La sortie des dictionnaires pour la rentrée

Pour sa 40e édition, Le Petit Robert vient de paraître dans une version grandement refondue, avec des ajouts de plus de 500 mots et 700 sens, tandis que 130 auteurs sont nouvellement cités dans les exemples. Je l’avoue, il demeure mon dictionnaire général préféré, pour la richesse de ses définitions et ses nombreux exemples. Ces derniers, en mettant les mots dans différents contextes, nous permettent de mieux en saisir les nuances de sens, en plus de nous indiquer, de cette manière, les prépositions et autres mots qui les accompagnent le plus souvent. Apparemment, je ne suis pas la seule à le préférer aux autres dictionnaires généraux puisque, au palmarès des livres vendus chez Archambault, présenté dans Le Devoir, Le Petit Robert 2207 devance, depuis sa sortie, Le Petit Larousse illustré 2007.
Et vous, de quel dictionnaire général de la langue française vous servez-vous le plus souvent et pour quelles raisons? « Vendez-le-nous », vous pourriez ainsi rendre service à d’autres, car souvent nous nous attachons à « nos » ouvrages et, ainsi, nous en arrivons à en négliger d’autres qui pourraient nous être plus utiles dans certaines circonstances.
J’apprenais par ailleurs, dans Le Devoir des samedi et dimanche 12 et 13 août dernier, que Québec Amérique prévoit lancer cet automne un CD-ROM de la dernière édition (2003) du Multidictionnaire. Devons-nous vraiment nous en réjouir, puisqu’il est prévu que cet ouvrage sera réédité dès l’an prochain dans son format papier? Comme il serait étonnant qu’une nouvelle version électronique sorte à nouveau en 2008, le plus récent CD-ROM aura donc cinq ans à rattraper l’année prochaine par rapport à l’édition traditionnelle, ce qui n’incite pas tellement à accroître son utilisation sous cette forme. Dommage, car c’est celle que je préfère, que je considère beaucoup plus pratique.

8 réflexions au sujet de « La sortie des dictionnaires pour la rentrée »

  1. Au Septentrion, le Robert fait force de loi. Le Petit pour vérifier le bon usage d’un mot et le Grand lorsqu’il s’agit d’un mot ou d’un usage inusité.
    Ensuite vient le Multidictionnaire qui répond rapidement à nos questions de grammaire ou de typographie. Sa force est dans l’exemple.
    Il faut avouer que le Petit Robert électronique est très pratique. Un exemple du numérique qui prend le pas sur le papier…

  2. Je partage entièrement votre préférence pour Le Petit Robert, que j’utilise surtout dans sa version électronique dont il n’existe aucune mise à jour depuis la version 2 parue en 2001. (Comme quoi le retard de la version électronique du Multi ne fait pas figure d’exception.) J’allais m’en désoler lorsque, après une petite recherche, j’ai trouvé sur le site Web du Robert qu’une version 3 existe depuis le 14 aout 2006, offerte en France uniquement, faut-il malheureusement croire.
    Par ailleurs, en parcourant leur site, j’ai buté encore une fois sur un mot qui a le don de m’exaspérer. Omniprésent et triomphant, il est comme de la mauvaise herbe, il repousse à mesure qu’on l’arrache! Je parle du mot disponible. J’aimerais vous entendre à ce sujet (mot du jour?).
    Je constate que l’usage de disponible dans le sens de son équivalent anglais available se répand dans toutes les couches d’interlocuteurs. Et malgré que l’on peut lire encore dans certaines publicités imprimées de vaillantes expressions comme «En vente», «En magasin», «Accessible en ligne» et autres «Offert» (et chaque fois, je ne peux m’empêcher de penser qu’un réviseur ou une réviseure y a vu), j’ai l’impression que le vilain est en train de gagner la bataille et de passer dans l’usage.
    Quand, par exemple, on entend Gilles Archambault (un type qui a une certaine expérience de la langue, quand même), dire sur les ondes de la radio de Radio-Canada que tel livre est «disponible dans les librairies», quand, sur le site même du Robert, on lit que la version HTML est «disponible», n’y a-t-il pas lieu de se rendre à l’évidence et d’abdiquer? Disponible est-il désormais «disponible» à de tels accommodements?

  3. Tout à fait d’accord avec Gilles sur ses trois choix.
    À Gilbert, qui me demande ce que je pense de l’utilisation de l’adjectif « disponible », je réponds que je suis d’accord sur le fait que nous ne devions pas l’utiliser à la place de « en vente ». Mais, dans le cas du site du Robert, il y a une subtilité qui, peut-être s’applique. Dans une fiche de 2004 du Grand dictionnaire terminologique, il est dit en effet que, dans le domaine de l’édition, « disponible se dit d’un livre qu’un distributeur peut livrer immédiatement ». Et une note additionnelle précise : « Les termes à paraître, disponible, en réimpression, épuisé, manquant, non disponible et pas du fonds sont employés pour désigner le statut d’un livre chez un distributeur. » Je ne vois pas, cependant, comment l’on pourrait appliquer cela à une version HTML d’un dictionnaire. Il reste que cet adjectif est, la plupart du temps, mal utilisé. Mais puisque la langue évolue en bonne partie avec l’usage, il vaut toujours mieux ne pas trop s’exaspérer de quoi que ce soit, car on ne sait jamais ce que le futur réserve à des mots, expressions et sens bannis aujourd’hui…

  4. Je suis tombée en amour avec le Grand Robert électronique. Il est rare que je ne trouve pas ce que je cherche, surtout les expressions figées. Sinon, je consulte souvent le TLFi pour vérifier l’usage d’un mot et le GDT pour un terme.

  5. Bonjour France,
    Ça m’intéresse d’en savoir plus sur le Grand Robert électronique. De quelle année date-t-il? Je suis habituée au Petit Robert électronique, mais j’imagine que le Grand est beaucoup mieux… Il doit prendre beaucoup d’espace sur le disque dur cependant…

  6. «Disponible»
    La référence que vous faites au dictionnaire de Meney dans un précédent commentaire m’a décidé à me procurer cet ouvrage, ce que j’aurais dû faire depuis longtemps!
    L’entrée «disponible» apporte des munitions à mon exaspération.
    L’auteur ne présente pas moins de 15 tournures idiomatiques différentes pour remplacer «disponible».
    À mes yeux, la réduction de toutes les expressions relevées par Meney (traduisant chacune un contexte différent) à un monolithique «disponible» constitue une perte nette pour le français.

  7. Bonjour Ginette,
    Désolée pour le délai…
    La nouvelle version est parue en 2005 en Europe, bien entendu, et quelques mois plus tard au Québec. Cette version électronique correspond à la dernière édition en 6 volumes (2001) de l’ouvrage.
    Depuis que j’ai accès à ce dictionnaire, je n’ouvre plus le Petit Robert. Il y a tellement plus dans le Grand!!! Des notes supplémentaires, notamment sur l’usage. Bref, un vrai bijou!
    En ce qui concerne l’espace sur le disque dur, c’est surprenant: il ne prend que la moitié de l’espace que prend le Petit Robert(version 2001), soit 221 Mo.

  8. Merci pour la réponse, même tardive. Cela m’a donné le goût de me le procurer et je l’ai commandé. Je reviendrai sans doute sur le sujet…

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