l’erreur de madame Marois qui avait annoncé qu’elle prendrait les présences (!) lors d’un vote sur une question qui n’a rien à voir avec le programme du PQ, la question de la liberté des parlementaires est vraiment à l’ordre du jour. Est-il permis d’espérer que la séparation des pouvoirs redeviendra une réalité?
Dans mon rapport sur la réforme parlementaire en 1981, je proposais le vote libre et secret sauf évidemment sur une motion de confiance, l’approbation du budget et la réponse au discours du trône. Autrement dit, comme le suggère Pierre Paradis, vote libre sauf quand il s’agit de la survie d’un gouvernement. Pour être vraiment libre, le vote doit être secret. Libre à chaque député de dire publiquement dans quel sens il a voté.
Le vote libre et secret signifierait le commencement de la sagesse pour les chefs de parti et leur entourage.
Dans le même rapport sur la réforme parlementaire, je recommandais que les commissions parlementaires puissent se donner des mandats d’enquête ou d’initiative. Ainsi il n’est pas normal que le premier ministre puisse autoriser ou refuser aux parlementaires d’étudier une question ou d’entendre une personne. Apparemment, il faut atteindre le fond du baril pour pouvoir rebondir. On y est; tout espoir n’est pas perdu!